Test - Monster Energy Supercross 2 : un pas de plus dans la bonne direction...

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C’est avec un jeu de supercross que Milestone a créé la surprise l’an dernier. En effet, 18 ans après EA Sports Supercross, le championnat officiel américain de SX allait enfin pouvoir renouer avec le monde du jeu vidéo. Fort de son expérience avec la série MXGP, le studio avait alors livré une copie très encourageante pleine de bonnes idées comme par exemple un éditeur de circuit. Aujourd’hui, c’est avec un second opus que le studio milanais revient et espère bien nous en mettre plein les yeux.

Welcome back !

Les néophytes sont une nouvelle fois très bien accompagnés

Après avoir sorti cinq jeux en 2018, Milestone est désormais un acteur majeur du milieu vidéoludique et un incontournable pour tout fan de sports mécaniques. Plutôt accessible sans pour autant être dénué de subtilités, Monster Energy Supercross avait aussi et surtout brillé par sa retranscription très juste du championnat officiel de supercross américain et Milestone compte bien aller encore plus loin cette année avec principalement un mode carrière étoffé. Jadis assez pauvre, la carrière de ce Supercross 2 se voit désormais articulée autour d’un calendrier auquel il faut attribuer différentes tâches parmi lesquelles des défis, entraînements, journées pubs et médias. Après avoir créé son pilote et sélectionné un premier sponsor (il n’est toujours pas possible de rouler pour un des teams officiels), on découvre les différentes tâches à exécuter durant la semaine avant les courses du week-end. On se voit donc régulièrement téléporté au compound (grande carte ouverte comprenant différentes pistes de SX/MX) afin de s’entraîner aux différentes techniques de pilotage ; ces sessions sont importantes puisqu’elles permettent d’améliorer significativement le gameplay. En effet, la vitesse de passage en virage, les scrubs et autres manoeuvres sont améliorés si on parvient à remplir les conditions de chaque séance. Plusieurs défis sont également de la partie et consistent en des courses contre la montre ou 1 contre 1. Enfin, les journées pub servent à faire plaisirs au sponsor ou aux fans et sont matérialisées par des petites cut-scenes, malheureusement toutes identiques. S’il est sympa d’avoir ce genre d’interaction, on regrette qu’elles ne soient pas plus diversifiées et n’offrent aucune plus-value en termes de gameplay. On aurait par exemple pu imaginer des séances de pub à réaliser avec le mode photo afin de faire la couverture de magazines et autres joyeusetés du genre.

Cerise sur le gâteau, le jeu est une nouvelle fois très solide visuellement

Là où l’immersion fonctionne par contre remarquablement bien, c’est dans le respect des différentes catégories avec presque l’intégralité des pilotes 450cc et 250cc (côtes est et ouest), des 17 pistes de la saison 2018 ainsi que des formats de course. On retrouve les épreuves classiques (avec qualifications, heat race, LCQ et main event) mais également la triple crown ou les showdowns (courses ou les pilotes 250cc des deux côtes s’affrontent). Cerise sur le gâteau, le jeu est une nouvelle fois très solide visuellement. Si tout n’est pas parfait, la cohérence globale est remarquable avec par exemple des effets de pluie/boue plutôt réussis et des lumières dynamiques très convaincantes renforcées également par le HDR. Comme d’habitude les pilotes et motos sont soignés et le framerate ne bronche pas sur Xbox One X. Les bords des pistes sont plus vivants avec la présence par exemple cette année des commissaires de pistes agitant les drapeau jaune en cas de chute et de nombreux détails çà et là qui viennent encore renforcer un peu plus l’immersion. La partie sonore n’est pas en reste avec des sons de moteurs vraiment réussis (surtout sur les 250cc), il en est de même pour l’ambiance dans les stades.

Holeshot mon pote, après t’improvise !

Avec une physique en l’air digne de ce nom, le jeu aurait une toute autre saveur !

Côté gameplay on reste en terrain connu, quelques subtilités viennent cependant pimenter un peu les choses cette année. Ce que l’on remarque instantanément dès les premiers tours de roues, c’est un pilote beaucoup moins raide sur la moto qui réagit bien aux aspérités des circuits. A l’attaque dans les lignes droites, jambe tendue dans les virages, la position est quasi parfaite dans chaque circonstance. Manette en main, on retrouve le pilotage à deux joysticks avec toujours de nombreuses aides paramétrables (couplage des freins, position du pilote…). Le contact au sol est toujours très bon et reprend les bases d’MXGP Pro, à savoir une approche un peu plus “simulation” (avec de gros guillemets tout de même, n’abusons pas), c’est à dire que la moto chasse pas mal de l’arrière en sortie de virage mais qu’il est cette fois plus agréable de jouer avec la glisse. Les freinages suivent le même chemin avec la possibilité d’entrer en glisse au frein arrière ou de recouper les traces sans problèmes. On note également une déformation des pistes qui influe un peu plus sur le gameplay qu’auparavant. S’il n’est toujours pas vraiment possible de se caler dans les ornières en virage, on remarque néanmoins que certaines parties défoncées demandent à changer ses traces. Il est par exemple possible (et recommandé) d’aller chercher des trajectoires plus propres dans les whoops où dans certains enchaînements, surtout qu’on retrouve une nouvelle fois différentes conditions météo dans les stades ouverts.

