Test - Gears 5 : une campagne indispensable !

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Franchise incontournable de la Xbox, Gears of War se doit, à chaque nouvel épisode, d’être l’étalon graphique de la console mais aussi d’être un bon jeu. Le jeu est attendu au tournant sur tous les tableaux. Si la série a toujours su tenir son rang techniquement, certains épisodes ont pu décevoir. Qu’il s’agisse de Gears of War Judgment ou, dans une moindre mesure, de Gears of War 3 et 4, tous les épisodes n’ont pas fait l’unanimité. Une chose est sûre, c’est que, comme l’indique son changement de nom, Gears 5 est décidé à changer cela !

Du rythme, du rythme et encore du rythme

Pour des millions de joueurs, Gears of War c’est avant tout une campagne solo épique qui réserve son lot de moments forts, glorieux ou émouvants. Que ce soit l’invasion des krylls, le duel contre le kraken ou encore le funeste destin des époux Santiago, la série a toujours su marquer ses joueurs d’une manière ou d’une autre en plus d’avoir su imposer son gameplay atypique. Le maître du cover shooter a fait des émules et a posé son empreinte sur l’histoire du jeu vidéo.

Malheureusement, on est obligé de passer par un long tutoriel avant de commencer

Pour ce Gears 5, le défi est donc de réussir à allier climax, rythme et excellence du gameplay. Manette en main, la formule est rodée, certains iront même jusqu’à dire rouillée. Nous ne rejoignons pas l’avis de ceux-là. Bien sûr, la formule a vécu. Cependant il ne manque qu’une petite étincelle pour remettre la machine sur la voie grande vitesse. Gears of War Judgement était l’épisode de trop sur Xbox 360 ? Sûrement. Gears of War 4 était trop classique ? Pourquoi pas. Pour être tout à fait transparent, nous avions quelques doutes au moment de se lancer dans la campagne de ce Gears 5. N’allait-il pas être “juste” une suite de plus ? Qu’allait-il vraiment apporter à la série ? Quelle serait sa valeur ajoutée ? Alors... par où commencer ?

The Coalition propose au joueur de gérer lui-même son rythme grâce à de nouvelles zones ouvertes
Un coup de mou Chapie ?

Non, Gears 5 ne révolutionne pas la série. Le gameplay repose sur les bases de Gears of War 4. Un peu plus rapide que ses prédécesseurs sur Xbox 360, le jeu possède tout de même le même socle : énormément de tirs à couvert et des milliers (millions) de balles qui fusent dans tous les sens. Les fans et les détracteurs de la série sont donc ici en terrain connu. Cependant, le jeu propose une vraie intensité telle qu’on ne l’a plus connue depuis le second épisode. On produit de la charpie de locuste à un rythme si élevé que l’on ressent régulièrement le besoin de faire un petit break avant de repartir au combat. Sur ce point, Gears 5 fait montre d’une grande maîtrise puisqu’après un départ tambour battant, le jeu arrive à alterner les moments de grande intensité avec d’autres un peu plus calmes. On ira même plus loin en disant que The Coalition propose au joueur de gérer lui-même son rythme grâce à de nouvelles zones ouvertes. C’est d’ailleurs dans une de ces zones ouvertes que le jeu fait preuve d’un petit “relâchement scénaristique”. Il faut dire que les 8 ou 9 premières heures de jeu nous abreuvent tellement d’éléments forts que certains passages peuvent paraître assez plats à côté… avant de repartir encore plus fort !

Drôle de soirée...

Lorsqu’on a appris que Gears 5 allait intégrer ces zones dans lesquelles il serait possible de faire des missions annexes ainsi que débloquer de nouveaux éléments servant à la progression de nos capacités (nous y reviendrons plus tard), nous n’étions pas du tout convaincus. Cependant, les missions secondaires sont très bien fichues et procurent le même feeling que les missions principales tout en étant plus courtes et scénaristiquement moins poussées. Cependant, le gameplay de Gears n’étant pas taillé pour l’ouverture, on a pu observer de nombreux murs invisibles dans ces zones annexes, c’est un peu dommage. Concrètement, on peut découvrir un camp d’autochtones désert, où le seul indice qu’on y trouve nous pousse à nous rendre en d’autres emplacements pour élucider le mystère des événements passés. Une fois la mission lancée, il n’est aucunement question de “récolter 10 carottes” ou de “tuer 15 locustes”. Il s’agit de points d’intérêt sur la carte où nous attendent généralement des combats comme on les aime. Pour s’y rendre, le jeu nous propose d’utiliser un skiff, un moyen de transport hybride entre surf et voilier. Les sensations de pilotage sont très plaisantes on y voit défiler de magnifiques paysages.

