par Rone » 11 Fév 2009, 18:17
Premier réalisateur à être examiné, actualité oblige : David Finsher
Filmo :
Longs métrages
1985 : The Beat of the live drum
1992 : Alien³
1994 : Aerosmith : Big ones you can look at (documentaire musical co-réalisé avec Marty Callner)
1995 : Se7en
1997 : The Game
1999 : Fight Club
2002 : Panic Room
2007 : Zodiac
2009 : L'Étrange Histoire de Benjamin Button
20xx : Torso (annoncé)
Pour moi, Finsher est un réalisateur qui se caractérise en premier lieu par la recherche de la perfection. Dans tous ses film, y compris ses ratages, on sent qu’il a beaucoup bosser pour présenter le cadrage parfait, l’éclairage parfait, le meilleur endroit pour poser sa caméra, avec la volonté de proposer des plans-séquences spectaculaire et si possible inédit (il est célèbre pour plusieurs plans avec des zooms de très loin qui arrivent sur un détail). Ses plans particuliers laissent à penser qu’il a sans doute été très impressionné plus jeune par les démarches innovantes de réalisateurs comme Dario Argento.
Ce soucis de perfection nous garanti au moins une chose, c’est que ses films proposeront toujours une belle image.
Dans le même temps, je ne peux m’empêcher d’y voir certaines limites. Cela marche très bien pour certains films où il adapte sa façon de filmer au sujet traité (Se7en, Zodiac), et le résultat est alors formidable. Dans d’autres films, c’est plus le sujet qui doit se plier à son style (The Game, Fight Club qui est très bon, mais qui aurait pu sans doute pu être meilleur s’il avait été filmé de façon plus « abrupte »).
Enfin, dans d’autres films, le sujet traité ou le scénario est bien faible, et sa réalisation donne surtout l’impression d’être clinquante pour rien, de tourner à vide, ses effets semblant bien artificiels (Alien 3, même si le film a été massacré par les producteurs, le bien mauvais Panic Room).
Je n’ai pas vu L’étrange histoire de Benjamin Button, mais je crains que Finsher n’aboutisse avec ce film vers une réalisation académique de plus en plus dénuée de personnalité, et basée avant tout sur l’aisance technique de l’homme.
C’est un réalisateur à qui je n’accorde qu’une confiance moyenne : après Se7en il m’a déçu en ne se montrant plus capable de dépeindre avec autant de justesse un univers particulier. Zodiac m’a donné beaucoup d’espoirs car il a su changer sa réalisation, lui donnant un style plus « documentaire » adapté au sujet, tout en gardant son excellente maîtrise technique. La bande annonce de Benjamin Button m’a donné l’impression juste ensuite d’un renoncement dans son style, ou dans la volonté d’afficher un style de réalisation.
Cela étant, le bagage technique du Monsieur fait que je continuerai de guetter ses réalisations, car son niveau technique lui donnera toujours la possibilité de nous pondre un chef d’œuvre à tout moment.