Test - Moto Racer 4

«Back to (pas) basics !» , - 3 réaction(s)

Quand on pense aux motos dans les jeux vidéo, il y a une licence en particulier qui ressort à coup sûr : Moto Racer ! Sorti en 1997 sur Playstation 1 et PC, c’est un jeu axé arcade proposant à la foi des courses sur route ainsi que des épreuves de motocross. Au fil des années sont venus s’y greffer d’autres disciplines comme le trial, le freestyle ou encore le dragster et le tout était vraiment sympa. Presque 15 ans après Moto Racer 3, le titre revient en cette fin d’année. Les premiers trailers n’étaient cependant pas des plus rassurants et les quelques infos qui ont suivis encore moins... Le simple nom “Moto Racer” est-t-il suffisant pour un retour gagnant ?

Star wars

Oh, un bel effet de lumière !

Dans un premier temps, on note l’austérité des menus et la pauvreté des options qui s’offrent à nous. C’est froid, et avant même de commencer à jouer, ça semble bancal. Pour les modes de jeu, on reste sur du classique avec des courses, des tours chronométrés, des épreuves éliminatoires et du freestyle. Le mode carrière, lui, reprend le modèle des jeux mobiles : il faut gagner des étoiles pour débloquer de nouvelles épreuves, et on doit également remplir un objectif de style en réalisant des figures. Avant chaque course il faut sélectionner la place que l’on pense réussir à atteindre (1er, 2e ou 3e), mais attention, si l’objectif est d’être 3e et que l’on termine 1er, et bien il faut… recommencer, oui ! La première épreuve qui s’offre à nous est un challenge sur asphalte, et là, c’est le drame...

Le gameplay, toujours très arcade, est d’une atrocité sans nom, la sensibilité de la direction est telle que l’on a même parfois du mal à aller tout droit... Pourtant simpliste avec presque seulement 3 commandes, freiner, accélérer, tourner, auxquelles vient s’ajouter le turbo, le tout est raide et mal calibré. Pour ce qui est des épreuves de motocross, c’est malheureusement le même constat. Il faut faire des figures avec Y pour gagner des points durant les sauts, mais inutile de préciser qu’ici aussi c’est totalement bancal. La subtilité réside dans le gain de turbo, qui s’acquiert en réalisant diverses prouesses (atterrissage parfait, dérapages, figures…) déclenchant un boost instantané de quelques secondes.

Cette piste est une des plus jolies !

Si nos performances sont au rendez-vous, on obtient des points pour améliorer nos pilotes et leurs montures. Une dizaine de protagonistes sont au rendez-vous, affichant chacun 4 aptitudes (accélération, vitesse max, maniabilité, turbo) à faire évoluer. Il est aussi possible de “personnaliser” sa moto et son pilote, mais il ne faut pas espérer ici changer des pièces mécaniques ou acheter le nouveau casque de sa marque préférée, non, tout est fictif. A part changer diverses peintures pour tenter de “sortir du lot”, il n’y a rien de très excitant à faire. Au fur et à mesure de notre évolution, de nouvelles figures et techniques viennent s’ajouter à celles déjà présentes. Aspiration, tricks plus poussés, dérapages... sont de bonnes raisons de gagner toujours plus de turbo en course afin de faire la différence. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en faudra un bon paquet pour battre des IA ultra cheatées, coupant les virages, d’une agressivité sans nom, semblant toujours plus rapide que nous et fonçant droit devant elle quoi qu’il arrive. Oui, elles ont tout ce qu’il faut pour nous faire rager à longueur de temps, et elle ne sont malheureusement pas les seules à avoir ce rôle...

Ça pique les yeux

Peu après son annonce, les développeurs ont décidé de passer au cel shading, et il faut avouer que le résultat est plutôt sympathique. Cependant, un aliasing de psychopathe, un clipping rageant (éviter des voitures qui arrivent en face alors qu’elles apparaissent 5 mètres devant nous…), des textures aux fraises et surtout un framerate désastreux viennent malheureusement s’ajouter aux couleurs pourtant chatoyantes du décor. Le jeu n’est absolument pas stable (malgré un test réalisé sur Xbox One S !), en devenant certaines fois injouable, à cause de son gameplay ultra rapide qui demande souvent d’éviter des obstacles à la dernière seconde.

« Bloqué comme jamais »...

Quatorze pistes s’offrent à nous (7 sur asphalte et 7 sur terre) mais on ne peut pas dire qu’elles soient très inspirées. Si les tracés sur route sont banals et présentent parfois des sections étroites inadaptées au gameplay, ceux dans la terre, eux, ne jouissent d’aucun feeling et les quelques sauts semblent tous placés sans cohérence d’enchainement. Bien qu’il y ait toujours de nombreux raccourcis à trouver, tout ça n’est vraiment pas très stimulant et, de plus, il n’est pas rare de rester bloqué dans des objets du décor à cause de bugs de collisions ultra chiants. Il faut de toute façon s’y habituer car ces soucis sont légion dans le jeu : son qui se coupe, moto qui reste bloquée dans une position inadaptée en l’air suite à une figure… il y’en a pour tout les goûts ! L’ambiance sonore n’est pas mieux lotie avec des bruits de motos risibles et une atmosphère globale peu attirante, on préfère souvent baisser un peu le son pour jouer plus tranquillement. Dommage car certains effets de lumière sont réussis, de même que le ciel sur quelques pistes, FH3 n’a qu’à bien se tenir…

Désolé les gars, on a trouvé personne pour tester le multi’...

Enfin, le jeu est jouable à 2 en écran splitté et dispose également de modes multijoueurs. Malheureusement, et ce n’est pas faute d’avoir essayé, nous n’avons trouvé absolument personne pour faire des parties en ligne… On y retrouve de toute façon les mêmes modes qu’en solo, à part “casque d’or”, consistant à devoir récupérer un casque et le garder le plus longtemps possible sans se faire toucher pour gagner.

Vendu une trentaine d’euros, ne vous laissez pas tromper par sa jolie petite jaquette, le titre ne les vaut pas.

Bilan

On a aimé :
  • Un style graphique sympathique
  • Multijoueur en écran splitté
  • Euh… une jolie jaquette ?
On n’a pas aimé :
  • Un gameplay fade, inintéressant, sans feeling
  • Une IA immonde, rageante, ultra agressive
  • Des pistes peu inspirées et vides
  • Des bugs à foison et un framerate désastreux
RIP Moto Racer

N’y allons pas par quatre chemins, Moto Racer 4 est un mauvais jeu. Avec son gameplay bancal, ses bugs à foison et son framerate ignoble, le titre est à éviter. Sa jolie jaquette pourra peut-être trouver sa place dans votre collection et ses couleurs chatoyantes méritent d’être admirées quelques secondes, mais au-delà de ça, il n’y a malheureusement pas grand chose à garder... Après Motocross Madness, c’est au tour de Moto Racer de tirer sa révérence ; on vous aimait bien les gars, désolé que vos papas vous aient déglingués comme ça !

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Moto Racer 4

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Microïds

Développeur : Artefacts Studio

Date de sortie : 3/11/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

Fayaman93

12 nov 2016 @ 19:37

Bonjour,

Est-ce la section appropriée pour témoigner du traumatisme causé par ce jeu et cela dû à mon ami qui a acheté le jeu et dont nous partageons nos comptes donc nos jeux.. ?

Est-il possible de porter plainte pour atteinte à la vie d’autrui ?

J’ai, suite à un essai de MR4, du contacter mon ophtalmo car j’ai une désagréable sensation de sable dans les yeux.

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bangy78

13 nov 2016 @ 15:09

Franchement même offert , j’en veux pas. dommage le 1 et le 2 etaient sympa à l’époque

GigaTRIPELX

13 nov 2016 @ 23:07

R.I.P. Moto Racer ! content que le meilleur soit nostalgique, je ne regrette pas de t’avoir fait chauffer à mort !