Reçu il y a quelques jours et accompagnant le Stealth 420X, le Turtle Beach Elite 800X fait office de casque haut de gamme pour la série Xbox de la marque à la tortue. Doté une connectivité entièrement sans fil, le Gareth Bale des casques Turtle Beach pèse tout de même ses 300€. Une sacrée somme qui vaut bien un petit test, histoire de comprendre ce qu’il a dans le coffre.
Le design
“Imposant”, “majestueux”, “bien fini”, voilà les mots qui me sont venus à l’esprit lorsque j’ai ouvert la boîte pour la première fois. Comparé au 420X, on a bien l’impression d’avoir un casque haut de gamme en face de soi. Accusant 380 grammes sur la balance, on peut dire que le 800X est un beau bébé. Cependant, cela n’est pas choquant au vu de son gabarit surtout comparé à ce que l’on a pu avoir avec le Tritton Warhead sur Xbox 360 par exemple.
Posé sur son socle de recharge, faisant office de transmetteur vers la Xbox One, le 800X donne une véritable impression de qualité : le combo de revêtement brillant / mat fonctionne à merveille ; même développé, l’arceau renvoie un vrai sentiment de robustesse et les épais coussinets en simili-cuir nous donnent une seule envie : l’essayer.
Le confort
Une fois posé sur les oreilles, le moelleux des coussinets rend son verdict : on a l’impression d’avoir des nuages sur les oreilles. Si les premières heures sont satisfaisantes de ce côté là, la suite se gâte un peu. En effet, les coussins n’englobent pas les oreilles mais se posent dessus. Aussi confortable soit-il, le casque vient vous écraser le cartilage de l’oreille sur les longues sessions vous laissant ensuite les extrémités endolories. Cependant, malgré son embonpoint apparent, on ne ressent aucune gêne de ce côté là, sûrement justement grâce aux volumineux nuages de cuir venant embrasser vos oreilles avant de les mâchouiller.
Concernant le micro, aucun problème quant au choix du “souple ou rigide” ou encore “amovible ou pas” puisque celui-ci est directement intégré dans l’oreillette gauche.
Autre pont négatif sur le confort : les boutons. Directement reliés aux plaques se situant de l’extérieur des oreilles, ceux-ci sont très, même trop sensibles. Ne comptez pas regarder un film en vous prélassant dans le canapé la tête posée sur le coussin, l’accoudoir ou même juste en reposant votre tête à l’arrière : vous pouvez être sûr d’appuyer sur un bouton changeant un réglage et faisant sortir une petite voix du casque.
Le son
Attaquons tout de suite le point qui m’a tout de suite choqué : le micro. Que celui-ci soit discret, très bien. Mais par pitié, qu’il délivre une bonne qualité sonore. En effet, lors de mes 10 premiers jours de tests, le micro avait tendance a restituer ma voix de manière assez métallique, lointaine et étouffée. À titre de comparaison, le micro-casque fourni avec la Xbox One offre une qualité bien supérieure. Incompréhensible pour un casque se situant sur le segment haut de gamme. En revanche, si ma voix était infecte lors des 12 premiers jours de test, le micro s’est décidé à fournir une qualité plutôt bonne sans qu’aucune modification n’ait été faite. Incompréhensible, une fois de plus.
En revanche, si le micro laisse clairement à désirer, le son, lui, est de très bonne facture. Comme pour le 420X, j’ai testé le jeu sur Elite Dangerous, Forza Motorsport et Halo et, comme pour le 420X, le son est excellent : les sauts en sous-espace vous font voyager, les tirs ennemis sifflent à vos oreilles et les moteurs rugissent de fort belle manière. Et tout ceci, dans les réglages audio de bases.
Lorsque j’ai entendu un son de cette qualité, je me suis dit “tiens, je vais essayer la présélection Shooter sur Halo !” : grosse erreur. Les sons des tirs et des explosions sont étouffés. Un comble ! De même pour Forza, votre moteur ne rugit plus… Triste dénouement : les promesses étaient belles, la réalité cachait bien autre chose.
Les fonctionnalités
Grâce au socle de recharge, pas de câble USB à brancher (possible mais pas obligatoirement) comme pour le 420X, ni de batteries à extraire pour les mettre dans le chargeur comme le Tritton Warhead. Ici tout est simple comme bonjour.
La réduction du bruit ambiant est une fonction que je n’avais jamais pu tester avant d’avoir ce casque. Je dois vous avouer que j’en ressors à la fois impressionné et déçu. Quand on active cette option, tout notre monde disparaît. Il ne reste plus que vous et le jeu. Plus de voitures, plus de chat, plus de téléphone : tout fonctionne à merveille mais ( ! ), car il y a un “mais”, cette option vous envoie des sons à très basses fréquences à intervalles réguliers vers les oreilles. On a l’impression d’approcher d’un champ électromagnétique assez puissant, ce qui peut être assez dérangeant pour les oreilles non-initiées.
Pour les courageux voulant s’attaquer aux préselections sonores , sachez que le 800X vous en propose un nombre incalculable. Dans la catégorie “Jeux “, on retrouve donc “Jeux de tir”, “Jeux de course”, “Audition surhumaine”, “Bruits de pas amplifiés” ainsi que “Voix amplifiées”. Le joueur pointu aurait de quoi être aux anges si ces réglages produisaient au moins un bon son. De même que la catégorie “Jeux”, on retrouve “Film”, “Musique” et “Stéréo” comportant chacun plusieurs présélections sur lesquelles je ne m’attarderai pas.
En termes de compatibilité, la connexion aux appareils mobiles se fait via Bluetooth. J’ai été assez déçu de constater que sur trois smartphones, seulement un seul avait réussi à se connecter (sur deux appareils strictement identiques, un est parvenu à se synchroniser mais pas l’autre). Dommage. Si les protocoles Bluetooth vous autorisent à vous y connecter, il permet de décrocher et terminer ses appels, ainsi que de gérer les fonctions musicales (lecture, pause et pistes suivante).
Toutes ces options sont activables via le casque, jouant sur la durée des pressions : un seul bouton possède plusieurs fonctions. Ainsi, une pression longue sur le bouton “Power” met en marche ou éteint le casque quand une pression courte active la suppression de bruit ambiant. Du côté du volume, on a bien entendu accès à des réglages indépendants en ce qui concerne le jeu et le tchat.
Pour ce qui est de l’autonomie, le casque tient facilement sa dizaine d’heures sans montrer le moindre signe de fatigue. Qui plus est, le socle nous invite à y poser le casque dès la fin de son utilisation, il est donc très très rare de se trouver à cours de batterie d’un jour sur l’autre.