Test - Team Sonic Racing : Un hérisson écrasé

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Après un Sonic & All-Stars Racing Transformed sur la génération 360 disposant de certains atouts pour concurrencer Mario Kart, le hérisson bleu revient sur nos consoles pour de nouvelles courses endiablées. Du moins, ça c’était sur la papier car le nouveau concept et son exécution ne sont pas des plus sensationnels.

Ça manque de piquant

Vamos à la playa

En tant que clone de Mario Kart - comprenez par là que même les bonus sont une repompe intégrale du plombier moustachu et de sa bande - Team Sonic Racing mise gros sur son concept de course en équipe. Sur le papier, l’idée est bonne. Les concurrents s’affrontent par groupes de trois pour un total de douze bolides sur la piste. Il ne s’agit pas alors de se la jouer chacun pour soi mais bien d’honorer le terme de Team qui apparaît dans le titre du jeu.

Si l’on est premier, on laisse derrière son véhicule une courte traînée jaune que les collègues peuvent suivre afin de disposer d’un peu de boost. Cela rappelle le principe des courses cyclistes avec les équipiers qui font le travail pour que le leader s’envole dans le sprint final. Pour tenter de garder un peloton uni, il est possible de faire des appels d’objets ou de donner celui que l’on a. D’une touche, on le propose à ses équipiers qui choisissent ou non de récupérer le bonus. Ce partage des boosts ou items offensifs est simple et correctement implémenté, tout se déroule sans accroc. Le principe fonctionne bien sur la piste. Chaque action coopérative exécutée remplit une charge de turbo qui permet à l’équipe de disposer alors d’un court laps de temps pour foncer plus vite. Cela remet souvent le classement en question en cours de partie.

Quand t’as un boulet dans l’équipe

Là où un Mario Kart devient injuste avec l’abus d’utilisation des items, Team Sonic Racing va encore plus loin dans le caractère aléatoire des courses puisqu’il faut que toute l’équipe finisse bien classée pour rafler la victoire. Autant dire qu’en multijoueur les engueulades iront bon train alors qu’en solitaire, accompagné par l’IA, on peste souvent contre le jeu qui nous met des bâtons dans les roues. Dans la difficulté plus élevée, perdu au milieu du peloton, on se prend en plus pléthore d’items dans la figure ce qui n’arrange pas trop nos affaires.

C’est par où la route ?

Le mode solo du jeu - qui permet de débloquer des circuits - devient vite agaçant en expert pour ces raisons. Il fatigue aussi dans son besoin constant d’en faire trop en abusant du recyclage de courses au lieu de se contenter d’un simple championnat. Certes, il y a des variantes dans les règles sur certaines épreuves mais dans les faits, on baille rapidement. Mais cela n’est pas tant dû au recyclage qu’aux tracés qui manquent singulièrement de punch. Nombreuses sont les lignes droites tellement larges que l’on s’amuse à y déraper pour profiter d’un boost sans pour autant arriver à placer la technique du Snake bien connue des joueurs de Mario Kart DS. Les pistes sont loin d’être assez sinueuses pour s’amuser, même lorsqu’on dispose d’un kart boosté avec des équipements lootés dans des capsules. On doit d’ailleurs acquérir ces dernières avec ses deniers, ce qui oblige à dépenser beaucoup d’argent pour avoir un set en or complet pour son personnage préféré parmi les quinze présents.

Un tour de retard

En terme de variété, face au précédent jeu, Team Sonic Racing se contente d’aligner des personnages de la bande du hérisson sans aller piocher dans le reste du catalogue SEGA. Les 21 pistes font de même et reprennent dans l’ensemble assez bien l’univers bien connu, ce qui plaira aux fans. Le jeu est d’ailleurs plutôt propre même s’il souffre de ralentissements par moment et d’effets de boost qui donnent l’impression de saccades nuisant aux sensations de vitesse déjà pas mirobolantes.

Ça chatoie

Mine de rien, s’il dispose d’un mode aventure, de courses en local à 4 en équipe ou en chacun pour soi, d’un mode chrono et d’un multijoueur assez basique mais bien présent (quand le matchmaking fonctionne et que les parties ne plantent pas), on s’ennuie quand même pas mal. La conduite est trop basique pour rivaliser avec le précédent qui proposait autre chose qu’un clone sans saveur, ce qu’est indubitablement ce nouvel épisode. Pour couronner le tout, l’interface est très chargée augmentant parfois le manque de lisibilité des tracés et, plus agaçant encore, les musiques tapent royalement sur le système. Alors certes, le plombier est exclusif à Nintendo, ce qui fait de ce jeu la seule alternative viable par défaut sur consoles nouvelles générations en attendant le remake de Crash Team Racing.

Bilan

On a aimé :
  • Le contenu est satisfaisant
  • Jouable à 4 en local
  • Le principe d’équipe est cool...
On n’a pas aimé :
  • ...mais avec des vrais joueurs car l’IA est un boulet
  • Des saccades
  • Les sensations ne sont pas folles
  • Le multijoueur en ligne instable
Faux départ

Team Sonic Racing aurait pu briller dans les yeux des joueurs en manque de Mario Kart sur leur Xbox, mais malheureusement, il peine à convaincre. Des tracés peu funky, encore plus d’aléatoire en solitaire à cause du principe d’équipe, un multijoueur en ligne peu stable au moment du test, cela fait grincer des dents. Certes, il n’est pas injouable et reste assez flatteur pour les yeux mais le sentiment constant de gâchis, lié au fait d’avoir visé à faire un clone bête et méchant au lieu de proposer une expérience vraiment différente comme le précédent opus, ne quitte jamais les esprits.

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Team Sonic Racing

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Sega

Développeur : Sega

Date de sortie : 21/05/2019

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch

1 reactions

copel

01 jui 2019 @ 20:05

c’est malheureusement le souci des 2 premiers opus aussi .... on cherche a copier MK mais on arrive pas à faire mieux ni meme à avoir une identité propre....