L’histoire a prouvé que les adaptations vidéoludiques des films étant à l’affiche au box-office donnaient rarement de véritables perles. C’est prenant ce fait en compte que TMNT : Turtles in Manhattan passe au test manette en main. Si les premiers visuels affichés et la réputation du studio pouvaient laisser présager un beat’em all de relativement bonne facture, inutile de vous cacher que la désillusion n’a pas tardé à pointer le bout de son nez.
Pizza avariée...
- Chaque fin de combat est accompagnée de son écran des scores cassant un peu plus le rythme du jeu. Comme s’il avait besoin de ça...
Leonardo, Donatelo, Raphael et Michelangelo reprennent les armes dans TMNT : Turtles in Manhattan pour vaincre, comme à l’accoutumée, le grand méchant bien connu de la série animée, Shredder, qui prévoit de prendre le contrôle de la ville. Voilà à peu près tout ce qu’il y a à savoir pour un scénario, qui aurait en soi pu se suffire quand on connaît l’historique de nos 4 tortues mutantes. Mais non, l’intégralité des cut-scenes et des dialogues in-game sont complètement ravagés par des répliques d’une niaiserie à rendre baba n’importe quel joueur et à totalement le faire décrocher du jeu.
Côté gameplay, TMNT n’est pas non plus à la fête. En effet, le jeu est entièrement faisable en n’utilisant qu’une seule attaque. Bien sûr, on utilise toute la panoplie de coups pour trouver un peu de piment et d’intérêt à des séquences qui en manquent cruellement mais quand même ! C’est d’autant plus dommage que chaque tortue possède ses propres armes et compétences mais non, on se retrouve avec le gameplay d’un Musô mal conçu avec incroyablement peu d’ennemis à combattre et des objectifs ennuyeux nous faisant patienter jusqu’au boss de fin de niveau possédant plusieurs barres de vie et à peine une poignée de patterns d’attaques différents. C’est extrêmement maigre et désolant.
... et tortues desséchées
- Heureusement, les Tortues ont un look d’enfer
Fort heureusement, tout n’est pas à jeter dans ce TMNT. Comme vu lors des premiers visuels diffusés par l’éditeur, la direction artistique insufflée au jeu arrive tant bien que mal à nous faire apprécier les premières minutes du titre. Le design des tortues et, surtout, de Schredder sont très alléchants. En revanche, le soufflet retombe bien vite lorsqu’on commence le premier niveau et qu’on découvre une ville monotone et sans vie. La suite des niveaux n’est malheureusement pas plus glorieuse.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai su rien qu’en voyant les menus à quel genre de jeu j’allais avoir à faire pour ce test : un jeu bâclé. En effet, avant même de nous plonger dans la campagne, on déboule directement sur un menu énorme, pas ergonomique pour un sous où on nous propose de personnaliser nos tortues alors qu’on n’a encore rien débloqué. Du grand art. Heureusement, le calvaire n’aura pas été bien long, car il faudra à peine une soirée pour en voir le bout mais, un petit conseil, passez-la plutôt sur un autre jeu.
