Les jeux de cambriolage ne sont pas fréquents, et même si le très frustrant The Swindler est passé par là il y a quelques semaines, la place d’un vrai ténor du dérobage de dessous de matelas est encore vacante. Aujourd’hui, Fat City tente d’apporter un angle d’attaque plus stratégique aux braquages, mais cela sera-t-il suffisant pour faire la différence ?
Fat… ras
Fat City vous met dans a peau de Knox, un ancien membre des forces spéciales qui devra accomplir divers braquages dans tout New York pour que sa soeur enlevée soit libérée par ses vilains pas beaux kidnappeurs. Enfin, se mettre dans la peau, c’est vite dit puisqu’il s’agit plus d’une sorte de jeu de réflexion/stratégie, dans lequel vous n’aurez que deux choses à faire pour chaque mission. La première de ces choses est de préparer le braquage, c’est à dire tracer sur la carte du quartier l’itinéraire de chacun de vos membres afin de permettre à Knox de ramasser le pactole désigné par les kidnappeurs, éventuellement un diamant bonus, puis de se replier en lieu sûr.
Pour les plus prudents, vous pourrez également investir dans de l’équipement supplémentaire ou engager un allié qui n’était pas prévu au programme. La deuxième phase, quant à elle, est l’application de ce plan. Une fois lancé, il est impossible de changer quoi que ce soit, puisque chacun des personnages avancera selon le tracé qui lui aura été assigné. La seule chose que vous pourrez faire lors de ces moments est de leur faire activer leurs compétences pour semer les flics, pirater le système d’alarme, ou encore faire exploser des obstacles. Sur le papier, cela peut être très intéressant. Sauf que le jeu se fait obstacle à lui-même dans bien des domaines...
Fatboy Slim
La jouabilité tout d’abord est assez lourde et en plus n’est pas aidée par une caméra qui montre soit le jeton personnage sélectionné, empêchant de voir si les autres vont être menacés par les forces de l’ordre, soit dézoome totalement pour voir toute la carte, et il devient alors délicat d’apprécier les situations. Il n’y a pas d’alternative à ces deux extrêmes. Et ça c’est quand l’interface ne gêne pas la visibilité du jeu en lui-même, demandant des manipulations supplémentaires pour pallier ce problème. Manipulations qu’on aimerait éviter lorsque les patrouilles de police sont nombreuses.
Un autre gros problème, est le concept en lui-même. Non pas que ce ne soit pas intéressant, mais le jeu ne va même pas au bout de ses propres idées. Ce qui fait que le titre se bouclera à 100%, succès inclus en moins de 4 heures et en prenant son temps. Et ceci est dû au fait que les niveaux sont affreusement faciles pour un jeu de réflexion et surtout, ils sont très courts ! Sur les 66 niveaux, un seul exige les 4 protagonistes en même temps : le comble ! Et encore, si seulement on avait pu compter sur une replay value, mais même pas… Chaque mission comporte 3 objectifs “jeux mobiles”. Comprenez par là, qu’on a 3 buts identiques pour chaque niveau : finir le braquage, finir le braquage en un certain temps et récupérer le diamant. Autant dire que c’est faisable dès le premier essai pour 98% des niveaux, le reste vous le ferez en deux fois, prolongeant ainsi la durée de vie de 3 minutes au total.