Sorti sur PC au printemps, bien avant la date prévue pour s’accommoder du confinement quasi mondial à cette période, Quiplash 2 InterLASHional arrive enfin sur consoles, pour le plus grand bonheur des apéritifs entre amis. Quiplash, et plus généralement les compilations de jeux “Jackbox Party”, sont un véritable phénomène dans les pays anglo-saxons depuis des années, alors que dans nos contrées les titres sont incroyablement confidentiels. Et pour cause : ils nécessitent que tous les joueurs soient (très) à l’aise avec la langue de Shakespeare. Cette première version baptisée “InterLASHional” propose pour la première fois une expérience intégralement en français, ce qui permettra à de nombreux joueurs de s’y essayer pour la première fois.
Dites n’importe quoi !
Quiplash est une expérience plus proche du jeu de société que du jeu vidéo. Pour jouer, vous aurez obligatoirement besoin d’un minimum de 3 joueurs, mais on ne peut que vous conseiller d’être bien plus, avec un maximum de 8 dans la partie (et jusqu’à 10 000 spectateurs qui peuvent également interagir de façon plus légère). Tout au long du jeu, vous serez accompagné par Schmitty, un présentateur virtuel au ton léger qui vous mettra directement dans l’ambiance. Très simple à comprendre, rapide à mettre en place et hilarant à jouer, Quiplash 2 InterLASHional va rapidement devenir l’indispensable de toutes vos soirées. Les parties durent environ 15 minutes, les explications sont relativement claires, et la présentation est efficace.
Chaque partie se déroule en 3 manches, le but du jeu étant de répondre à des questions de la manière la plus drôle possible. Contrairement à des jeux comme “Cards Against Humanity” ou encore “Blanc Manger Coco”, vous n’êtes ici pas limité dans vos réponses. Il est donc possible de voir émerger toutes sortes de blagues, du jeu de mots bien senti à la petite “private joke”, en passant par l’humour noir ou graveleux : chaque partie de Quiplash est unique et dépend des joueurs présents.
Dans les deux premières manches, chaque joueur répond à deux questions. À la fin du temps écoulé, les questions sont toutes passées en revue et les participants votent pour choisir la meilleure réponse. Si votre partie contient des spectateurs, ces derniers ne pourront pas proposer de réponses mais pourront voter et donc influer sur le score total.
Dans la dernière manche, les participants ont tous le même sujet : une question unique, un dialogue à compléter dans une bulle de bande dessinée, ou un acronyme de 3 lettres pour lequel il faudra proposer une signification. Tous les joueurs peuvent ensuite voter pour la ou les meilleures réponses avant le calcul du score final qui décidera du gagnant de la partie.
Le jeu de société du futur
Quiplash 2 InterLASHional a beau être résolument orienté pour une expérience locale, il nécessite néanmoins d’être en permanence connecté à internet. Le jeu passe en effet par les serveurs Jackbox afin d’interconnecter les joueurs entre eux qui doivent utiliser un smartphone, une tablette ou un ordinateur pour jouer. La console se charge elle de créer votre salon de jeu, d’animer la partie. Concrètement, vous obtenez un code unique à chaque partie que les joueurs doivent saisir en se connectant au site web jackbox.tv via leurs appareils respectifs.
Si le jeu ne dispose pas d’un mode en ligne pour jouer avec ses amis, il est tout à fait possible de streamer l’écran de jeu et de communiquer le code de la partie à vos amis, et pourquoi pas d’obtenir des spectateurs supplémentaires.
Bien sûr, plus vos amis partagent avec vous des références personnelles ou culturelles, plus drôles seront les parties ! C’est d’ailleurs la principale difficulté du jeu : il ne s’agit pas de trouver la réponse la plus drôle à vos yeux, mais la plus drôle au sein de votre groupe de joueurs. C’est aussi grâce à cet aspect que le jeu se renouvelle de lui-même, une même question ne donnant pas forcément le même résultat si vous jouez avec un groupe d’amis proches ou votre famille par exemple.
Cerise sur le gâteau : il est possible de créer et partager très facilement ses propres questions, idéal pour renouveler l’expérience après quelques centaines de parties, ou pour préparer une soirée à thème truffée de références personnelles par exemple.
Honhon Baguette Omelette du fromage
Si les jeux Jackbox ont mis toutes ces années à arriver dans nos contrées, c’est que le travail de localisation est beaucoup plus important que pour n’importe quel autre titre. En dehors de la simple barrière linguistique, ce sont aussi les références culturelles qui sont très différentes d’un pays à l’autre. Vous imaginez bien qu’une référence à Valérie Damidot ou Nikos Aliagas ne fonctionne que dans nos contrées. C’est donc une véritable adaptation qualitative qui est ici présentée, en français, mais aussi en allemand, en italien et en espagnol pour le plus grand bonheur de nos voisins européens.
Seule la troisième manche, dans laquelle les joueurs sont parfois amenés à imaginer la signification d’un acronyme semble être un stigmate de la traduction. En effet, les trois lettres utilisées ne semblent pas bien adaptées à notre alphabet (par exemple, le “O” utilisé régulièrement au milieu semble indiquer un “of”, ce qui marche bien en anglais pour générer un acronyme amusant, mais pas chez nous). C’est dommage, car même si ce mini-jeu n’est pas systématique, il a tendance à casser un peu le rythme des parties de par la difficulté qui en découle.
Autre ombre au tableau, il arrive parfois que la partie plante subitement, ou ne fonctionne pas correctement. Difficile en l’état de savoir si cela vient des serveurs Jackbox ou d’une coupure de notre réseau internet, mais l’enjeu étant assez faible et les parties relativement courtes, il suffit bien souvent de relancer une nouvelle partie pour résoudre tous les problèmes.
Le coin des chasseurs : les 10 succès se débloqueront facilement après quelques parties, mais si vous souhaitez tricher, le 1000G est réalisable en quelques minutes.
