Test - Dishonored 2 : La mort de l’Outsider

«La belle et la bête» , - 2 réaction(s)

Aussi qualitatif qu’ils puissent être, les deux Dishonored ont du mal à toucher le grand public. L’arrivée de l’extension La mort de l’Outsider semble sonner le glas de ce mystérieux personnage et avec lui, celle de la licence. L’idée de le sortir en stand-alone serait-elle une forme de chant du cygne pour tenter de s’attirer les faveurs des joueurs ? Quoi qu’il en soit, pour un montant de 30€, il est tout à fait normal de se demander si le contenu est suffisant, ou si le format a été choisi afin de renflouer les caisses après que le dernier se soit retrouvé très rapidement bradé.

Dernier tango à Karnaca

Retour à Karnaca

Dishonored met un scène un univers riche en personnages, que l’on croise au gré des épisodes canoniques et des DLC. Dans cette extension, nous empruntons les traits de Billie Lurk, déjà vue, entre-autre, dans la Lame de Dunwall (extension du premier jeu) auprès de son mentor Daud, l’assassin de l’impératrice Jessamine Kaldwin. C’est cet événement qui servait de point d’entrée dans l’univers au début du premier opus. Quoi de plus normal alors que de revenir sur ces deux personnages pour clore l’arc narratif de l’Outsider, le Dieu énigmatique qui semble se jouer d’un peu tout le monde dans un dessein assez obscur.

Un garde, une rambarde cassée. Oh mais que va-t-il se passer ?

Extension du deuxième opus oblige, le jeu nous amène à nouveau à Karnaca. La grande majorité des lieux visités sont nouveaux (à une exception près) mais l’ensemble des environnements à découvrir reste dans les tons les plus colorés et chauds de la cité. Il ne faut pas s’attendre à de grandes nouveautés de ce côté mais on a un grand plaisir à voir le soin toujours aussi important apporté aux différentes maps. La richesse du level design permet toujours différentes approches, qu’elles soient létales ou furtives.

On marquer des cibles pour les avoir à l’oeil via un nouveau pouvoir

Pour rester plus longtemps dans ces lieux, on peut suivre des missions secondaires qui rapportent de l’argent (servant toujours à s’acheter des améliorations d’équipements) et font gonfler la durée de vie de cette extension. Si, en ligne droite en mode normal et en la jouant rentre dedans, on peut torcher l’histoire en quelques heures, s’amuser à remplir tous les objectifs en mode difficile et en profitant de toutes les possibilités de gameplay fait glisser la durée de vie vers les 12/15 heures de jeu. On ne peut que s’en réjouir puisque de toute façon, un Dishonored ça se joue en prenant son temps et en testant des approches différentes.

C’mon Billie

Avant de partir sur le terrain, on peut choisir son approche en fonction des infos données

Le fait d’incarner Billie implique de nouveaux pouvoirs et de nouvelles armes au service du joueur, même si certaines ressemblent un peu à des variations de choses déjà vues. On peut, via Transfert, se téléporter mais en plaçant un marqueur à un endroit de son choix puis en l’activant au moment souhaité. Ce détail est important car cela permet d’anticiper sa retraite ou de mettre en place des attaques en plusieurs temps. On peut aussi profiter de Prescience pour geler le temps afin de se promener librement dans son environnement proche et marquer ses cibles pour anticiper ensuite leurs déplacements. Semblance, enfin, permet de prendre durant un laps de temps l’apparence d’un personnage inconscient afin de se balader plus discrètement. Usurper l’identité devient alors une possibilité intéressante pour notamment obtenir des choses de la part d’autres PNJ. Bref, le champ des possibles est vaste et apporte une belle variété d’approches encore une fois dans la série. Décidément, jusqu’au bout Arkane n’aura pas fait les choses à moitié pour aller dans ce sens. De nouvelles armes font aussi leur apparition pour tuer de manière rigolote, comme par exemple la mine grappin, qui attire les ennemis vers elle. Idéal pour se la jouer Batman en kidnappant des ennemis depuis une position en hauteur.

En voiture Simone, il est temps de dire au revoir à Karnaca

Un nouveau personnage à incarner, de nouveaux lieux, de nouveaux pouvoirs et armements. La check-list d’une extension bien dodue semble remplie. Pour autant, est-ce qu’elle vaut le coup et a les moyens de séduire les nouveaux arrivants ? Sortir un stand-alone, c’est s’assurer que le jeu puisse être assez intelligible aux yeux de tous, des vétérans aux badauds curieux. Difficile d’être catégorique sur ce point. Tous les éléments sont bien là pour rendre le tout compréhensible mais il faut surtout se donner la peine de chercher les réponses soi-même en lisant pas mal de contenus. La narration n’est pas très compliquée mais les tenants et aboutissants peuvent rester obscurs si on ne fait pas d’efforts particuliers. Personnellement, j’aurai préféré que l’histoire soit plus prenante car l’Outsider n’est quand même pas le premier venu, et son origin-story ainsi que sa chute méritaient encore plus d’attention. En l’état c’est assez satisfaisant et il n’y a pas de trou ou de réelles incompréhensions. De là à le conseiller pour débuter dans la série, rien n’est moins sûr. À noter que sur une histoire plus courte, les choix demandés au joueur sont moins présents et n’impactent pas aussi fortement qu’avant la résolution de l’histoire.

Petite note de fin, le jeu est dédié à la mémoire de Daniel Licht, décédé cet été. Il était le compositeur, entre autres, des premiers jeux, et avait créé une remarquable ambiance musicale collant parfaitement à l’univers…

Bilan

On a aimé :
  • Retrouver Karnaca et ses jolis tableaux
  • Les nouveaux pouvoirs
  • Les maps, toujours aussi coolos
  • Contenu bien en adéquation avec le prix
On n’a pas aimé :
  • Histoire manquant de punch
  • Ce n’est qu’un au-revoir, dites ?
Stealth of approval

En tant que stand-alone, La mort de l’Outsider n’est pas une arnaque du tout. Le contenu est en adéquation avec le prix et rien ne trahit la série dans ses points forts que sont le gameplay et le level design. Pour le reste, ceux qui n’ont pas accroché aux autres peuvent passer leur chemin, tandis que ceux qui sont déjà conquis par la recette peuvent y plonger les yeux fermés et retrouver cet univers riche et si atypique. Note pour les nouveaux venus : au vu des prix déraisonnablement bas auxquels se trouvent la Definitive Edition du premier ou le second opus, on vous conseille de commencer par eux histoire d’en avoir encore plus pour votre argent. Après tout, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Bien sûr, vous pourrez ensuite vous procurer cette extension. Filez vos sous à Arkane Studio, ils le méritent toujours autant !

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Dishonored 2

PEGI 0

Genre : Action/Infiltration

Éditeur : Bethesda

Développeur : Arkane Studios

Date de sortie : 11/11/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

2 reactions

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bastoune

19 sep 2017 @ 13:30

On est quand même bien, le level design au top, la DA et le background au top. Dishonored fait partie de ces séries qui suintent l’intelligence des développeurs. J’ai pris le 2 lors des dernières soldes, j’attendrai de l’avoir fini avant de prendre celui là mais :

Filez vos sous à Arkane Studio, ils le méritent toujours autant !

Oui oui et re-oui

kalud

19 sep 2017 @ 14:55

J ai tellement adoré les 2 premiers que lui va bientôt atterir sur mon DD. C est juste le titre qui me chagrine, j aime bien l outsider moi.