Test - Danger Zone 2

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On est bien plus nombreux à connaître Danger Zone qu’on ne le pense, ou plutôt, à connaître ses origines. Si de prime abord le jeu ne vous dit rien, prenons quelques lignes pour comprendre d’où il vient. À la rentrée 2002, sortait sur nos machines Burnout 2, la suite d’une nouvelle licence développée par Criterion Games sortie 1 an plus tôt. Si le premier Burnout se concentre principalement sur la course, Burnout 2 reprend grossièrement la même recette mais cette fois-ci en y ajoutant un mode “crash”. Véritable révolution à l’époque, ce dernier proposait d’aller s’exploser au beau milieu du trafic et d’effectuer le plus de dégâts possible dans des carambolages explosifs.

Danger quoi ?

Bon courage pour lire les petites lignes !

Et bien voilà, Danger Zone 2 c’est le mode crash de Burnout dans un jeu totalement indépendant et uniquement articulé autour de ce mode. Il est développé par Three Field Entertainment, jeune studio créé en 2014 par les papas de Criterion Games. Après Dangerous Golf, ils se sont “amusés” à développer Danger Zone, un titre confiné à une zone fermée de crash test dans lequel il fallait faire le plus haut score. Les ambitions de Danger Zone 2 sont plus grandes, si le but premier reste inchangé, fini la même zone fermée qui tourne en boucle, on est désormais propulsé au milieu de grands carrefours, tronçons d’autoroute et autres joyeusetés du genre. Dès les premières minutes de jeu, on remarque un manque flagrant de lisibilité des indications à l’écran et on peine à lire les explications (en anglais de surcroît) du tutoriel. Heureusement, le titre reprend grosso-modo la même recette que son grand (ou petit, au choix) frère et forcément de Burnout.

Il n’est pas rare de se crasher avant même d’arriver à la zone finale...

La physique toujours très arcade lors des phases de conduite est plus anecdotique qu’autre chose, le véritable intérêt est bien sur lorsqu’on passe en mode crash et qu’on contrôle les tonneaux de son bolide afin de lui faire toucher le maximum de voiture possible. La subtilité ici réside cependant dans des objectifs bonus à réaliser avant d’aller se crasher dans la zone finale. De ce fait, les “courses” sont plus corsées et diversifiées que par le passé. On nous demande par exemple de vider successivement plusieurs barres de boost, d’effectuer certaines cascades ou de tamponner différents types de véhicules afin de marquer le plus de point possible et de gagner des explosions pour le gros carnage. Bien entendu, les médailles de score (bronze, argent et or) et d’explosions sont toujours de la partie et toutes les récupérer est primordial pour obtenir le plus haut score possible.

Hiiiiighwaaay tooo theee…

Trouver le chemin idéal pour récolter tous les bonus n’est pas très compliqué

Avec un tel principe, on pourrait se dire que la rejouabilité est de mise, et pourtant, pas vraiment. Si de base on a déjà affaire à un contenu vraiment léger (6 courses réparties sur 3 régions différentes), on comprend en plus très vite le point faible et le chemin à emprunter pour faire le “high score” de chaque tracé et décrocher la médaille de platine. Le seul vrai challenge est d’effectuer des “Grand Slam” et “Smash and Grab” qui demandent de récupérer les pièces (bronze, argent et or) dans un ordre bien défini, mais hormis pour frimer en haut des classements en ligne, il n’y a que très peu d’intérêt à les réaliser. Attention, on ne dit cependant pas que le jeu n’est pas fun, c’est même avec un certain plaisir qu’on parcourt le titre mais il nous aura fallu à peine 4 petites heures pour en faire le tour et très honnêtement sans vraiment avoir envie d’y retourner. Cela donne quand même une durée de vie au ras des pâquerettes, surtout pour le prix affiché de 19€99. Avec un tel contenu et son seul mode de jeu, on pourrait presque croire que Danger Zone est une démo technique pour se préparer à Dangerous Driving, l’autre projet du studio qui sortira en fin d’année et qui proposera des courses sur pistes fermées avec tout ce qu’on aime : boost, destruction et takedowns. L’avenir nous dira si ce fut ou pas le cas.

« Merci d’avoir joué à la démo de Dangerous Driving » ?

On passera rapidement sur la partie visuelle et technique car s’il n’est pas une claque graphique, il est très appréciable de retrouver deux modes différents sur Xbox One X. Jouable en 4K à 30 images par secondes, on a vite fait le choix du 1080p/60fps. Bien plus confortable compte tenu de la vitesse à laquelle les décors filent sous nos yeux, nous n’avons en revanche eu aucun ralentissement à signaler qu’importe le mode choisi (testé sur Xbox One X). De manière générale, on a affaire ici à une réalisation qui fait à peine le job sans trop se mouiller, pas de musique (!), un ATH froid et illisible les trois quarts du temps et des textures et effets simplistes au possible.

Bilan

On a aimé :
  • Fini la même zone qui tourne en boucle
  • Des crashs toujours spectaculaires
  • Deux modes graphiques sur One X
On n’a pas aimé :
  • Contenu ultra léger
  • Rejouabilité discutable
  • Durée de vie au ras des pâquerettes
  • Le prix
  • ATH illisible
Mention : assez bien (mais pas longtemps)

Danger Zone 2 nous a fait passer un bon moment… de 4 heures. Après ça, nous n’avons pas franchement eu envie ni ressenti le besoin d’y retourner pour décrocher des médailles de platine déjà facilement obtenues. La réalisation au ras des pâquerettes et le contenu y sont aussi pour beaucoup. En revanche, il faudra surveiller de près Dangerous Driving, l’autre jeu du studio, car de là à dire que Danger Zone 2 était une “démo technique” pour le “next big thing”, il n’y a qu’un pas, que nous ne franchirons pas (encore).

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Danger Zone 2

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Three Fields Entertainment

Développeur : Three Fields Entertainment

Date de sortie : 12 juillet 2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows