Test - Laserlife

«Turfu» , - 0 réaction(s)

Créé et développé par le studio Choice Provisions, Laserlife est un jeu de rythme musical intersidéral. Grâce à mes talents de ninja, j’ai réussi à intercepter des bribes de conversations entre deux développeurs du soft.

>> Et si on faisait un jeu de musique dans le vide du cosmos ?
>> Euuuh… je croyais qu‘il n’y avait pas de son dans l’espace ?
>> On s’en fout : ça déchire ! La musique n’a pas de limites, les ondes se propagent même à travers le vide !!!
>> OUIIII, bah bien sûr, et pourquoi ne pas rajouter des extra-terrestres et de la drogue partout !!
>> Et bah voilà ! Ça, c’est révolutionnaire comme concept ! On tient notre prochain jeu. Allez hop, c’est parti...

Enter the void

Laserlife nous raconte l’histoire d’un astronaute qui est mort dans l’espace, dont le corps dérive dans le vide intersidéral, le long de l’épave d’un vaisseau spatial. Le jeu a un côté très mystique, et est difficile à cerner dans son contexte, mais pour résumer : un corps est découvert par « une intelligence future qui n’a aucune notion de l’humanité », du coup pour en apprendre plus, elle se plonge dans le subconscient de l’astronaute pour en extraire ses souvenirs afin de percer son histoire et de découvrir comment il a pu finir sa vie dans cet espace. Le joueur contrôle l’entité extraterrestre qui est représentée sous la forme de deux faisceaux laser. Chaque laser est contrôlé séparément avec les sticks analogiques, et peuvent être déplacés librement sur tout l’écran. Les mouvements sont fluides et les lasers se laissent bien contrôler, ils tournent, ils dansent, ils virevoltent sans effort à travers le cosmos. On aura parfois l’impression de devenir, l’espace d’un instant, un maestro du futur. Cette fluidité dans les mouvements rend le jeu vraiment agréable à l’oeil. Pour ce qui est des graphismes, le jeu propose de très jolis effets de lumière, mais gare aux épileptiques... Car oui concrètement, on a fortement l’impression que les développeurs ont abusé de drogues hallucinogènes en créant leurs jeux : ça pète dans tous les sens, couleurs criardes, univers complètement décalé, on passe du cerveau humain au vide intersidéral…. Bref je vous assure, c’est de la bonne came, vous allez tripper sec.

C’est quand même assez mystique.

Bon, après cet aparté sous influence, revenons au coeur du jeu : son déroulement. Chaque niveau se divise en quatre étapes. Durant la première étape, le joueur doit aligner ses lasers avec des cibles et appuyer sur la gâchette au bon moment pour recueillir des molécules de mémoire. Au fur et à mesure des niveaux, de nouveaux types de molécules se débloqueront. Il faudra par exemple maintenir la gâchette enfoncée pour valider la note ou tout simplement actionner une molécule et l’envoyer dans la bonne direction. Une quantité suffisante de molécules doit être recueillie au cours de la première étape pour permettre d’accéder au second palier, sinon vous devrez recommencer la séquence en cours depuis le début. La deuxième étape, “l’harmonisation de la mémoire”, implique de déplacer vos lasers pour activer les cibles. Dans cette phase, vous n’aurez pas besoin d’appuyer sur un bouton spécifique pour activer une molécule. Cela paraît évident mais c’est plus difficile en réalité à cause notamment de la position des notes dans l’espace. Les deux dernières étapes sont les plus faciles. Au cours de la troisième phase, les joueurs doivent éviter la collision avec des obstacles rouges en se déplaçant à travers les ouvertures laissées à leur disposition. Et enfin, la dernière escale de votre voyage interstellaire se termine sur la “matérialisation de la mémoire” : le joueur doit déplacer ses sticks analogiques aussi rapidement que possible jusqu’à l’apparition d’un souvenir. Une fois que tout cela a été achevé, la mémoire sera entièrement extraite et apparaîtra comme une manifestation physique d’un objet significatif de la vie de l’astronaute. Les développeurs, à travers ce jeu, essayent de se poser des questions sur le subconscient humain, et s’il peut continuer d’exister après la mort. Ce qui est une réflexion intéressante dans un jeux indé.

Samsara

Y’a pas un problème avec la porte ?

Le jeu se compose de 12 niveaux et en 2 heures, ce qui est excessivement court, on peut aisément finir la partie. Heureusement, le scoring reste pour ce type de jeu très important. Des classements sont aussi à parcourir, séparés en fonction de chaque difficulté. Pour ceux qui trouveront le jeu trop simpliste, le mode “difficile” rajoutera de nouveaux obstacles, ainsi qu’un plus grand nombre de notes à réussir. Bien évidemment, la musique prend une part importante dans tout jeu de rythme. La bande originale de Laserlife est très froide et atmosphérique, ce qui cadre parfaitement avec l’ambiance de l’espace. Il est préférable de jouer à ce jeu avec des écouteurs ou un casque afin de profiter pleinement de l’ambiance musicale. Cependant, la bande-son aurait pu être un peu plus variée, car on a parfois l’impression d’entendre toujours la même mélodie.... Les effets sonores provenant de la collecte des molécules de souvenirs sont très (trop) discrets, ce qui est un peu décevant. Ces molécules sont disposées de manière à ce qu’elles correspondent à la musique, mais l’interaction donne simplement un bruit sourd à peine audible.

Bilan

On a aimé :
  • L’ambiance folle
  • Une jolie balade musicale à travers le subconscient et l’espace...
On n’a pas aimé :
  • ... mais trop court
  • Il ne faut pas être photosensible
Mushroom power

Laserlife a un cachet indéniable de par son ambiance générale dopée sous produit stupéfiant, ainsi que par sa thématique sur le subconscient humain, mais l’expérience globale reste quand même un peu décevante. Il est certes amusant pour un jeu de rythme, mais avec seulement 12 niveaux, il est court et la bande-son se révèle parfois un peu répétitive. Un petit plus qui aurait été appréciable : Kinect. Contrôler les deux faisceaux de lumière avec le capteur aurait été totalement transcendant et en adéquation avec l’ambiance du jeu.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Laserlife

Genre : Musique

Editeur : Choice Provisions Inc.

Développeur : Choice Provisions Inc.

Date de sortie : 14/10/2015