Développé par le studio Wide Right Interactive, Finger Freedom est un Shoot’em Up à défilement horizontal qui nous place aux commandes d’un vaisseau en forme de main, le majeur fièrement dressé. À la vue de sa bande-annonce, le jeu nous a immédiatement interpellés et nous vous proposons de découvrir ci-dessous ce qui fait de lui un titre à ne pas manquer.
Gamma Ray au rapport
Contrairement à de nombreux jeux du genre, Finger Freedom nous propose un véritable scénario à suivre. Dans celui-ci, on incarne Gamma Ray, pilote américain du vaisseau Eagle Claw à l’allure assez particulière. En effet, il s’agit d’une main au majeur levé, ce dernier étant le canon du vaisseau. Sous les ordres du major Cigare (une caricature vivante de l’armée américaine), on doit se rendre sur la Lune pour y libérer les otages retenus par les vils communistes chinois. Cependant, la mission ne sera pas aussi facile que prévue et il faudra affronter également l’armée russe, mais aussi de nombreux adversaires tous plus étranges les uns que les autres au travers de 36 niveaux.
L’histoire se paie même le luxe de proposer des choix qui ont une incidence sur la suite de l’aventure et les niveaux qui seront proposés. Il ne faut cependant pas chercher un scénario trop compliqué, le jeu se veut être une énorme caricature des américains, des chinois et des russes et pour cela il n’hésite pas à utiliser un humour plutôt vulgaire mais diablement efficace et bien assumé.
Au niveau du gameplay, on retrouve la base du genre à savoir contrôler un vaisseau au travers d’un décor qui se déplace horizontalement et parsemé d’obstacles et d’adversaires à réduire en poussière. Cependant, Finger Freedom se permet quelques originalités. Tout d’abord, il n’y a aucune amélioration ou customisation de vaisseau disponible, il reste le même tout au long de l’aventure. Enfin, l’Eagle Claw dispose de trois capacités pour se défaire de ses ennemis. Il peut bien entendu tirer, mais il peut aussi cogner et ainsi projeter des obstacles ou adversaires sur ceux qui sont derrière.
Cela permet aussi d’appuyer sur certains boutons pour ouvrir des passages ou encore se frayer un chemin à travers certaines surfaces. Enfin, il peut aussi attraper un adversaire et s’en servir de projectile à envoyer sur les autres ou l’utiliser comme une arme (applicable seulement pour certains ennemis).
Avec ces options, l’Eagle Claw est très agréable à manier et facile à prendre en main. En revanche, le jeu devient très rapidement difficile pour les non-initiés du genre. En effet, l’écran se charge rapidement d’obstacles, d’ennemis multiples et de leurs projectiles et il peut devenir difficile de tout éviter. Le game over risque de souvent pointer le bout de son nez et la mort devenir notre plus fidèle compagnon de route. Les plus aguerris viendront cependant à bout de ces difficultés à force de mémoriser le niveau, mais pour les autres, pas de panique, les développeurs ont pensé à vous. Afin que chacun puisse tout de même s’amuser, il est possible de régler la difficulté du jeu. Ainsi, on peut augmenter la vie de notre vaisseau ou alors diminuer les dégâts reçus. Tout ceci est modifiable à tout moment, la seule incidence étant sur le nombre de points obtenus en fin de niveau.
Tu peux crier ou chanter, personne ne t’entend dans l’espace
Si le gameplay de Finger Freedom est sans aucun doute l’un de ses points forts, sa direction artistique l’est tout autant.
Le jeu est entièrement dessiné à la main et le résultat est magnifique. Que ce soit les personnages lors des cinématiques, les différents ennemis, les boss ou encore les environnements, on se régale devant l’écran.
Le bestiaire ainsi que les décors sont aussi très variés et chaque niveau à sa propre identité. On virevolte ainsi dans des paysages assez classiques au début avec pour seul décor des astéroïdes, pour se retrouver ensuite dans des lieux bien plus singuliers avec, par exemple, une balade dans les intestins d’une étrange créature. Ajouté à cela, les différents adversaires ne se ressemblent en rien. Si chacun dispose d’une apparence différente et pas seulement d’un changement de couleur, ils offrent aussi des attaques variées qu’il faudra apprendre à éviter.
Mais cette qualité visuelle ne serait rien sans la partie sonore qui vient la sublimer et offrir un superbe cachet au jeu. Tout d’abord au niveau des dialogues, on retrouve des têtes bien connues (anglophones on précise) ayant doublés des jeux ou séries populaires. Ainsi, on a Nolan North (Uncharted, Avengers, Destiny), John DiMaggio (Gears of War, Adventure Time, Futurama), Eric Bauza (Rick and Morty, Looney Tunes) et Sam Riegel (Critical Role, Phoenix Wright : Ace Attorney). Un sacré casting pour mettre en valeur le scénario !
Enfin, pendant les combats place au rock avec des morceaux de groupes tels que Red Fang, METZ, Power Trip, Com Truise, White Fence, Ty Segall, Makeup and Vanity Set, True Widow, The Radio Dept., Drab Majesty, John Maus, Vektroid, Danimal Cannon, Cleaners from Venus et bien plus encore. À chaque niveau son morceau ; on s’installe bien confortablement au fond de son canapé, manette en main, concentré, et c’est parti pour nettoyer l’espace de l’envahisseur communiste sur fond de basses et guitares électriques pour en prendre plein les yeux et les oreilles. De plus, les musiques ne servent pas qu’à offrir un fond sonore au combat, elles en sont aussi le moteur puisque toute l’action suit le rythme du morceau, qu’il s’agisse des tirs ennemis ou des mouvements du décor.
Le coin du chasseur : Finger Freedom propose 30 succès dont 11 secrets. Une partie se déverrouille en progressant dans l’histoire, cependant, il est nécessaire de la recommencer en faisant des choix différents pour tous les obtenir. Pour les autres, il faut effectuer des actions spécifiques en combat (par exemple cogner des toilettes) ou sont liés à du scoring et de la difficulté.