Rassurez-vous, il ne s’agit pas ici de refaire le test de Plants vs. Zombies : Garden Warfare (ou plus simplement Garden Warfare, pour les intimes), qui a déjà (très bien) tout dit sur ce TPS délirant signé PopCap Games, à la croisée des chemins entre second degré assumé et une surprenante profondeur de gameplay.
Toutefois, comme ce fut le cas avec Forza 5, les jeux next-gen ont de plus en plus tendance à se transformer au cours des semaines qui suivent leur sortie. Ajustements, correction de bugs, contenus supplémentaires : un jeu acheté Day One ne ressemble pas forcément à sa version définitive (ce qui est parfois une bonne nouvelle si on pense à Battelfield 4).
Aussi, une question se pose pour ceux qui sont passés à côté de Garden Warfare à la sortie : vaut-il encore la peine de s’y intéresser aujourd’hui ? Les nouveaux contenus gratuits ont-ils su attirer les joueurs ou le titre est-il abandonné et laissé à son triste sort ?
Chargeons nos flingues avec des petits pois et allons enquêter !
Un terreau déjà prometteur
Si l’on reprend en substance les éléments du Test, Garden Warfare est plutôt joli, extrêmement fun, mais il souffrait à la sortie d’un manque de contenu assez notable : 5 maps, 3 modes de jeu et... c’est tout.
Le jeu ne manque pourtant pas d’atouts. Il reprend la recette classique du TPS à classes (fantassin, soigneur, bourrin, sniper) en y intégrant des variantes aussi nombreuses que délirantes. C’est donc dans la joie et la bonne humeur que tout le monde se frague à grand coup de rayon solaire, de marteau piqueur et de plante carnivore dans une ambiance certes bordélique, mais finalement assez zen. Le fun qui se dégage du jeu est en effet très positif, en particulier si on le compare avec une partie de “callof” où Kevin hurle sa haine du monde libre à qui veut l’entendre, ou à une cuisante défaite de BF4 avec un général en herbe qui vous a banni lorsque vous êtes sorti des rangs 5 secondes trop tôt.
Garden Warfare , c’est un jeu qui ne se prend pas au sérieux et qui a tendance à calmer les nerfs plutôt qu’à les exciter. Un bel exploit en soi pour un jeu multijoueurs.
Des ajouts bienvenus…
Le gros point noir du titre, comme le soulignait Rone, c’était donc un manque de contenu flagrant, même en tenant compte d’un prix de vente attractif (entre 40 et 45 euros à la sortie, entre 35 et 40 aujourd’hui).
Fort heureusement, PopCap Games n’a pas été sourd aux critiques et a proposé de gonfler gratuitement le contenu de son titre. Cela s’est traduit par 2 contenus téléchargeables proposant deux nouvelles maps (vraiment réussies), un nouveau mode de jeu, de nouveaux personnages, de nouvelles capacités, ainsi que pléthore d’objets de personnalisation.
Dans le détail, si le premier DLC vous emmène à la découverte de Mâchouilleville pour des frags urbains, le second se la joue Sergio Leone et vous invite à vous prendre pour John Marston à l’occasion de gunfights endiablés sur fond de canyons et de cactus.
Si on cumule les deux DLC, le jeu s’est enrichi depuis sa sortie de :
- 2 maps
- 1 nouveau mode de jeu (bombe naine)
- 8 nouveaux personnages
- 24 nouvelles capacités
- 200 éléments de personnalisation
- de nouveaux défis
Autant dire qu’entre l’élimination par équipe (déclinable avec ou sans améliorations), le mode conquest, le mode horde et le mode capture/explosion de bombe, il y a véritablement de quoi passer de longues heures afin de glaner des améliorations.
A moins... que vous ne décidiez de mettre la main à la poche.
...et d’autres plus discutables
Eh oui, ce que l’on pressentait à la sortie du jeu est bien arrivé : les micro-transactions, absentes au lancement, sont désormais disponibles sur Garden Warfare. Désormais, les plus impatients pourront mettre la main à la poche pour acheter les paquets de vignettes contenant (peut-être !) l’élément rare qui leur manque tant !
Disons-le tout net : ces micro-transactions n’étaient pas nécessaires au lancement du jeu (sauf s’il avait été lancé en free to play) et elles ne le sont toujours pas aujourd’hui. Même s’il est tentant d’acheter quelques paquets de vignettes supplémentaires pour compléter son album (qui fait retomber en enfance dans une belle ambiance de vignettes Panini), le jeu n’en sera pas plus fun pour autant. Le jeu de base est très amplement suffisant, d’autant que les modes “sans améliorations” sont là pour récompenser le skill, le vrai.
J’achète ou pas ?
Avant de publier ce retour ingame, nous avons pris soin de vérifier que les serveurs n’étaient pas vides. Et ils ne le sont pas ! Même si Titanfall a probablement aspiré bon nombre de joueurs online, vous ne manquerez pas de partenaires pour bouter les zombies hors de vos jardins. Après avoir testé les différents modes de jeu à différentes heures de la journée, il n’a jamais été nécessaire d’attendre plus de quelques secondes avant de rejoindre des sessions endiablées.
Si vous venez de prendre une Xbox One, ou si vous étiez passé à côté de ce titre (qui a eu l’idée saugrenue de sortir à la même période qu’un certain Titanfall), n’hésitez pas à vous laisser séduire par Garden Warfare. Avec un investissement modéré, vous vous ouvrirez les portes de très longues heures de fun, d’autant plus que le mode horde est jouable en écran splitté (à 2) et que des fonctionnalités Smartglass permettent un cross-play assez sympatoche.
Plants Vs Zombies : Garden Warfare est un titre qui a su s’enrichir en quelques semaines et devenir un must-have pour tout joueur qui aime le frag bon enfant, sans drapeaux en flammes ni hélicoptères qui s’écrasent tous les 30 mètres. Le jeu est meilleur que jamais et ses ajouts gratuits ont enfin su le rendre digne de son prix de vente. Est-ce suffisant ? Le jeu est tellement agréable qu’on en souhaiterait toujours plus, évidemment. Mais le contenu n’est plus « scandaleux » par rapport à ce qu’il avait pu être.
Bref : un très bon exemple de jeu qui se bonifie avec l’âge et qui permet de se taper des fous rires entre amis, comme avaient pu le faire Team Fortress 2 ou Left 4 Dead du temps de leur jeunesse.