Test - Knight Squad (+ DLC Extra Chivalrous)

«Va, cours, vole, et nous venge» , - 2 réaction(s)

« - Oyez, oyez compagnons ! Bien vaigniez, vous qui cherchez la chaleur de l’âtre par ces temps rafraîchis. Oui pauvres hères, mesttez vous bien, et profitez de la pitance qui vous est servie. - Multikill ! - Plaît-il ? »

Les mangeailles entre compères autour d’un jeu, séant sur le canapé à partager les mêmes effluves et des parts de pizza froide se résument souvent, depuis des années, à de rares jeux de sport, parfois de shoot (avec un magnifique écran partagé et des bandes noires sur les côtés). Certaines pépites viennent bien souvent du côté des jeux arcade, où les sempiternels Bomberman et Worms tiennent encore la dragée haute. Triste, le joueur de canapé sommeillant en chacun de nous a probablement tiré un trait sur ce glorieux passé pavé de GoldenEye, de Mario Kart, de SoulCalibur, de Super Smash Bros, de café et de pepperoni aux poils de moquette. C’est empli de cette morosité engouffrante qu’un soir de ripaille Xboxygen, JC nous a montré par hasard Knight Squad, ce petit jeu qui avait été gratuit quelques mois auparavant. “On pourrait tester ?”, avait-il lancé avec un air de Sylvain Wiltord. Après 5 minutes, c’est avec un “On remet ça ?” façon Nicolas Anelka que nous lui avions répondu. Ce que nous ignorions, c’est que nous en aurions encore jusque tard dans la nuit...

La raison du plus fort est toujours la meilleure...

Knight Squad est un petit jeu arcade développé par Chainsawesome Games proposé à 14,99 €. De prime abord, quand on en voit la jaquette, on a presque envie de dire “Encore un jeu soporifique avec des graphismes simplistes misant sur un côté décalé qui ne marchera pas”. Manette en main, un peu à la manière d’une version Skyrim de Bomberman (c’est d’ailleurs comme ça qu’il est défini sur le site officiel), on peut assez rapidement admettre qu’il s’agit probablement d’un des jeux les plus simples à apprendre : en dehors des déplacements au stick, les boutons font tous la même action : taper. Difficile d’ailleurs de rendre le jeu attrayant pour un ami de passage qui vous demande de quoi il s’agit : “Mettre Flamberge au vent”. Vous titillerez ainsi la curiosité et l’incompréhension de ce maroufle, lisible sur son visage, avant de reformuler : taper des gens. La force de ces joutes, qui rend le jeu aussi délicieux que la dernière part de Margherita, vient de ses nombreuses variations dans la façon de guerroyer, et du fait qu’on peut y prendre part jusqu’à 8 sur la même console, à distance -sans pigeon voyageur- ou en combinant les 2 (par exemple 2 en local, 6 en ligne).

...et nous l’allons montrer tout à l’heure

Knight Squad, sans son DLC Extra Chivalrous (payant à 5€), propose déjà moult modes de jeu, chacun pour soi ou en équipe. On trouve ainsi un basique mode combat à mort, un contrôle de zone, un dernier survivant ou un capture de balises ou de drapeau à ramener dans son camp pour les modes de jeu “standards” qu’on a l’habitude de voir un peu partout. D’autres plus originaux et plus RPGesques sont présents et pimentent les soirées avec brio. Juggernaut place un mini-gun au centre de la map, le premier à s’en emparer peut estriller par pelletés ses ennemis au son des “double kill” façon Counter Strike. En Crystal Rush, il faudra briser les cristaux de l’équipe adverse avec les drills disponibles sur la carte. Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin, et si Ronsart avait pu en son temps, il lui aurait sûrement dédié une ode de remerciement : il existe un mode foot par équipe des plus délicieux, qui vous met en joie, ou rend votre cœur soyeux, quand les aléas vous mettent en émoi.

Extra Chivalrous propose, outre de nouveaux skins et maps, 4 modes supplémentaires. En chasseur d’âmes, il s’agira de se défaire de ses adversaires afin de collecter des âmes puis de les amener à son camp de respawn pour récolter les points, sous peine de les voir être volées par un autre. Dans les modes Serial Killer et Arms Race, vous devrez tuer les ennemis dans un ordre indiqué pour passer à l’adversaire/arme suivant(e) en passant par tout le monde. Enfin, la dernière joyeuseté proposée par le Extra Chivalrous est le mode Jail Break : chaque chevalier qui meurt est envoyé en prison et doit attendre d’être libéré par un de ses coéquipiers. L’équipe qui se trouve au complet dans la prison perd la partie.

Que trépasse si je faiblis !

Une fois le mode de jeu choisi, on sélectionne la carte parmi les quelques choix associés, la couleur de son champion pour se reconnaître, et hardi petit ! Afin d’occire vos adversaires, vous aurez à disposition une panoplie d’armes, ramassables au gré de vos pérégrinations sur les plateaux. Bouclier, bottes pour aller plus vite, arbalètes, laser, cheval, baguette magique sont des exemples d’améliorations que vous pourrez ramasser pour vous aider à pourfendre les manants qui vous chercheraient querelle. Prenez 2 fois le même objet et vous l’améliorez : l’arc tire des flèches explosives, l’épée est plus longue, le cheval se transforme en licorne, etc.

Comme dans Bomberman, le plateau vu du dessus aura parfois de vagues airs de labyrinthe, entre les briques que vous pourrez casser avec certaines armes, et celles qui résisteront aux assauts les plus âpres. Chaque mode de jeu dispose de ses propres cartes adaptées pour celui-ci : pleine de briques, très ouverte, … Ajoutez à cela les armes dispersées çà et là, et le festin est complet pour développer la meilleure stratégie : Tomchoucrew ira tuer des adversaires laissant ses coéquipiers mettre des buts dans leur propre camp au foot, JCC restera silencieux quand il mène pour qu’on croit qu’il s’agit d’un bot et qu’on l’oublie, Davidkenobi se planquera dans le coin de la zone à posséder en serrant les fesses, Sanju ira glaner les cartes pour sa collec’ Panini, pendant que Zx essaiera de comprendre les règles en retrouvant son héros.

Si vous ne comptez dans votre vie aucun ami digne de partager votre compagnie -ou s’ils sont tous occupés sur des jeux pour jouvencelles comme Rainbow Six-, vous pouvez compléter les trous avec des IA dont la difficulté est ajustable ; celle-ci prouvera sa réelle efficacité en expert, car les niveaux en-dessous restent, une fois le jeu pris en main, assez prévisibles.

On lui pèlera le jonc

Knight Squad n’est pas un jeu qui mettra à mal votre console. Des graphismes simples et vieillots habilleront vos joutes ; c’est efficace et largement suffisant, permettant d’éviter des chargements trop longs ou les ralentissements en partie. Malgré cela, il faut noter de très gênants freezes qui surviennent parfois au chargement des parties ; j’allais dire que cela n’arrivait pas bien souvent, mais le soir où j’ai commencé à écrire ces lignes, ce problème s’est présenté 3 fois en moins d’une heure. Assez aléatoire, mais vraiment embêtant. Mortecouille ! La partie sonore est comme la lame de votre épée : à double tranchant. L’arrivée dans le menu principal se fait au son d’une musique épique bien sentie rappelant le thème de Skyrim (Il y a eu débat là-dessus mais les réfractaires ne sont actuellement pas présents pour défendre leur point, c’est ballot.). En partie, toutefois, même si on n’y prête que peu attention dans le feu de l’action, c’est accompagné de musiques technos assez horripilantes que vous jouterez, et ça, ça puire.

Bilan

On a aimé :
  • Un concept ultra simple, ultra efficace, ultra fun
  • Jouable jusqu’à 8, en local, en ligne, ou en mixte
  • Le mode foot
  • Le chevalier rose
On n’a pas aimé :
  • Des freezes aléatoires au chargement des parties
  • Les musiques in-game
  • 20 € pour le jeu et son DLC
À vaincre sans péril on triomphe sans gloire

Knight Squad est un jeu parfait pour vos soirées salon. À moins que vous ne soyez complètement hermétique aux Bomberman like, difficile de ne pas adhérer à ce titre de bon aloi si vous avez des amis disponibles. Fun, varié, terriblement addictif au fur et à mesure que les litres de sueur perlent sur le front des belligérants qui ont l’outrecuidance de se mesurer à vous, le temps passe à vitesse grand V et on finit par se retrouver au milieu de la nuit à jouer encore et encore et à pester contre un but marqué contre son camp en se disant que ça ne passera pas la prochaine fois. À acheter les yeux fermés pour vos soirées canapé.

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Knight Squad

PEGI 0 Langage osé Violence

Genre : Action/Beat them up

Editeur : Chainsawesome Games

Développeur : Chainsawesome Games

Date de sortie : 16/11/2015

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

2 reactions

annihilplus

30 déc 2016 @ 16:35

J y joue de temps en temps depuis que Microsoft nous l’a donné. Il est très addictif, j’ai même plusieurs fois hésité entre une petite partie de gear et celui là avec des potes. a conseiller fortement. Ps je n’ai pas essayé le dlc.

kalud

31 déc 2016 @ 11:51

DLC non testé maos j’aime bien ce petit jeu. Encore faut il avoir des copains pour y jouer.