Test - World to the West

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Je voulais commencer le test de World to the West en le présentant comme un Zelda-like, ce qu’il est, sauf que cette référence commence à avoir un petit goût de rance dans la bouche. La série Zelda aujourd’hui est bien loin du Zelda-like auquel je veux faire allusion et du coup je risque d’en décevoir certains qui vont s’attendre à chevaucher des étalons dans une plaine balayée par le vent ou utiliser un paravoile pour l’exploration. Pour éviter toute confusion je vais d’emblée arrêter de parler de Zelda et commencer la présentation de World to the West, le très sympathique nouveau jeu des créateurs de Teslagrad !

Vive l’inventeur de la carte !

Un monde immense et regorgeant de secrets à explorer !

Teslagrad. Ce nom ne vous dit peut être pas grand-chose (malgré l’excellent test de ma consœur Elika) mais ce petit jeu indé de 2013 a rencontré un réel succès d’estime dans notre petit monde vidéoludique. Ses jolis graphismes 2D et son ambiance atypique ont permis à ce jeu de puzzle/plate-forme de rencontrer son public et au studio Rain Games de partir sereinement à l’assaut de son second jeu : World to the West. Ce dernier, finalement, ne garde pas grand-chose de Teslagrad mis à part son univers ; il abandonne les jolis graphismes 2D pour proposer une 3D épurée, ronde et jolie et laisse tomber la plate-forme en vue de côté pour un jeu d’exploration en vue de dessus. Les clins d’œil à Teslagrad sont nombreux mais suffisamment discrets pour ne pas perdre en route le nouveau venu et c’est aux commandes d’une Teslamancienne, nommée Lumina, que notre aventure débute. Un léger accident de téléporteur va l’envoyer dans un étrange royaume, bien à l’ouest, et elle va devoir s’employer à retrouver un moyen de rentrer chez elle. Cette quête initiale va la faire rencontrer trois autres personnes, Teri l’aventurière, Knaus l’enfant mineur, Lord Clonington l’aristo bagarreur et un étrange vieux monsieur à la peau bleue qui leur prédit un destin bien plus héroïque. L’histoire principale mêle avec délice retournements de situation et petites touches d’humour et se laisse suivre avec plaisir, tant mieux car l’aventure qui nous attend est longue, bien longue…

Nos quatre compères vont partir à la découverte de ce nouveau monde, l’équipe au départ est morcelée, une façon comme une autre de nous familiariser avec les différentes capacités de chaque protagoniste qui ne seront pas tous égaux devant les obstacles et une faune particulièrement agressive. Il faudra sans cesse jongler avec nos personnages et faire avec leurs forces et leurs faiblesses pour passer les difficultés et récupérer les augmentations d’endurance et les 36 pierres cachées du jeu.

L’équipe au grand complet

Nos quatre personnages ne peuvent pas sauter ni nager et on ne peut passer de l’un à l’autre qu’en utilisant des totems qui font office de points de passage. Ces nombreux totems sont disséminés dans le monde et servent aussi de téléporteurs mais chaque personnage doit les découvrir individuellement pour s’en servir. Partir à la découverte de chaque mètre carré est vraiment agréable, et même si on peste parfois sur le manque de lisibilité de la carte, on arrive petit à petit à faire avec et à se demander s’il n’y a rien de caché dans le petit cul de sac que l’on avait pas remarqué lors de notre premier passage. World to the West est un jeu d’exploration qui intègre des mécanismes de puzzle. Chacun de nos personnages dispose de capacités spéciales qui se débloquent au fur et à mesure de l’aventure. Lumina est une Teslamancienne, à ce titre elle peut se téléporter sur une courte distance et utiliser son bâton pour se défendre ou lancer une boule d’énergie. Knaus utilise sa pelle pour creuser des tunnels dans la terre et obtiendra par la suite de fabuleux patins magiques pour glisser sur l’eau. Sa petite taille lui permet aussi de se faufiler dans de biens petits passages. Teri peut contrôler les animaux et utiliser leurs capacités pour récupérer des clés inaccessibles ou les utiliser comme monture. Son écharpe lui sert aussi pour franchir certains précipices. Lord Clonington, lui, est la brute de service, toujours là pour donner des baffes à tout ce qui bouge, briser des chaînes et c’est le seul personnage à pouvoir escalader les parois à sa hauteur.

Rien ne vaut un petit écureuil pour ramener des clés inacessibles !

Toutes ses compétences servent un gameplay simple qui ne laisse jamais trop longtemps nos neurones au repos, on est toujours à se demander comment continuer sa route avec le personnage que l’on a, ou quelles capacités des autres compagnons va bien pouvoir servir pour passer ce nouvel obstacle ou récupérer ce coffre ou cet objet. L’exploration de World to the West est particulièrement plaisante et variée. Elle réserve même quelques combats de boss assez ardus. On aime se perdre dans cet univers coloré entraîné par les très belles mélodies du jeu et ce malgré les quelques bugs épars qui émaillent notre avancée et une traduction française correcte mais plombée par de nombreuses coquilles. Vous allez me dire qu’aussi belle et agréable soit-elle, l’exploration a un prix ! Je vous répondrais qu’il est aussi doux que World to the West, et que 24,99 euros est une somme tout à fait convenable pour un jeu aussi sympathique !

Bilan

On a aimé :
  • Un univers riche et très agréable à découvrir
  • Un mélange réflexion-exploration qui fonctionne
  • De bien jolies musiques
  • Un quatuor attachant
On n’a pas aimé :
  • Pas mal de petits bugs quand même
  • Une carte qui aurait mérité d’être plus claire
Partons à l’aventure !

Rain Games a réussit avec World to the West, son après Teslagrad, en proposant un jeu radicalement différent tant soit sur la forme que sur le fond mais en préservant un véritable savoir-faire et une ambiance tout aussi captivante. World to the West est une petite ode à l’exploration capable de satisfaire les aventuriers en herbe plus désireux de faire fonctionner leur cerveau que leurs réflexes. Cette promenade dans l’ouest vaut largement son long détour et on ne peut que vous conseiller de partir avec Lumina, Teri, Knaus et Lord Clonington dans un périple aussi amusant qu’épique que vous ne regretterez pas !

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World to the West

PEGI 7 Violence

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : Rain Games

Développeur : Rain Games

Date de sortie : 05/05/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4