D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été peu enclin à jouer aux jeux de scoring. Voyez-vous, je préfère quand un jeu propose une histoire, mais surtout un objectif autre que de faire le meilleur score sans aucune autre forme de motivation. Sans cela, je m’ennuie rapidement. Malheureusement pour moi, Polychromatic est arrivé entre mes mimines de testeur, me forçant à surmonter un genre qui ne me fait pas grimper au plafond, loin de là. Mais est-ce pour autant un mauvais jeu ? Voyons ce qu’en dit le test.
Polysomnographie
- Dommage qu’on ne puissse apprécier ce qui se trouve juste au dessus...
Polychromatic est un jeu d’arcade qu’on pourrait affilier au Shoot Them Up, puisque vous êtes un (double) carré bleu et devez vous débarrasser des autres formes géométriques colorées en leur tirant dessus. Une fois un certain nombre d’ennemis éliminés, vous passez à la vague suivante sans interruption. Seulement voilà, vous êtes sur une aire de jeu en forme de disque et les groupes d’ennemis apparaissent aléatoirement toutes les 3 secondes. Autant dire qu’il faudra faire preuve d’habileté et de rapidité pour ne pas vous faire éliminer devant le challenge qui apparaîtra rapidement devant vous. Mais rassurez-vous, votre tir se multiplie au fur et à mesure des vagues atteintes, et vous pourrez toujours compter sur vos deux armes spéciales - en quantité limitée- : la ruée et l’explosion. La première vous octroie l’invulnérabilité temporaire tout en dashant au travers des ennemis et la seconde, plus classique, est une bombe qui projette des tirs sur 360 degrés autour de votre carré. Le jeu commence et, curieusement, on y rentre facilement accompagné de la musique qui colle bien à l’action et sait se faire apprécier. Les vagues s’enchaînent grâce à une jouabilité très simple : un joystick pour se déplacer où bon nous semble et un pour tirer librement ; les éléments sur la tranche de la manette permettront de déclencher les armes spéciales.
- Si on n’attaque personne au début, l’aire de jeu finira par être rempli d’ennemis basiques
Mais c’est également de cette manière qu’on constate rapidement les défauts de Polychromatic, pour le moins gênants. Le premier d’entre eux est la représentation de l’aire de jeu. Comme précisé plus haut, il s’agit d’un disque. Seulement vous n’aurez pas la possibilité de voir votre disque dans son intégralité, mais presque. Ce manque de visibilité, couplé aux apparitions ennemies aléatoires et à votre vitesse importante, vous enverra très souvent à la mort. Le second défaut est que l’écran sera très vite chargé d’ennemis. En soi, cela ne pose pas vraiment de problème, il suffit de les éliminer. Et bien justement ! Les détruire provoquera un nuage de fumée bien gênant pour la visibilité. Imaginez-vous donc avec un nuage de fumée tout autour de vous, certes à la durée très courte, mais suffisamment long pour que vous mourriez sans même savoir ce qu’il se passe. C’est bien frustrant, surtout en mode Vie Unique qui comme son nom l’indique s’arrête après une seule et unique vie par partie. Déjà que sans cette fumée il devient assez difficile de distinguer sa forme parmi toutes les autres. Une mise en évidence plus importante de ce que l’on contrôle aurait été plus que bienvenue. Les deux autres modes de jeu sont le Mode Infini, qui continuera jusqu’à ce qu’il vous reste des vies, ainsi que le Mode Chrono, qui se terminera lorsque le chronomètre atteindra zéro. Bien évidemment, il sera possible, chacun à leur manière, de prolonger une partie en terminant des vagues. Mais en dehors de cela, le jeu en lui-même ne changera pas dans son déroulement, et ne sera pas non plus agrémenté de bonus pour pimenter les courtes parties. Et c’est peut-être ça le plus dommage…
