L’année 2020 sera décidément unique de bout en bout. Sans revenir sur les différents événements extra-vidéoludiques qui ont émaillé ces derniers mois, nous avons tout simplement le droit à une année sans véritable jeu WWE 2K. En effet, après le départ de Yuke’s et un épisode 2K20 franchement décevant (par Visuel Concept qui avait pour habitude d’assister Yuke’s sur les jeux WWE 2K), 2K Games a décidé de faire l’impasse sur la simulation de catch annuelle. En revanche, l’éditeur abat cette fois la carte de la mouture arcade des hommes en slip avec WWE 2K Battlegrounds.
Le catch pour tous
Si l’on devait faire une analogie pour expliquer WWE 2K Battlegrounds au grand public, il est un peu au catch ce que FIFA Street 3 est au foot, ou NBA Jam au basket. Exit donc toutes les combinaisons de coups plus compliquées à retenir les unes que les autres. En lieu et place, nos artistes du ring embrassent une philosophie basée sur la simplicité et l’immédiateté.
Cette fois-ci, chaque combattant possède la même panoplie d’actions, à part l’utilisation d’objets très lourds réservée aux poids lourds justement. Si l’on fait le compte, on a à notre disposition : coups de poings, coups de pieds, irish whip, projection, coups spéciaux, tombé, soumission et c’est à peu près tout pour ce qui est des contrôles de base. Dans les contrôles avancés (et c’est un bien grand mot), il est possible de monter sur les cordes pour attaquer depuis les airs, d’effectuer des combos de trois coups consécutifs ou encore d’utiliser des objets et de s’en servir comme armes. Chaque bouton de la manette est attribué à une action (allez, deux maximum pour A et B qui servent respectivement aux soumissions et aux tombés) et tout est très facilement compréhensible même pour ceux n’étant pas férus de catch ou, et ça tombe bien, pour les enfants qui en sont la cible principale.
En effet, ce jeu très simple à prendre en main ressemble à un énorme bac à jouets dans lequel on prend notre superstar préférée pour aller jouer avec sur le ring. Une sensation d’autant plus marquée par le roster qui devient le rouage central de WWE 2K Battlegrounds. Fort d’une présentation de type “figurines à collectionner”, la sélection de combattants s’articule autour d’une mécanique du contenu déblocable au fil des heures de jeu en échange de points d’expérience (ou d’argent réel pour les plus pressés). Il faut bien avouer que, même si les premiers choix se limitent à une dizaine de combattants (dont, quand même, Randy Orton, Bray Wyatt, The Rock ou encore Ronda Rousey), la mécanique fonctionne bien et le temps d’implication nécessaire pour débloquer un combattant reste très accessible, ce qui est une bonne chose car il y a de quoi faire.
Le roster est en effet plutôt bien fourni avec pas loin de 80 combattants actuels, passés, homme ou femme. À quelques rares exceptions près, chacun d’entre eux possède, en plus, plusieurs tenues alternatives à déverrouiller, histoire de rendre ce total encore plus impressionnant même si l’on déplore quelques absences notables du côté de NXT, mais aussi au sein du roster principal. C’est notamment le cas de Keith Lee, Kairi Sane, Jimmy et Jey Usos ou encore de Mustafa Ali. Ce ne sont, certes, pas des superstars de tout premier plan, néanmoins on a quand même l’habitude de les voir presque toutes les semaines lors des shows rouge et bleu. Inutile cependant de crier au scandale si vous êtes un fan invétéré d’une superstar absente du jeu, car pas moins d’une soixantaine de nouveaux combattants arriveront plus tard.
La course au jouet
Du côté des modes de jeu, WWE 2K Battlegrounds se dote d’une campagne proposant une bonne soixantaine de combats ainsi que quelques rings et combattants ne pouvant être débloqués qu’en remportant certains combats, comme Braun Strowman par exemple. Contrairement à la série principale des WWE 2K, il n’y a ici aucun intérêt scénaristique à suivre dans ce mode solo. Si l’on a quand même pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures, parfois très loufoques, de nos lutteurs ces dernières années, cette fois-ci c’est vraiment la collectionnite qui guide nos pas.
Fort heureusement, le jeu est avant tout fait pour être partagé et ça tombe bien car la plupart des modes de jeux peuvent être joués en multijoueur local. La seule bizarrerie à signaler se trouve du côté du mythique Royal Rumble car, comme le joueur commence automatiquement en première position, ce mode de jeu n’est jouable qu’en solo. La bonne surprise vient du mode online King of the Battleground. Le principe est très simple, il s’agit d’un Royal Rumble sans fin. Le match commence avec quatre joueurs sur le ring et dès que l’un d’entre eux passe “PAR DESSUS LA TROISIÈME CORDE”, un nouveau joueur est connecté à la partie et comble le quatrième slot laissé vacant. Le but du jeu étant, non pas de gagner ce Royal Rumble, mais de faire le meilleur score possible en éliminant le plus d’adversaires et en restant le plus longtemps possible sur le ring. La frustration des fins de parties y est bien moindre, d’autant plus que les matchs s’enchaînent très vite grâce à ce concept de roulement infini.
Pour terminer, et comme vous l’avez sûrement déjà remarqué, WWE 2K Battlegrounds se démarque grandement de la série principale par sa direction artistique. Ici, pas question de chercher un tant soit peu le réalisme. Les personnages et leurs animations sont cartoonesques et caricaturaux à souhait (quand on disait que c’était le FIFA Street 3 du catch) et, vu certains résultats obtenus par le passé, ce n’est pas plus mal. Néanmoins, on est obligé de souligner certains éléments de design complètement ratés. On pense notamment à Baron Corbin, The Miz ou Carmella qui ne ressemblent absolument pas aux modèles de référence. Et ça, ce n’est ni “Awesome”, ni “F.A.B.U.L.O.U.S”...
Le coin des chasseurs : Avec ses 13 succès pour un total de 1000G, WWE 2K Battlegrounds fait grimper votre score à grands coups de 50 ou 100 points par succès. Ceux-ci sont d’ailleurs assez aisés à débolquer. Il vous faudra juste un peu de patience pour arriver au bout de la campagne solo et un pointe de skill pour gagner un Royal Rumble complet. Bonne chasse.