Test - Prey : Mooncrash

«Montre moi ta lune» , - 1 réaction(s)

Quel plaisir de se replonger dans l’univers de Prey. En songeant aux folles promos qui l’ont rendu accessible pour le prix de même pas deux pintes, on espère que vous ne vous en êtes pas privé ! Quoi qu’il en soit, avec le DLC Mooncrash, l’occasion de revenir dans son univers atypique se présente sous de bonnes augures, grâce à son concept, pour qui a aimé expérimenter son gameplay. Mais est-ce vraiment le cas ?

Le cobaye

Knock Knock Neo

Prey, c’était un gameplay riche proposant des approches diverses et variées à des situations qui ne l’étaient pas moins, Arkane oblige. Ce DLC ne déroge pas du tout à la règle. Il permet même de mieux mettre en avant les spécificités des pouvoirs offerts pêle-mêle au joueur, que ce soit en choisissant les évolutions psi ou les capacités humaines. Cette fois-ci, pas besoin de s’embêter avec plusieurs sauvegardes et plusieurs runs, le jeu propose cinq personnages proposant différents archétypes de gameplay. De base, un seul est disponible mais, très vite, vous pourrez en débloquer d’autres en réalisant des actions in-game.

Ces barrières qui se ferment automatiquement en cas de présence ennemi sont aussi pratiques que chiantes

Le choix des personnages est possible car cette extension (“DLC” étant un poil trop réducteur dans le cas présent) nous met dans la peau d’un nouveau personnage, un hacker séquestré dans une base lunaire secrète. Pour être délivré, son but est de découvrir les secrets des événements vécus d’un certain point de vue dans le jeu. Pour ce faire, il dispose d’une simulation et c’est dans celle-ci que l’on passera du temps pour résoudre les mystères du jeu. Cette idée de simulation est maligne puisqu’elle permet de raconter plusieurs histoires en une tout en apportant un rendu aléatoire des environnements et missions. À chaque fois que l’on réinitialise la simulation, les ennemis et emplacements des armes et matériaux changent de place. Cela est vrai et vérifiable, par contre tout n’est pas remodelé à l’infini sinon il serait assez difficile de venir à bout des histoires des différents personnages. Disons simplement que les lieux restent les mêmes, que la position des cadavres sur lesquels récupérer du matos ne varie pas non plus et que les éléments clés pour faire avancer les différents scénarios se trouvent toujours aux mêmes endroits. Sinon cela serait bien trop farfelu et rendrait trop difficile de finir l’extension.

Debout les campeurs et haut les coeurs

Avant de partir en mission, vous pouvez acheter des armes et équipements

Chaque plongée dans la simulation permet de faire un run avec chaque personnage en ayant une seule limite : l’état de santé mental des personnages. En effet, cette variable altère la stabilité de la simulation. Si l’on veut faire trop de choses, on finit par atteindre le niveau maximum supportable par la simulation et être éjecté comme un malpropre. Il faut donc essayer de s’échapper de la station des cinq manières différentes proposées en un seul run en sachant que sans réinitialiser la session, le loot n’est pas régéné. Être organisé et réfléchi est nécessaire car il faut penser à laisser un peu de matos pour le personnage suivant en fonction du trajet qu’il doit emprunter. On se rapproche finalement assez d’Un jour sans fin à tenter de faire le run parfaitement optimisé avec chaque personnage pour que tous puissent s’échapper de la station.

Plus vous avancez dans le jeu, plus vous déverrouillez de possibilités gérées par la simulation

Alors que le loot bouge de place, on peut optimiser ses chances de succès en achetant du matos pour chaque personnage (débloqué au préalable en l’ayant trouvé dans la base) afin de commencer son arc narratif avec les meilleures chances. Pour les acheter, il faut réaliser des actions dans le jeu comme tuer des ennemis ou trouver des corps qui octroient un score qui sert de monnaie. Rien de bien difficile sur le papier mais dans les faits, on passe quand même beaucoup de temps à mourir et recommencer. Ça tombe bien : c’est le but du jeu et c’est sacrément bien fait. En fait, c’est même la manière parfaite de profiter du jeu, de son level design et de sa merveilleuse ambiance. Les évolutions à débloquer pour chaque personnage, elles, ne se réinitialisent pas à chaque fois que l’on relance la simulation, ce qui laisse une marge de progression intéressante. Certaines manières de s’échapper de la base dépendent même de la capacité avancée à débloquer. Tout est plutôt bien ficelé et la durée de vie est bonne, entre les scénarios à terminer et la tentative du run parfait, et ce même si la station à visiter est bien moins grande que celle d’origine. Il faudra attendre une suite pour cela.

Bilan

On a aimé :
  • Hey, plus de Prey, c’est forcément bien
  • Le gameplay toujours aussi bien mis en avant
  • Des heures de jeu en perspective
On n’a pas aimé :
  • Difficulté un poil trop aléatoire
Un très bon dessert

Mooncrash est une bonne extension comme il fait plaisir d’en croiser de temps en temps. Son concept de simulation qui joue sur différentes variables pour proposer des runs toujours uniques n’est pas poussé à l’extrême mais cela fonctionne plutôt bien. Cela permet en tout cas de profiter intelligemment des capacités de base offertes par le jeu tout en développant une histoire intéressante pour qui s’est intéressé aux personnages croisés précédemment.

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Prey

PEGI 18

Genre : FPS

Éditeur : Bethesda

Développeur : Arkane Studios

Date de sortie : 05/05/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

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1 reactions

Blondin

03 aoû 2018 @ 00:55

Cool, merci pour le test.

Bon, de toute façon j’ai tellement adoré Prey (mon jeu de l’année 2017) que j’aurais pris le DLC les yeux fermés. Mais ça fait plaisir de savoir qu’il est bon !