Test - eFootball PES 2020 : Football is back

«On fait toujours les mêmes gestes. D’abord la jambe gauche... toujours» , - 11 réaction(s)

Un coup de sifflet et c’est une nouvelle saison qui commence. Cette année encore, c’est Pro Evolution Soccer, ou devrait-on dire maintenant eFootball PES 2020, qui donne le coup d’envoi. La rivalité avec FIFA bat toujours son plein et bien que la franchise d’Electronic Arts garde toujours une certaine longueur d’avance, le jeu de foot made in Japan ne cesse de grappiller un peu de terrain chaque année. Qu’en sera-t-il avec cet opus ? PES saura-t-il se montrer à la hauteur des attentes sur son gameplay… et sur son contenu ?

“Qui a le(s) droit(s) ?”

Messi est encore une fois la tête d’affiche du jeu cette année

Historiquement, les licences ont toujours été le talon d’Achille de Pro Evolution Soccer. Cette année ne déroge pas à la règle. En effet, même si des efforts ont été consentis pour rattraper son retard, la franchise de Konami ne parvient pas à faire le plein. On note quand même l’absence de l’intégralité des clubs allemands à l’exception du Bayern Munich, du Bayer Leverkusen et de Schalke 04 se trouvant relégués dans la section “Autres ligues”. De leur côté, les championnats anglais et espagnol sont présents sans pour autant être sous licence. On a donc la possibilité de jouer avec l’intégralité des clubs de ces ligues sans, toutefois, pouvoir profiter des noms, maillots, logos et stades des clubs en question. Seul Arsenal, Manchester United et le FC Barcelone bénéficient d’un traitement particulier grâce à leur partenariat avec Konami. Les ligues belge, italienne (à l’exception de Brescia, allez savoir pourquoi) et portugaise sont, elles, complètement sous licence. Il serait bien trop long de citer tous les championnats présents ainsi que les sélections nationales (qui sont en bien plus grand nombre que chez la concurrence) mais il est tout à fait possible de consulter cette liste en ligne. Sachez juste que pour nous, français, l’intégralité de la Ligue 1 ainsi que la Ligue 2 sont de la partie ! Même notre magnifique “coupe en bois” : la Coupe de la Ligue. Cocorico !

Il est possible de choisir, en plus de la météo, la longueur de la pelouse et son arrosage. On arrête pas le progrès

Manette en main, celui qu’on appelle désormais eFootball PES 2020 offre d’excellentes sensations. Bien que n’étant pas à mettre entre toutes les mains et demandant un peu de pratique pour être apprivoisé, PES fait quelques efforts pour varier son style de jeu. Offrant un peu plus de verticalité que par le passé et étant plus permissif sur les transitions attaque-défense, le jeu ajoute une nouvelle corde à son arc avec la contre-attaque. Pour autant, ces attaques rapides ne perturbent pas ce qui fait le sel de PES, à savoir la construction. En effet, celle-ci reste au cœur du gameplay et demande toujours autant de précision et de patience. Il est donc inutile de forcer le passage en tâtonnant si le bloc adverse n’est pas déséquilibré. Seul la maîtrise et un brin de tactique payent ici, même si les cafouillages dans la surface ne sont pas rares.

Le mode Ligue des Maters nous propose d’incarner certains entraîneurs légendaires : ici Johan Cruyff

Il faudra sans aucun doute quelques matchs aux joueurs plus habitués à l’herbe occidentale pour parvenir à dompter la bête japonaise et à comprendre son comportement, ses qualités mais aussi ses défauts. Ainsi, il faudra apprendre comment les IA alliées se comportent selon la formation et les consignes offensives et défensives. Par exemple, on a pu observer que le milieu récupérateur se rendait très peu disponible par lui-même au sein d’un 4-3-3 (un 4-5-1 modifié en fait puisque le jeu n’intègre pas de 4-3-3 dans ses formations pré-faites) ou encore que les latéraux ne propose jamais de dédoublements à leurs ailiers si ces derniers se trouvent déjà dans une zone de centre. Pour ce dernier exemple, il convient alors de déclencher un appel manuel ou alors d’engager une course en retrait de quelques pas avec l’ailier pour provoquer une course du latéral le long de la ligne de touche. Cette dernière solution est la parfaite illustration de la maîtrise totale qu’il faut avoir sur le jeu : en plus de la nécessité de savoir contrôler à la perfection le ballon, il faut aussi savoir gérer efficacement les courses des autres joueurs, grâce aux appels manuels ou en usant d’astuces comme ici.

Le réalisme avant tout

L’atmosphère des stades monte d’un cran. Surtout pour les équipes partenaires

Une fois le gameplay bien en main, on prend un réel plaisir à enchaîner les matchs. Bien que les frappes en force à l’entrée de la surface soient encore trop mécaniques et se transforment bien souvent en obus supersoniques, il y a une certaine impression de réalisme qui se dégage. Les frappes enroulées et/ou à ras-de-terre, bien qu’un peu scriptées lorsque les aides sont activées, sont bluffantes et criantes de vérité. La vie du ballon sur le terrain offre une vraie valeur ajoutée au jeu. L’impression globale de se trouver devant un vrai match est exacerbée grâce au rythme relativement lent mais aussi par la nouvelle caméra grand angle se rapprochant au plus près des caméras utilisées dans les stades. Ainsi, lorsqu’on se rapproche de la surface, l’angle de la caméra est vraiment important et il convient de s’adapter à cette nouvelle perspective. On regrette cependant que, quelque fois, celle-ci peine à se replacer et à suivre l’action efficacement. Cela peut être un peu déroutant au début mais on s’y fait vraiment rapidement.

La Ligue des Master nous fait prendre part à certaines conférences de presse au fil de la saison

Durant notre test, c’est bien évidemment en Ligue des Masters qu’on a le plus fait nos armes. Le mode historique de PES est encore une fois de la partie et a subi un léger lifting de surface. Ainsi, le jeu nous propose de choisir un avatar pour notre entraîneur lorsqu’on commence une partie. On peut choisir d’y incarner, entre autres, Johan Cruyff, Diego Maradona ou encore Ruud Gullit. Ces entraîneurs participent grandement à l’effort de mise en scène. On participera donc à quelques conférences de presse en début de saison ou, par exemple, en préambule d’un derby. En ouverture de saison, on a même eu le droit au générique officiel de la Ligue 1 Conforama que l’on a l’habitude d’entendre chaque week-end. Si ça c’est pas la classe.

Une fois la saison lancée on se retrouve face à une interface bien connue des amateurs du genre. Bien qu’un peu plus épurée et moderne que par le passé, on est finalement en terrain bien connu. C’est d’ailleurs toujours un incroyable challenge pour retrouver l’action voulue dans ces menus, où que l’on se situe dans le jeu. Chaque élément se situe dans un menu se trouvant dans un autre menu (se trouvant encore parfois dans un autre menu). Prenons par exemple, l’écran d’accueil du jeu. Savoir où se trouve quel mode n’est pas du tout intuitif. Le nom de chaque mode n’est en lui-même pas des plus parlant, on en est donc réduit à tester plus ou moins tout pour trouver ce que l’on cherche.

Le mode myClub peut compter sur des joueurs comme Ronaldinho pour bâtir une équipe de rêve

Cela dit PES 2020 joue la force tranquille de ce côté puisque peu de nouveaux modes sont de la partie. On y retrouve donc, en solo, la Ligue des Masters et Vers une Légende, le mode permettant d’incarner un joueur. Côté multijoueur, on retrouve les modes classiques dont le mode myClub permettant de monter sa propre équipe à l’instar de FIFA Ultimate Team. Seul le Matchday fait office de petit nouveau. Ce dernier semble permettre, entre autres, de jouer les rendez-vous incontournables de la semaine comme les derbys ou encore les finales de compétition. Malheureusement nous n’avons pas pu tester ce mode puisqu’il ne nous a pas été possible de tester ce mode à cause de ses plages horaires trop contraignantes. Il semble donc qu’il faudra attendre un peu pour voir de quoi il en retourne. Il faudra d’ailleurs faire preuve de patience tout court pour pouvoir jouer en ligne puisque le matchmaking se révèle être plutôt lent et peut prendre plusieurs minutes avant de trouver un adversaire. On notera tout de même que lorsqu’un adversaire est trouvé, une fenêtre apparaît pour nous informer de la qualité de sa connexion en nous laissant le choix d’accepter, ou non, le match. Cela permet au moins d’éviter les mauvaises surprises une fois le match lancé.

Techniquement ce PES est très solide sur Xbox One X. Si nous vous parlions déjà de la vie du ballon plus haut, les animations des joueurs ne sont pas en reste. Tout est plus réaliste, que ce soit dans la course ou dans les mouvements du haut du corps. Les collisions entre les joueurs font aussi preuve d’une fidélité incroyable, ce ne sont plus deux entités numériques qui entrent en contact mais bien deux joueurs de football. Pour être tout à fait honnêtes, il nous est souvent arrivé de regarder plusieurs fois certains buts tellement ceux-ci nous ont bluffés, non pas par leur technicité, mais par leur authenticité. Tout cela est sublimé par un rendu 4K et HDR très convaincant mettant parfaitement en valeur le travail accompli sur cette mouture 2020. Que ce soit les stades, les éclairages, les animations ou la vie du ballon, eFootball PES 2020 montre une grande maturité qui fait plaisir à voir et à jouer.

Bilan

On a aimé :
  • Le rythme de jeu toujours très réaliste
  • Demande de maîtriser tous les aspects du jeu
  • L’ouverture à un public plus large sans perdre son cœur de jeu
  • Les animations bluffantes
  • Une panoplie de sélections nationales impressionnante
  • Les championnats français sous licence. Cocorico !
  • La nouvelle caméra grand angle...
On n’a pas aimé :
  • ... qui pêche parfois à bien se replacer
  • Il manque toujours beaucoup de licences malgré de beaux efforts
  • L’IA alliée qui n’aide pas forcément à développer notre meilleur football
  • L’interface pas très ergonomique
  • Le matchmaking qui prend son temps
Un pas de plus vers la simulation

On ne l’attendait pas forcément et, pourtant, il parvient à s’imposer comme un excellent épisode. Le tour de force de eFootball PES 2020 est de réussir à garder son rythme relativement lent tout en permettant un jeu plus direct sans déséquilibrer l’ensemble. Si cela peut être associé à une certaine ouverture à un public un peu plus large, il n’en reste pas moins un jeu très exigeant qui ne conviendra pas à tout le monde. Le fun n’est pas immédiat et il faut apprendre à dompter la bête, ses bons côtés comme ses mauvais, pour en apprécier les subtilités. Si vous recherchez un plaisir de jeu instantané ce n’est sûrement pas le bon jeu pour vous. En revanche, si vous écrivez “football” avec un grand F et que vous êtes prêt à accepter ses défauts, PES 2020 pourrait bien être le soulier de vair qui vous accompagnera cette saison.

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eFootball PES 2020

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : Konami

Développeur : Konami

Date de sortie : 10/09/2019

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

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getlines

01 avr 2020 @ 02:15

j’attends le test de FIFA, pour me decider vraiment. _

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