Les missions annexes sont aussi le moyen privilégié pour parfaire nos habiletés au combat. Si les personnages principaux n’ont pas de capacités spéciales, Jack, le robot volant que l’on a l’habitude de côtoyer depuis des années dans Gears of War, possède des capacités uniques permettant de se sortir de bien des situations. Par exemple, Jack possède un scanner permettant de mettre en surbrillance les ennemis de la zone dans un certain rayon. C’est très pratique pour préparer un affrontement ou pour découvrir la position d’un sniper. Par ailleurs, cette capacité peut être améliorée grâce à différents points de compétence trouvés ça et là pour, par exemple, augmenter son rayon d’action, améliorer sa vitesse de rechargement ou encore mettre en surbrillance les armes et munitions lorsqu’on arrive à sec. Bien entendu, de nombreuses autres capacités sont de la partie et sont presque indispensables à la réussite de certains affrontements, comme le flash de Jack par exemple, qui aveugle les ennemis et peut les immobiliser quelques secondes ou les faire sortir de leur couverture. Nous n’en dévoilerons pas plus ici mais notre petit robot ajoute une sacrée profondeur au gameplay alors qu’il n’aurait pu être qu’un gadget.

Le nouveau standard technique de la Xbox

Il est possible de jouer jusqu’à 3 joueurs sur le même écran. Le troisième joueur contrôle Jack

Il y a tellement à dire sur ce Gears 5... Notamment sur ce qu’il envoie dans les mirettes. A-t-on besoin de préciser qu’il pose un nouveau standard graphique sur Xbox ? C’en est presque devenu la norme. À chaque nouveau Gears of War, les limites de la console sont repoussées. On pourrait y être habitué, ou presque s’en lasser, mais il n’en est rien. Ce Gears 5 “envoie du teraflop” tellement fort qu’on y succombe encore une fois. Tout y est, les couleurs, les fluides, l’éclairage, la modélisation irréprochable et, enfin, la fluidité. En effet, on y est : Gears 5 tourne enfin en 4K et 60fps sur Xbox One X sans avoir besoin de choisir l’un ou l’autre. On ne boude pas une seule seconde et le jeu parvient toujours à nous surprendre même après de longues heures passées sur la campagne. Que ce soit grâce à de nouvelles conditions météo, des éclairages toujours plus réalistes ou encore une mise en scène alliant tout ce que le jeu fait de mieux, notre mâchoire s’est décrochée bon nombre de fois et nous ne sommes pas loin de penser qu’on ne fera pas plus beau sur Xbox avant la prochaine génération.

On passe par un éventail de sensations très large qui nous fait dire que ce Gears 5 possède l’une des campagnes solo les plus abouties de l’histoire de la série.
Comptez 12h pour venir à bout de la campagne et quelques-unes de plus pour les missions annexes

C’est d’ailleurs sur la mise en scène que Gears 5 a le plus progressé. Le jeu a très clairement passé un cap et propose quelques séquences mémorables qui se placent très haut dans l’histoire de la série. La Xbox manquait de jeux capables de fournir du grand spectacle ? Gears 5 débarque à grands coups de tatanes pour montrer qu’il peut être LE titre qu’il manquait à la console. Tout y est : la mise en scène hollywoodienne, le scénario bien travaillé, la surprise, l’émotion. On passe par un éventail de sensations très large qui nous fait dire que ce Gears 5 possède l’une des campagnes solo les plus abouties de l’histoire de la série. Par contre, on a beau entendre dire que “Gears 5 est le meilleur point d’entrée pour tout nouveau joueur”, on a sincèrement des doutes quant à la compréhension des joueurs découvrant la série alors que le nombre de liens et références faites aux anciens épisodes est incalculable. Gears of War 4 pouvait être un bon point d’entrée mais pas vraiment Gears 5.

Revenons quelques années en arrière (attention spoiler de Gears of War 4 pour ceux ne l’ayant pas terminé). À la fin de Gears of War 4, Kait retrouve sa mère qui avait été enlevée par les locustes. Avant que celle-ci ne meure, elle lui confie le médaillon familial que sa propre mère lui avait elle-même transmis. Kait retourne le médaillon pour dévoiler… un symbole locuste ! Fondu au noir, générique et fin. Dans Gears 5 ? Eh bien… Kait entreprend de poursuivre sa quête de vérité concernant ce mystérieux médaillon pendant que la CGU se prépare, une nouvelle fois, à la guerre. On contrôlera donc, tour à tour, JD Fenix et Kait dans leurs aventures.

