Test - Unravel 2

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Il y a maintenant déjà deux ans de cela, Electronic Arts surprenait son monde en annonçant Unravel, son jeu « caution indé » tout mignon mettant en scène Yarny, la poupée de laine. Cette année, EA a encore réussi à nous prendre à contrepied en annonçant Unravel 2 et sa sortie instantanée.

Incitation à la laine

Si le fait marquant de l’annonce d’Unravel 2 est avant tout sa mise à disponibilité immédiate, c’est aussi car le premier épisode n’avait pas franchement su conquérir le cœur des foules. En voulant trop forcer le coffre-fort sentimental des joueurs à grands coups de thèmes musicaux violonés et de décors bucoliques, Unravel s’était quelque peu pris les pieds dans le tapis malgré un parti pris misant tout sur l’accessibilité. On avait l’impression que le jeu nous répétait sans cesse “t’as vu c’est triste, un peu…” ou “franchement si j’étais toi, je pleurerais” sans jamais arriver à atteindre son but.

Pour son grand retour, Yarny n’oublie pas d’où il vient mais a décidé de laisser ses gros sabots au placard en misant sur une approche plus nuancée. Le jeu emprunte une fois de plus le chemin de la poésie et de l’histoire sentimentale pour faire fondre le cœur des joueurs à grands coups de scénarisation muette en arrière-plan grâce à des reconstitutions spectrales d’évènements passés. Tour à tour tragique, triste, haletant et joyeux, l’aventure se termine néanmoins d’une manière qui pourrait laisser perplexe bon nombre de joueurs attendant un dénouement plus net.

À deux c’est mieux

Cette fois, Yarny n’a pas fait le chemin seul puisque cette aventure est faite pour être vécue en coopération avec un second Yarny. Tout comme les protagonistes de la trame de fond, c’est en misant sur l’entraide que l’on pourra franchir les obstacles un à un. Pas particulièrement compliqué, le jeu alterne entre progression poétique trop plate, plateforme plutôt énergique et énigmes. Ces deux dernières phases, bien que clairement conçues pour être jouées en coopération, peuvent aussi l’être seul en contrôlant les deux personnages jouable à tour de rôles.

Vous l’aurez donc surement deviné à la lecture de ce texte, si Unravel 2 se calque sur son prédécesseur, on y retrouve forcément la même patte graphique hyper réaliste servant admirablement le gameplay. Rien n’est en trop dans les décors même si on pourra parfois pester contre l’utilisation de plusieurs profondeurs de champs graphiques quand le gameplay n’en utilise qu’une seule. En effet, il arrive que, pour progresser, le chemin à emprunter ne soit pas situé à la même profondeur que Yarny. Si la compréhension n’est donc pas toujours aisée au premier regard, rassurez-vous, car cela n’arrive que peu de fois dans le jeu et on finit toujours par trouver la solution plutôt rapidement.

Venez comme vous êtes

Chacun des personnages d’Unravel est d’ailleurs entièrement personnalisable pour correspondre au mieux à l’envie de chacun des joueurs. Que ce soit la tête, les yeux, le corps ou encore sa couleur, on peut adapter Yarny selon nos envies. De plus, les couleurs des vêtements des protagonistes de la trame de fond se calquent sur les couleurs de nos Yarny.

Au-delà de la campagne principale s’étalant sur 7 chapitres pour une poignée d’heures, Unravel 2 continue de se dévoiler via vingt niveaux bonus à la difficulté relevée. Plus inspiré par Super Meat Boy (l’action frénétique en moins) que par le premier épisode, le jeu nous propose des niveaux plus courts mais au challenge bien réel pour ceux qui en redemandent encore. De plus, terminer ces niveaux supplémentaires permet de débloquer de nouveaux éléments de personnalisation pour Yarni. Les gars de Coldwood studio ont créé un jeu pouvant être joué autant par ceux que le challenge rebute que par ceux qui n’attendent que ça.

Bilan

On a aimé :
  • Entièrement pensé pour la coop... sans oublier les joueurs solo
  • Les niveaux bonus au challenge relevé
  • La personnalisation de Yarny
  • La narration présente sans être intrusive
  • Globalement mieux que le 1er sur tous les points
On n’a pas aimé :
  • Manque parfois de lisibilité
  • Quelques soucis de rythme
Unravel en mieux

Yarny la petite poupée de ficelle réussit donc bien son grand retour. Reprenant les bases de son grand frère, Unravel 2 fait tout mieux. La coopération apporte un vrai plus à l’expérience et permet à chacun des joueurs d’identifier son Yarny à l’un des personnages que l’histoire nous présente. Le scénario, loin d’être intrusif, se veut à la fois simple et ouvert à l’interprétation des uns et des autres en fonction des sensibilités de chacun. Si la poésie n’est pas pour vous, sachez que le jeu propose une série de 20 niveaux bonus, permettant de mettre méninges et habilité à l’épreuve. Cependant, il faudra tout de même venir à bout de la campagne principale. Allez, bande de bourrins, la poésie c’est pas si mal après tout...

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Unravel 2

PEGI 0

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : EA

Développeur : Coldwood Interactivet

Date de sortie : 09/06/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

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Yokai

26 jui 2018 @ 18:30

Rien que pour le jeu de mot sur l’incitation à la laine, je valide à 200% ce test