par Rone » 23 Déc 2008, 12:28
Sur la question du prix, les fabricants sont responsables de leurs choix, et donc du prix pratiqué.
Microsoft a fait le choix d'une machine proposant diverses options, pour pouvoir se positionner en entrée de gamme et être accessible.
On s'est bien foutu de leur gueule avec leur console en kit, mais force est de constater que le calcul n'était pas mauvais, sans pour autant nuire à la qualité des jeux.
Sony, à l'inverse, a fait le pari de ne pas chercher à répondre au besoin des joueurs (basiquement...jouer!), mais d'imposer une machine proposant des fonctionnalités par forcément demandées (le BD). C'est cher, et ça se répercute sur le prix de vente de la machine.
Seulement voilà, les joueurs qui veulent jouer, qui veulent une console, surpaient leur console du fait de cette politique de vente forcée "tout en 1", et ça ne les intéresse pas forcément. Dans le même temps, Sony s'est coincé tout seul et n'a plus la même marge de manoeuvre sur le prix de sa machine.
Ils ont agi en leader pensant écraser le marché avec leur vision des choses.
C'est un énorme risque, et c'est surtout de mon point de vue l'erreur fondamentale de Sony : ils ont oublié le besoin fondamental de leurs clients.
Un prix à plusieurs sens. Il peut être bloquant (c'est le cas de la PS3 aujourd'hui), ou incitatif (c'est le cad de la Xbox 360 aujourd'hui). Mais on ne peut pas dire que la 360 est bradée : elle est au juste prix, celui attendu par les acheteurs d'aujourd'hui.
Impossible de dire que c'est le gamecube actuel. Le prix n'est pas le même, la courbe de ventes et la tendance non plus, alors qu'à l'inverse, les volumes de ventes et les tendances de la PS3, eux, font nettement plus penser à ceux du gamecube en son temps. C'est ce qui laisse de l'espoir à Sony : malgré un prix en dehors de la réalité du marché, la console n'est pas à un stade pire que celui du cube en son temps.
Mais même si Sony remonte la situation (très franchemnt, je pense qu'ils le peuvent, mais je pense également que maintenant c'est trop tard, qu'ils ne retrouveront plus avec la PS3 un niveau comme celui de la PS2), le mal est fait : la Xbox, elle s'impose comme une machine en nette progression par rapport à la première Xbox, et se contruit une identité, une image de marque avec laquelle il faudra désormai de toute façon compter.
Enfin, pour le soutien de Sony à la PS2, c'est un peu plus compliqué que ça.
Déjà parce que l'analyse de Stéphan semble suggérer que le tort est fait à la PS3. Pourquoi pas à la xbox 360? Les deux sont impactées de la même façon.
Mais surtout, Sony ne pouvait sand oute pas faire autrement. Cette société ne va pas bien (il duffit de voir le nombre de licenciements en route), la PS3 n'est pas une bonne affaire, et la PS2 est à l'inverse une source de revenus nécessaire pour la firme. Ils ne pouvaient probablement pas se priver de cet argent, et du fait que la 360 était là avant, abandonner trop tôt le soutien de leur vieille bécane, c'était aussi laisser une trop grande opportunité à Microsoft de prendre de l'avance.