Du sang, toujours plus de sang

En plus de sa mise en scène fortement améliorée, Gears 5 se dote de bien plus de cinématiques d’excellente qualité intensifiant encore un peu plus les enjeux. Le problème ? Les sous-titres ne peuvent pas être désactivés durant celles-ci et ils sont complètement à côté de la plaque. S’ils collent à l’action la plupart du temps, il y a beaucoup de moments où les sous-titres retranscrivent une action déjà passée au chapitre ou acte précédent ou même, quelques fois, des dialogues futurs ! Si l’on prend l’habitude de ne plus lire ces sous-titres non voulus, cela reste extrêmement gênant. Espérons qu’une mise à jour vienne corriger ça au plus vite, il serait dommage que les possesseurs du Xbox Game Pass voient leur expérience amoindrie, car le jeu mérite vraiment le coup d’œil.

Quid du multi : Le timing entre la réception du review-code et la levée de l’embargo étant extrêmement court, nous avons préféré séparer le test en 2 parties. La première concernant la campagne et la seconde, prévue pour les jours à venir, traitant de l’intégralité de la partie multijoueur.

Bilan

On a aimé :
  • Le nouveau standard technique de la console
  • Le rythme explosif
  • Toujours au top du cover shooter
  • Scénaristiquement haletant
  • Jack, indispensable
  • Disponible directement et pour toujours dans le gamepass
On n’a pas aimé :
  • Le sous-titrage complètement buggé
  • Pas mal de murs invisibles dans les zones ouvertes
IN-DIS-PEN-SA-BLE

Si la trilogie originale était incontestablement reconnue, Gears of War 4, lui, avait divisé. Gears 5 entend bien rectifier le tir en étant irréprochable. Le contrat est presque rempli puisqu’en dépit d’un bug de sous-titrage ou d’une légère baisse de forme au milieu de la campagne, cette dernière se veut être particulièrement brillante. Le scénario, la mise en scène et le gameplay, tout y est. Si on y ajoute des niveaux ouverts débouchant sur des missions annexes qui ont le mérite d’être satisfaisantes et de récompenser le joueur, ainsi que le soutien de Jack durant les combats, on obtient un titre à la campagne tout simplement indispensable !

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Gears 5

PEGI 0

Genre : TPS

Éditeur : Microsoft

Développeur : The Coalition

Date de sortie : 10/09/2019

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

15 reactions

MichFantastic

06 sep 2019 @ 19:05

Après 1h de jeu (campagne) et ma faible expérience dans la licence, je dois vous avouer que je suis très content du jeu. Le moteur graphique (Unreal engine) toujours efficace, c’est beau, c’est propre, le jeu est rythmé. Mais c’est vrai que le sous-titrage demande une correction. Ah oui j’ai eu droit à un crash et un chargement « à l’infini ».

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Benny

07 sep 2019 @ 19:46

ce gears 5 c’est de la bombe ! j ’ai eu 1 chargement infini , et c’est tout , une vraie réussite , j ’ai pas encore Kait mais j ai hate de voir comment ca va se passer

Captain Fragger

12 sep 2019 @ 10:52

Sensation d’herbe couper sous le pied. À la mode Halo 2. Prenant tout du long, et on nous coupe le sifflet au moment de jouir vidéoludiquement parlant. Dommage !

GigaTRIPELX

27 sep 2019 @ 15:18

Je le possède sur pc gamers (high end) i7 (9G) - gtx 1660ti (joue en config high) et c’est de la pure merveille, vitrine technologique du coup, je suis maintenant au 3eme chapitre et ces le jour et la nuit, il y a vraiment une évolution dans le mode histoire narrativement mais aussi plus ouvert et pas juste du tout droit comme on dit. Ils ont vraiment bossé, j’avais extrêmement peur, mais me voilà a ma grande surprise à la merci de ce splendide mode campagne et je l’ai pas encore fini. ^^

Masterpièce, je le classe en tête avec les deux premiers Gears. Une bombe a tout les niveau. Avec une tel maitrise dans une campagne c’est devenu rare dans nos exclu Xbox et j’aimerais que HALO infinite suive cette voie.

GigaTRIPELX

28 sep 2019 @ 07:01

Il y a certe des patchs a faire car il y a un certain bug très vilain a lacte 3 quand il faut monter sur le skill et qu’il est bloqué dans le sableverticalement et que du coup le siège est trop haut et ne pouvant pas sauter, même en chargeant c’était la même chose, du coup en retournant ds les paramètres et choississant lacte etc et selectionnant le dernier a ma grande chance il m’a mis au dernier point et le skill etait bien a plat au sol par contre toute toutes les mission secondaires que je me suis forçer de faire était perdu.. c’est un sacré vilain BUG ! de même les compétences du robot.. sauf que les pièces et points pour améliorer les compétences de Jack sont rester là... enfin bref... la version PC je précise... il doit avoir un gros patch a sortir du coup car sa gache tout le potentiel de ce jeux.. un pire Gears moderne au tp de sa forme..

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