Test - Furi

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The Game Bakers, ce sont deux Français qui ont roulé leur bosse chez Ubisoft et Quantic Dream. Et pour que rien ne gâte notre petit plaisir chauvin, Furi, leur dernière production, est un très bon jeu. Pas de suspense ici : si le jeu a beaucoup fait parler de lui depuis sa sortie cet été sur PS4 et PC, ce n’est pas pour rien. Voilà pourquoi il faut l’acheter !

Time to wake up ♪

Problem ?

Tout commence lorsqu’un lapin mystérieux vous sort de prison. N’imaginez pas un lapin façon Alice au Pays des Merveilles, celui-ci ressemble plus à l’ami imaginaire de Donnie Darko. Autant dire que le malaise est à son comble, malgré son goût pour le rose et le violet. Guidé par sa voix, vous avancez dans un monde étrange et fort coloré. Nous ne sommes pas dans les années 80, mais plutôt dans un monde futuriste et fantastique où des rocs flottent dans le ciel. Vos pas sont lents, mais assurés. Vous vous dirigez vers votre premier combat. Gardez votre calme ! On vous prévient, vos nerfs et vos réflexes vont être mis à rude épreuve.

Aaaaaargh

Furi, c’est donc une dizaine de boss, ni plus ni moins. Les phases narratives entre chaque combat ne sont là que pour plonger dans l’univers du prochain gredin à pourfendre. Ceux-ci sont les gardiens de votre ancienne prison. Qu’est-ce qui vous y a amené ? Ça, ce sera un peu à vous de le comprendre par vous-même. Pour autant, vous en apprendrez plus sur ces boss que sur vous. Dis-moi comment tu te bats, je te dirai qui tu es ! Voilà un peu la devise de Furi. Et rassurez-vous, vous aurez l’occasion de vous découvrir jusqu’au générique de fin, et même encore après.

What we fight for ♪

Ambiance sapin de Noël

Pour venir à bout de ces boss tous plus foufous les uns que les autres et que n’aurait pas reniés Kojima lui-même, vous avez la possibilité d’utiliser votre pistolet-laser ou votre épée. Chaque combat se déroule dans une arène avec ses propres règles. Petites, grandes, tortueuses, avec des obstacles ou sans... La diversité est bien présente et vous aurez l’impression d’aller de surprise en surprise. Si un Megaman brille autant par ses niveaux que par ses boss, Furi brille plus encore sans s’être embêté à faire des phases de plateforme.

Les combats se déroulent la plupart du temps en plusieurs phases : attaque à distance au pistolet, attaque au corps à corps. Dans les deux cas, l’esquive sera une grande alliée car les coups sont rapides et souvent massifs. Dans un premier temps, l’esprit dual-stick shooter se fait clairement ressentir car les bouboules fusent de partout. Une fois que vous avez infligé assez de dégâts au boss pour vider sa barre de vie, s’enchaînent alors les combats à l’épée. La zone du duel se restreint (elle est délimitée par un cercle) et il vous faudra alors contrer et esquiver des coups pour placer des combos comme dans un Beat them all.

My only chance ♪

On the road again, agaaaain.

On pourrait se dire que la variété des attaques du héros sont limitées (tir simple ou tir chargé, combo en 3 coups de lames) mais il n’en est rien. Les combats sont bien assez difficiles pour que les développeurs n’aient pas eu besoin de vous compliquer la vie avec des techniques à retenir. Tout est question de timing. Réussir à placer une grosse attaque nécessite de bien apprendre les patterns des différentes attaques des ennemis afin d’esquiver ou contrer parfaitement chaque assaut. La jubilation de placer une esquive parfaite enchaînée avec un combo sera grande, très grande même, allant jusqu’au risque de vous exciter un peu trop. Un excès de confiance vous coûtera cher. S’il est livré sans notice, Furi devrait au moins être fourni avec un catalogue d’insultes : on vous promet que vous n’en manquerez pas face à vos bourdes, et ça serait bien d’avoir des idées originales pour éviter les redites. Le nerf de la guerre, c’est de garder son calme en toutes circonstances puisque les combats sont longs, voire très longs. Les boss ont en effet plusieurs barres de vie et chaque fois que vous venez à bout de l’une d’elle, leurs attaques se complexifient grandement. Faire pause et souffler un peu entre chaque phase est une bonne astuce pour bien faire retomber la pression.

Le stress test final !

Furi est un jeu difficile mais pas impossible, loin de là. Comme dans un Dark Souls, vous progresserez en apprenant de vos erreurs et en étudiant le plus possible vos assaillants. Afin de troller les joueurs un peu frileux, les développeurs ont mis un mode facile qui permet de découvrir l‘histoire. Cependant, celui-ci ne permet de débloquer aucun succès. Et oui, ces choses se méritent, voyez-vous ! Quoi qu’il en soit, vous vous rendrez compte que vous disposez d’une marge de progression assez grande. Si les premières phases vous font galérer au début, une fois que vous aurez bien assimilé le déroulement de chacune, vous les passerez sans soucis pour ensuite bloquer sur la suivante. Vous devrez donc enchaîner pas mal de game over avant de crier victoire. À noter que si vous perdez pendant une phase, vous recommencez au début de celle-ci et non au début du combat. Si vous en remportez une, vous récupérez une barre de vie. D’ailleurs, preuve que les développeurs ne sont pas plus sadiques que de raison, lors des attaques au corps à corps, les contres seront toujours simples à placer puisque le timing est indiqué par un son et qu’il est le même pour tous les boss. Easy ! Pour les plus téméraires, finir le jeu permet de débloquer un mode de difficulté supplémentaire ainsi qu’un mode speedrun. Oui, il faut tout de même apprécier le challenge pour trouver du plaisir dans Furi mais pour autant, il reste accessible à tout type de joueur.

Love and madness ♪

Ce n’est pas parce qu’il est moche qu’il est plus facile que les autres !

Si les combats sont jouissifs et les boss tous aussi classes les uns que les autres, la direction artistique du jeu n’est pas en reste. La palette de couleurs ultra vives avec le style anime japonais des traits et du design en général l’est tout autant. C’est d’ailleurs le créateur d’Afro Samurai, Takashi Okazaki, qui s’est chargé du design des boss. Enfin, oui, j’admets qu’on peut ne pas aimer, les goûts et les couleurs tout ça, mais dans son genre, c’est une franche réussite.

Cerise fluo sur le gâteau, l’OST du jeu défonce royalement. La présence de grands noms du moment n’y est pas pour rien. Carpenter Brut, The Toxic Avenger, Lorn, Danger, Scattle, Kn1ght, Waveshaper, chacun y est allé de ses compositions savamment rythmées pour endiabler les combats et vous exciter comme pas deux. Difficile de baisser le niveau sonore pour se calmer alors que l’on rentre en transe au moindre rythme épique qui pointe le bout de son nez.

Bilan

On a aimé :
  • Un challenge jubilatoire
  • Des combats riches et variés
  • Son OST de dingo
  • Son style graphique
  • Sa rejouabilité avec le mode speedrun
On a moins aimé :
  • Un poil de tearing sur un combat particulier
  • On en voudrait plus encore
La fureur de vaincre

Furi est une réussite pour plusieurs raisons : sa direction artistique claque, son OST défonce, ses combats sont jouissifs, dans l’ordre ou dans le désordre. La satisfaction qu’il procure est aussi grande que sa capacité à nous agacer en cas d’échec. Pour autant, il ne frustre pas car la marge de progression est réelle pour peu que l’on sache faire preuve de patience et d’observation. Difficile en tout cas de ne pas la conseiller à tout le monde même si les anciens joueurs y trouveront plus leur compte que les jeunes élevés aux jeux tout assisté. Un vrai gros coup de coeur.

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Furi

PEGI 0

Genre : Action/Beat them up

Éditeur : The Game Bakers

Développeur : The Game Bakers

Date de sortie : 2/12/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows