Test - Darkestville Castle - Diablement vôtre

«Don Rodrigue De la Morte» , - 0 réaction(s)

Bien que moins présents dans le paysage vidéoludique actuel, les point-and-click continuent tout de même de proposer de nouvelles histoires et expériences, ne serait-ce que pour les quelques amateurs du genre et les nostalgiques des années 90. C’est d’ailleurs dans ces dernières que Darkestville Castle puise son inspiration avec des titres tels que Monkey Island ou encore Day of the Tentacle. Développé par le studio argentin Epic Llama, le jeu s’était déjà fait remarquer entre 2016 et 2017 à l’occasion de sa sortie PC.

Diabolique, mais héroïque

On incarne Cid, un démon au sourire carnassier tombé du ciel sur le village de Darkestville alors qu’il n’était encore qu’un bébé. Comme tout démon digne de ce nom, il a grandi tout en rendant la vie des villageois la plus insupportable possible. Mauvaises plaisanteries, farces en tout genre, il ne leur a pas laissé de répit. Si ces derniers n’ont pourtant jamais réellement sévi face aux frasques de Cid, ce n’est pas le cas de Dan Teapot, son ennemi juré.

Plutôt détendu le fantôme

Ce dernier, désireux de passer pour le héros du village, fait appel à une bande de chasseurs de démons : les frères Romero. Malheureusement pour lui, son plan ne va pas se passer comme prévu, puisque à la suite de certains événements que nous vous laissons le plaisir de découvrir, les chasseurs de démons vont confondre Cid avec Dan Teapot. S’ensuit alors de nombreuses péripéties qui vont conduire à une invasion de Darkestville par les démons et à une visite en Enfer pour sauver les frères Romero.

Bienvenue à Darkestville

Absurde, drôle, loufoque, parsemé de quelques gouttes d’humour noir, et même de petites touches graveleuses, le scénario est une réussite et nous embarque dans une histoire captivante. Il faut compter entre six et huit heures environ pour venir à bout de l’aventure, et autant vous dire que nous ne les avons pas vu passer, happés par l’enchaînement des événements. Malheureusement, la fin n’est clairement pas au niveau du reste du scénario. Bien trop abrupte et somme toute banale, on se retrouve sur sa faim devant le générique de fin, avec l’envie d’avoir encore un peu de rab.

Si le cœur nous en dit, on peut ensuite se lancer dans une deuxième partie, en mode chat cette fois-ci. Non conseillé pour une première approche du jeu, ce mode remplace purement et simplement tous les textes et voix du jeu par des “Meow”. Amusant, il permet surtout d’offrir un challenge et de faire appel à notre mémoire afin de se souvenir des actions à effectuer pour venir à bout du titre.

Clique ici, puis là, puis encore là

Dans son gameplay, Darkestville est un grand classique du genre et ne bouleversera pas les habitués. On a à sa disposition un curseur que l’on déplace sur l’écran pour interagir avec son environnement. Davantage adapté à l’utilisation d’une souris que d’un joystick, l’expérience reste toutefois correcte grâce à la possibilité de régler la sensibilité du curseur.

Playa de lava

Le titre reste dans les classiques jusque dans ses déplacements. Pas question de se diriger avec l’un des sticks directionnels, il faut cliquer sur le décor pour s’y rendre. C’est dommage car s’il y a bien quelque chose à moderniser dans les point-and-click, c’est certainement ce point-là. En terme d’interaction, le titre nous permet trois actions différentes sur les objets et personnages présents dans chaque scène : regarder, parler et attraper. Ainsi, parler à un tableau ou vouloir attraper le marchand derrière son comptoir sont autant de situations cocasses auxquelles Cid répondra avec humour, brisant au passage le 4e mur.

Enfin, comme pour la plupart des autres jeux du genre, il est possible de combiner les objets ramassés au cours de notre aventure afin de pouvoir progresser. Notons que la difficulté globale du titre reste assez simple et qu’il devrait être rare de rester bloqué bien longtemps. En cas de doute, il existe toujours la solution de cliquer sur tout ce qui nous entoure et d’essayer d’utiliser chaque objet de notre inventaire dessus. Pour nous aider, il est même possible d’appuyer sur la touche haut du bouton multidirectionnel pour afficher tous les éléments sur lesquels interagir.

Bzz Bzz Bzz ?

Visuellement, Darkestville Castle arbore un aspect cartoon dessiné à la main très sympathique. Les environnements sont colorés et très différents, en particulier avec les deux mondes proposés (le village et l’Enfer) et dans lesquels on retrouve de nombreux tableaux. Cette variété se retrouve également dans le design haut en couleur des personnages peuplant ces lieux. De la petite secrétaire aux grosses lunettes au roi des démons, en passant par le touriste au bob et un cousin de l’étrange créature du lac noir, le jeu nous offre une myriade d’individus avec lesquels il faudra discuter. Si le titre ne propose pas de version française (en dehors des sous-titres), on apprécie tout de même la qualité du doublage, en particulier celui de Cid.

Le coin des chasseurs : Darkestville Castle propose 38 succès pour un total de 1000G. Une partie se débloque automatiquement en progressant dans l’histoire, mais pour les autres, il est nécessaire d’effectuer quelques actions particulières. Le meilleur conseil que l’on peut donner pour les obtenir est d’interagir avec tout ce qui est possible, en utilisant les trois actions proposées à chaque fois ainsi que d’inspecter chaque objet ramassé.

Bilan

On a aimé :
  • Le scénario absurde, drôle et captivant
  • Des environnements et personnages soignés et variés
  • Un doublage de qualité
On n’a pas aimé :
  • Fin trop abrupte
  • Le déplacement au clic sur le décor
Méfait accompli

Darkestville Castle ne révolutionne en rien le genre des point-and-click, mais il offre à la place un scénario captivant où l’on retrouve une grande dose d’absurde, d’humour noir et même quelques touches graveleuses dans un mélange parfaitement dosé. On regrette simplement une fin un peu trop abrupte et inattendue. Pas difficile, le titre est accessible à tout le monde et proposera une belle aventure de six à huit heures environ au travers de nombreux environnements soignés, colorés et variés. Vendu 15 €, on ne peut que recommander le jeu aux amateurs du genre. Pour les autres, c’est un peu plus difficile ; Darkestville Castle n’apportant rien de plus au genre que son scénario, il n’est pas certain que cela soit suffisant si l’on n’apprécie pas ce type de gameplay.

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Darkestville Castle

PEGI 16 Drogue

Genre : Aventure/Réflexion

Editeur : Buka Entertainment

Développeur : Epic Llama / Buka Development

Date de sortie : 13/08/2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch