Test - NBA Playgrounds

«Né dans un pot de confiture» , - 2 réaction(s)

À l’époque je n’avais pas de short long, pas de maillot des Chicago Bulls, ni de bandana dans les cheveux et encore moins de baskets Air Jordan, et pourtant j’étais un féru de NBA. Mes terrains n’étaient pas à l’extérieur aux abords d’un collège ou sous un pont urbain. Non. Ils étaient situés dans les profondeurs de salles sombres, enfumées et habillées d’un vacarme assourdissant. Mon ballon était une pièce de 10 francs que je posais de façon méthodique dans le cendrier de la borne d’arcade d’Arch Rivals. À l’époque je jouais au basket underground, à celui que l’on pratique à deux contre deux, où tous les coups sont permis et dont NBA Playgrounds s’avère être le digne héritier.

Booooom !!! Shakalaka !!!

Puisque l’on vous dit que c’est du NBA JAM !

Avant de commencer la partie, allons faire un tour en 1989 dans les salles d’arcade de l’époque. Peut-être que pour certains d’entre vous, remonter à 1989 est comme revenir à l’âge de pierre, une époque connue seulement par papa et maman où tout le monde s’habillait en fluo et en jean. Et bien sachez qu’à cette époque, papa et maman fréquentaient des salles dédiées au jeu vidéo pour jouer à des jeux largement plus évolués que les consoles de salon disponibles sur le marché. Dans ces salles, on pouvait trouver Arch Rivals de Midway, une sorte de parodie de jeu de basket ball. Les matchs étaient du deux contre deux et n’étaient… pas arbitrés. On pouvait frapper ses adversaires pour récupérer le ballon, les pousser lors d’un dunk et même se faire mordre par un chien en pleine partie. Cela restait néanmoins incroyablement fun et… très arcade dans son approche du basket ball.

Oups, en retard pour le block...

Le jeu a eu son petit succès d’estime si bien que Midway s’atela à sa suite en ajoutant en sus la licence NBA. C’est ainsi que naquit NBA JAM en 1993, une licence culte qui sortit sur quasiment toutes les plateformes de jeu, jusqu’à aujourd’hui. NBA JAM c’était du deux contre deux regroupant les meilleurs joueurs de NBA avec des dunks de fou furieux faisant sauter les stars hors des limites de l’écran pour venir par la suite écraser le cercle. Des moments de grâce, où on enchaînait les trois points enflammés faisant cramer le panier. Mais surtout des parties mémorables avec les copains ! On compte pas moins de dix versions du jeu dont les deux dernières (assez réussies avouons-le) sur Xbox 360. La version NBA JAM : On Fire Edition est même rétrocompatible !

Sauf chez nous. Et oui, en France, le pays des fromages qui puent, le jeu NBA JAM sur Xbox 360 n’est curieusement jamais sorti. En Angleterre, en Belgique, en Allemagne, oui, mais pas chez nous. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. J’ai dû passer par l’import pour me procurer mon exemplaire sur 360 et j’attendais fébrilement une rétro providentielle. Jusqu’à aujourd’hui et l’arrivée de NBA Playgrounds.

Tout pareil ou presque

Les joueurs légendaires ont des mouvements qui leur sont propres

NBA Playgrounds c’est presque NBA JAM. Un NBA JAM caché qui garde de son illustre référence le même gameplay à savoir un bouton pour le shoot, un bouton pour la passe, un bouton pour le saut et un dash. Si l’on n’a pas la balle on peut toujours essayer de pousser son adversaire au moment de son dunk pour la récupérer, tenter de lui subtiliser le ballon ou attendre son tir pour glisser un violent contre dans sa face. On retrouve avec bonheur le même gameplay vif et nerveux qui égayait nos soirées entre potes sur NBA JAM. Les dunks sont toujours aussi spectaculaires et les paniers s’enfilent comme des perles. On reste sur du deux contre deux avec la possibilité de jouer en local jusqu’à quatre ou même tenter de former un duo d’enfer contre l’ordi.

Il nous appartient de former le duo le plus complémentaire pour enchaîner les alley-hoop...

Chaque joueur dispose de ses propres stats en dunk, en 2 points, trois points, vol de balle, rebond, contre, vitesse et stamina. Il nous appartient de former le duo le plus complémentaire pour enchaîner les alley-hoop et répondre pour le mieux aux forces du duo adverse. Le timing de chaque tir est crucial : suivant les stats de vos joueurs une barre de shoot apparaîtra et il faudra relâcher le bouton au bon moment pour espérer voir le ballon entrer dans le cercle. Pour résumer, NBA Playgrounds c’est du fun en barre.

Les premiers points du match donnent un léger bonus

Mais NBA Playgrounds ne se contente pas de faire un simple plagiat de NBA JAM et intègre quelques petites subtilités de gameplay à commencer par la barre d’endurance. Cette dernière est la pierre angulaire du jeu vu que tout se fait en fonction de celle-ci . Chaque action coûte un peu de cette précieuse barre et votre joueur devient momentanément inutile si jamais il l’épuise. Heureusement, cette dernière remonte petit à petit entre deux actions mais si vous souhaitez courir, dunker, faire un passement de jambes, voler un ballon ou tenter un alley-hoop, mieux vaut qu’elle soit bien remplie. Seuls les contres, les deux points et les trois points n’utilisent pas d’endurance. Autre petite nouveauté, le statut On Fire qui symbolisait l’état de grâce dans NBA JAM et qui apparaissait après avoir réussi plusieurs paniers d’affilée laisse place à une barre bonus. Cette dernière se remplit à chaque dunk, contre, alley-hoop, vol de balle de nos joueurs et nous offre un bonus temporaire aléatoire une fois totalement remplie, comme une prime aux paniers à trois points (X2 quand même), aux dunks, un tir éclair qui garantit la réussite même d’une mine de l’autre bout du terrain, réduit le temps shoot des adversaires ou donne un boost infini. Attention quand même car la moindre “poussette” puise dans cette barre de bonus au lieu de votre endurance : pousser votre adversaire est efficace mais retarde votre obtention d’un bonus qui pourrait changer le cours de la partie.

Presque un clean sheet

Aller ! Un petit légéndaire dans les deux derniers svp !

Après un début laborieux et quelques ajustements salvateurs, NBA Playgrounds se rapproche maintenant de la copie parfaite mais il lui reste encore quelques détails à régler et pas des moindres. Le nombre de joueurs proposés est vraiment conséquent mais pour débloquer nos favoris il faudra passer beaucoup de temps sur les playgrounds et avoir pas mal de chance. On débloque les joueurs en gagnant des “boosters” qui en comportent six chacun. Ces “boosters” se gagnent en cumulant les victoires et les points dans les tournois du mode solo où chaque victoire finale rapporte un “booster” Or contenant au moins un joueur Légendaire.

Sachant qu’il y a largement plus de 150 joueurs et qu’une fois les tournois finis, les points gagnés sont très faibles après chaque victoire, il y a de quoi décourager les plus téméraires. Je cours toujours après mon Rudy Gobert et il me reste encore beaucoup de joueurs à débloquer même après avoir fini tous les tournois. Le nombre de joueurs est aussi un poil problématique : c’est simple, on se perd dans le tas et il est impossible de marquer nos favoris pour les retrouver facilement dans une équipe personnalisée par exemple.

Boom Shakalaka !!!!

Reste à se tourner vers le mode en ligne qui est en fait le principal souci de NBA Playgrounds. En effet, il est à ce jour impossible de jouer en ligne en deux contre deux. Cet apanage est réservé au offline. Pour un jeu excellent entre amis, il est étrange et même bête de contraindre le jeu en ligne à du bête un contre un en étant obligé de se farcir une IA, la plupart du temps apathique qui attend une plombe avant de répondre à la tentative d’alley-hoop qu’on lui demande. Ce n’est pas le curieux et anecdotique concours à trois points en un contre un aussi qui sauvera les apparences. Curieusement, ce dernier n’est pas disponible hors ligne ce qui aurait été bienvenu vu le peu de mode de jeu -tournoi et exhibition- disponible de base. Cette absence d’un deux contre deux regrettable lui ôte un coup de coeur qui pourtant lui tendait les bras… dommage, mais espérons qu’un patch salvateur viendra un jour combler ce manque.

Bilan

On a aimé :
  • Enfin un “NBA JAM” sur Xbox en France
  • Du basket arcade comme on aime
  • Une pléthore de joueurs
  • Jouer à quatre entre amis sur le canapé
On n’a pas aimé :
  • Ne pas pouvoir jouer à deux contre deux en ligne
  • Peu de modes de jeu
  • Les derniers boosters se gagnent très lentement
Boom !!! Shaka...ah, non.

Si vous cherchez un jeu de sport convivial, fun, rapide et jouable à quatre sur votre canapé alors je ne peux que vous conseiller d’investir une petite vingtaine d’euros dans NBA Playgrounds. C’est simple, on enchaine les parties aussi rapidement que les paniers et il est difficile d’éteindre sa console et de chasser ses potes avant de voir poindre les premières lueurs de l’aube. NBA Playgrounds est un concentré de fun à qui il ne manque pas grand-chose pour s’installer durablement sur notre console et obtenir un coup de coeur mérité. Hélas, ce “pas grand-chose” est l’essentiel 2 contre 2 en ligne qui aurait dû être présent dès le départ. Les ajustements apportés au gameplay par les programmeurs depuis sa sortie sont certes bienvenus et ont rendu le jeu bien plus agréable mais le jeu en ligne reste le palier qu’il lui manque à franchir pour devenir une All Star et espérer, dans le temps, faire entrer son nom dans le Hall of Fame.

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NBA Playgrounds

PEGI 3

Genre : Sport

Editeur : Mad Dog Games, LLC

Développeur : Saber Interactive

Date de sortie : 09/05/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch

2 reactions

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XanderCage FR

04 aoû 2017 @ 07:21

NBA Jam sur Megadrive à l’époque ..... ! Que du bonheur !

Jarel

05 aoû 2017 @ 10:22

XanderCage > Si tu avais aimé NBA JAM à l’époque tu peux facilement te laisser tenter par NBA Playgrounds mais pour l’instant seulement si tu as des copains à portée de main !