On s’amuse quand même et le gameplay reste globalement plaisant, mais encore une fois, cela pourrait être tellement mieux

Côté physique en l’air, sans surprise, rien n’a beaucoup bougé. Toujours très rigide, la moto semble souvent dépourvue de suspensions, il n’est donc pas possible de tenter de faire des grosses impulsions et alors qu’on s’attend parfois à profiter d’un coup de raquette pour différents enchaînements, rien ne se passe, ce qui casse parfois pas mal le feeling, il faut bien le dire. Côté scrub, on est également sur quelque chose de similaire à MXGP Pro, il est donc bien possible de gagner du temps en l’air mais cela reste une animation, pas très belle qui plus est. Bien sur, on s’amuse quand même et le gameplay reste globalement plaisant, mais encore une fois, cela pourrait être tellement mieux !

“La mode passe, le style reste !”

Les courses dans la boue offrent de chouettes effets visuels, en plus de quelques glisses !

Au niveau de la personnalisation le titre fait une nouvelle fois forte impression suivant un modèle déjà bien rodé au travers des autres productions du studio. Milestone réussit tout de même à nous surprendre avec cette fois-ci encore une tripotée d’éléments de customisation. Qu’elles soient mécaniques ou esthétiques les plus grandes marques sont de nouveau présentes et quelques nouveautés sont également au rendez-vous. Bien entendu, l’éditeur de piste est toujours de la partie ; malheureusement, on ne peut pas dire que les évolutions de ce dernier soient très intéressantes. S’il est désormais possible d’intégrer des parties sables, des départs personnalisés où encore des virages relevés dans les gradins, on trouve toujours tout un tas d’incohérences dans les différents modules disponibles. Également, de nombreux bugs non présents l’an dernier viennent ici pénaliser nos créations. On parle de soucis pour valider les pistes où encore de couacs ergonomiques rendant la construction parfois rageante et compliquée pour pas grand-chose.

La plupart des pistes sont cette année mieux taillées

Enfin, on conclura sur le multijoueur qui, comme d’habitude, semble être vraiment mis de côté, particulièrement sur Xbox One. Vous connaissez la chanson, pas de salon sur la console de Microsoft contrairement à sa concurrente et toujours pas mal de bugs que ce soit de collision, de motos qui volent, de connexion ou de temps chrono. Par ailleurs, on retrouve une nouvelle fois (en multi uniquement) le problème qui, lorsqu’on joue en transmission manuelle, nous fait repasser au point mort au tomber de la grille de départ, ce qui est franchement inacceptable après toutes ces années... Il y a du mieux au niveau des ballots qui volaient partout en multijoueur dans le premier opus mais très honnêtement, l’expérience en ligne globale est toujours décevante et indigne d’un jeu de 2019. On ne se repliera pas sur le multi local puisqu’il n’y en a pas.

Bilan

On a aimé :
  • Une immersion dans le SX US
  • Une carrière qui s’étoffe
  • Visuellement solide sur One X
  • Les animations du pilote
  • Un gameplay au sol toujours très plaisant...
On n’a pas aimé :
  • ... mais une “physique” en l’air encore loin des espérances
  • L’éditeur de circuit toujours trop limité
  • Un multijoueur indigne d’un jeu de 2019
Un pas de plus dans la bonne direction...

Si Monster Energy Supercross 2 n’est toujours pas le jeu parfait, il s’en rapproche néanmoins encore un peu plus cette année. Le mode carrière s’est étoffé, les formats de course sont respectés et le titre est visuellement réussi. Manette en main, les sensations sont plutôt bonnes même si la physique en l’air est toujours très limitée pour ne pas dire absente. Enfin, l’éditeur de piste est plutôt décevant avec des soucis qui n’étaient pas là l’an dernier et trop peu d’évolutions. L’absence de salons en multijoueur en 2019 ainsi qu’une tripotée de bugs en ligne présents à travers la quasi totalité des jeux du studio viennent aussi fortement ternir le bilan de ce Monster Energy Supercross 2 !

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Monster Energy Supercross 2

PEGI 0

Genre : Courses

Editeur : Milestone

Développeur : Milestone

Date de sortie : 08/02/2019

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch