Test - Gas Guzzlers Extreme

«Le pet foireux» , - 2 réaction(s)

Les jeux de caisse arcades sont passés de mode. En tout cas, ils sont bien moins présents sur nos machines qu’à une certaine époque. Les gars de chez Gamepires en ont certainement conscience et se sont mis en tête de nous développer un gros melting pot (d’échappement) du genre qui ratisse tellement large qu’il ne peut laisser aucun nostalgique sur le bas côté. À moins que…

Fast & Furious

Slalomer entre les roquettes, c’est chouette.

Imaginez Mario Kart. Imaginez Destruction Derby. Imaginez des dragons… Non pas ça. Imaginez Carmageddon. Voilà, vous avez Gas Guzzlers Extreme. Comment un tel mix peut-il fonctionner ? Et bien avec plusieurs modes de jeu pardis !

Commençons par le mode championnat. On choisit une voiture au pif - le choix est très restreint au début - ensuite on sélectionne un type de course et c’est parti pour enchaîner les circuits. Une fois que l’on a grimpé sur la plus haute marche du podium, on accède au super défi sponsor qui demande de participer à des épreuves de chaque type de course. On récupère au fur et à mesure des sous pour réparer/booster sa bagnole, acheter des armes ou acquérir un nouveau bolide. Voyez chaque changement de véhicule comme la possibilité de passer à des niveaux de vitesse supérieure comme dans Mario Kart lorsque l’on passe de 50 à 100 puis 150cc. Sauf que là, il y a bien plus de véhicules et la progression est plus lente. Bien plus lente. Il faut enchaîner beaucoup de courses pour atteindre le haut du panier. Trop même, peut-être.

Désolé ma ptite dame, jvous avais pas vu !

Fort heureusement, la variété dans les épreuves est bien présente. Course de vitesse, course avec armes, course au lièvre avec élimination du dernier à chaque tour, arènes de combat, ... le choix est bien là et surtout on vous le laisse tout le temps. Si on n’aime pas tel type et bien on reste sur ce qui nous plaît. Après tout, le joueur n’est pas là pour se prendre la tête sur un jeu d’arcade. À noter que celles-ci se débloquent au fur et à mesure de la progression, en récompense pour son acharnement.

The Road Warrior

C’est mieux avec des vitres quand on roule sous la pluie, parait-il

En dehors du championnat, on peut même trouver d’autres modes de jeu bien déglingos comme l’atteste le mode zombies. Oui, même qu’il y a, entre autres, des bisons agressifs, des chiens explosifs et des trolls armés jusqu’aux dents. Pourquoi pas après tout, il y a en bien dans Call Of Duty. Dans ce mode de jeu, il faut défendre sa base en survivant à plusieurs vagues d’attaques. Gérer son essence, ses munitions, les dégâts subis sont à l’ordre de la mission. Ce mode est assez sympathique mais il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus, à part pour les purs nostalgiques de Carmageddon. On s’amusera sur la variété des modes de jeu, comme la présence d’un simili Destruction Derby qui amuse aussi quelques minutes. Il faut dire qu’à jouer la diversité, on ne peut pas faire tout bien, surtout sur 12 modes de jeu différents.

La conduite est sympathique et les courses sont bien nerveuses, une fois les premières catégories de voiture mises au placard bien entendu. Le gameplay est assez simple et se rapproche beaucoup de Mario Kart : on fonce, on dérape pour gagner du boost, on en gagne aussi en jouant du pare-choc ou cassant des éléments de décor, on collecte des bonus de défense ou d’attaque. Ici, c’est la nitro qui fait office de champignon et les armes lourdes de carapaces. Ce qu’il y a de bien, c’est que les tracés proposent assez de raccourcis et d’éléments destructibles pour remettre en cause le classement très rapidement. Voire injustement. Oui, on peut aussi être en tête tout du long pour finir bon dernier sur un virage mal négocié ou une roquette bien calée dans les fesses. Il ne manque plus qu’un plombier moustachu avec du poil sur le torse et la raie qui sourit pour pousser le pastiche à son paroxysme.

Point limite zéro

Écraser ou tirer, telle est la question !

Niveau contenu, le jeu n’est pas avare non plus. On a vu qu’il y avait un nombre de modes de jeu assez conséquent mais on peut aussi compter sur 42 circuits et 12 arènes répartis sur 8 environnements différents. On notera aussi la présence de pluie même si techniquement, cela n’est pas du meilleur effet. Le garage, lui, est un peu moins étoffé : on n’y retrouve que 21 bolides inspirés de modèles réels. On déplore surtout le manque de différence au niveau de la conduite de ces derniers (vous ne ferez jamais que gagner ou perdre quelques kilomètres/heure d’une voiture à l’autre). Quoi qu’il en soit, sur le papier, il y a largement de quoi faire, surtout pour un jeu vendu 25 balles.

Où est le hic dans tout ça ? D’abord, le jeu ne brille pas par sa technique. On ne lui demande pas d’être un Forza Horizon 3 mais éviter les gros freezes en pleine course serait un plus. Si au moins cela se produisait rarement, mais non, c’est bien trop fréquent pour qu’on ferme les yeux. Ensuite vient le problème de la lisibilité. Si les tracés sont parfois sinueux pour le plaisir des pilotes experts, les enfers se déchaînent un peu trop souvent façon Mad Max pour afficher explosions et fumées en tout genre. Cela force le joueur à se prendre le premier mur venu tant c’est absolument impossible d’y voir la moindre chose. Et en plus, ça fait ramer le jeu ! Rageant. Mais la chose difficilement pardonnable et qui réduit considérablement la durée de vie et le fun du titre, c’est l’absence totale de multijoueur en ligne comme en local. Autant dire que c’est plus que décevant quand on voit les efforts proposés en termes de variété sur les modes de jeu.

Bilan

On a aimé :
  • Un contenu riche
  • De bonnes sensations
  • Rouler sur des zombies
On a moins aimé :
  • C’est vilain
  • Pas bien fluide
  • Pas de multi, pas de chocolat
  • C’est parfois trop le bordel
  • Les temps de chargement
La panne sèche

Gas Guzzlers Extreme est un jeu généreux qui veut faire plein de choses. Beaucoup trop pour que ça soit honnête même. Alors qu’il propose un contenu conséquent avec moult modes de jeu qui n’ont rien à voir entre eux (coucou les zombies), il trébuche sur une chose essentielle pour se faire une place au soleil : l’absence de multijoueur. En l’état, il permet de faire passer quelques petites soirées sympas à qui est en manque de tôles froissées à l’ancienne, totalement arcade, mais il n’ira pas plus loin que ça. Et puis, il est quand même bien vilain.

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Gas Guzzlers Extreme

PEGI 18 Violence

Genre : Courses

Editeur : Iceberg Interactive

Développeur : Gamepires

Date de sortie : 04/11/2016

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

2 reactions

Naeje

17 nov 2016 @ 21:20

Oh la la, ces screenshots atroces....

Merci pour ce sous-titre en tout cas ! :)

Eboux

18 nov 2016 @ 17:05

De rien.

Et il faut dire que je ne me suis pas particulièrement appliqué pour les screens.