Test - Dragon Age Inquisition : Les Crocs d’Hakkon

«A croquer à belles dents !» , - 2 réaction(s)

Dragon Age Inquisition avait réussi à nous réconcilier avec la saga après un second opus plutôt anecdotique. Il faut avouer que ses environnements vastes et somptueux, sa générosité et la grande place laissée à l’exploration nous avaient bien plus emballés que sa narration “brinqueballante”, la cohérence de ses décors et son final en eau de boudin. L’arrivée de ce premier DLC solo, les Crocs d’Hakkon s’accompagne comme il se doit de crainte et d’envie. L’envie de partir à la découverte d’un nouveau lieu, d’être à nouveau pleinement dépaysé et la crainte de retomber dans les travers des DLC de Bioware, expédiés et mal fagotés alternant entre le mauvais et le moyen. Est ce que ces Crocs d’Hakkon ont suffisamment de mordant pour nous séduire ?

Mais où est passé Améridan ?

Le lac offre des paysages sublimes

Améridan est le dernier inquisiteur de Thédas, disparu il y a 800 ans dans d’étranges circonstances. Nul ne savait où était enfoui son corps jusqu’à ce jour et certaines découvertes faites par un érudit de l’Inquisition, le professeur Kenric. Le temps de faire un petit bisou à Cassandra (ou autre) et on fait sa valise pour partir sur les terres sauvages du Cirque des Dorsales de Givre pour apprendre l’histoire de votre prédécesseur et de son Inquisition. Bioware ne nous avait pas vraiment habitués à cela et on se surprend à trouver une histoire relativement bien écrite et soignée. Les Crocs d’Hakkon est un DLC très abouti et vraiment bien peaufiné dans ses détails. Le Cirque des Dorsales de Givre offre un terrain d’exploration vaste et pensé avec soin. Le superbe point de vue sur le lac intérieur contraste bien avec les profondeurs des terres, sauvages et luxuriantes, où les grand arbres et le relief accidenté donnent une verticalité bienvenue à notre quête.

Rochours, un village perché aussi rugueux que ses habitants

Il est clairement conseillé d’attaquer les Crocs d’Hakkon après avoir fini le jeu et être au minimum au niveau 20 sous peine de se faire défoncer par la première créature, le premier troll des neiges ou la première patrouille d’Hakkonites rencontrée. Les Hakkonites sont l’un des deux peuples indigènes que l’on rencontre dans les Dorsales. Ils vénèrent Hakkon, puissant dieu de la guerre, et semblent vouer une haine incommensurable et mystérieuse à l’encontre de notre Inquisiteur. L’autre peuple est plus avenant. Les Alvars sont de fiers et rudes guerriers qui dénigrent les hommes venus des terres. Des sortes de Vikings dont les us et coutumes ont bien été définis par Bioware et résidant dans un village à bord de falaise, surplombant les eaux, de toute beauté et nommé Rochours. Notre Inquisiteur devra s’en faire des alliés afin de pouvoir contrer la menace Hakkonite.

Les développeurs ont de l’humour

Les Crocs d’Hakkon vous tiendra en haleine durant une petite dizaine d’heures en prenant son temps et en essayant de finir toutes les quêtes secondaires. Une durée de vie plus que correcte rehaussée par quelques bonus bienvenus comme de nouvelles armes et armures épiques, une nouvelle déco pour notre fort et des schémas nettement plus puissants. On regrettera juste deux éléments frustrants intervenant vers la fin de l’aventure proposée par les Crocs d’Hakkon. Tout d’abord la faillite visuelle de la “grande” bataille de masse finale qui est à l’image de celles que l’on avait déjà croisé dans le jeu : ridicule. Puis la volonté des développeurs de hausser la difficulté du jeu et faire de ce DLC un véritable challenge pour les plus aguerris. Dans le fond c’est un choix pertinent mais la forme l’est beaucoup moins. On se retrouve à galèrer devant de petites créatures alors que l’on roulait sur nos ennemis jusqu’alors et la fin fait intervenir une difficulté supplémentaire en nous faisant combattre un boss velu entouré d’une cohorte de sous-fifres avec en prime un environnement qui nous fait perdre régulièrement des points de vie. Ce malus lié au froid arrive d’on ne sait où et semble totalement arbitraire, comme une lubie de la part des développeurs. Quand on voit le soin apporté à l’ensemble cela ne peut que décevoir.

Bilan

On a aimé :
  • Un DLC particulièrement bien travaillé
  • Une aire de jeu vaste et magnifique
  • De nouvelles armes, décorations pour fort Céleste, etc.
On n’a pas aimé :
  • Une difficulté artificielle
  • Un final bien décevant
Ces crocs ont du mordant !

Bioware et EA avaient derrière eux un passif de DLC moyens, voire mauvais et bien trop chers par rapport à ce qu’ils proposaient. Les Crocs d’Hakkon relèguent ces aprioris au rang des mauvais souvenirs et offrent une aventure léchée, relativement bien construite, longue et distrayante. Les 15 euros demandés sont facilement digérés au cours de notre explorations du Cirque des Dorsales de Givre doté de paysages somptueux et d’une faune particulièrement agressive. Un DLC difficile, exigeant mais qui remplit parfaitement son rôle en nous refaisant plonger dans les terres de Thédas.

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Dragon Age : Inquisition

PEGI 18

Genre : Action RPG

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : Bioware

Date de sortie : 20/11/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

2 reactions

JaWoOuh

14 avr 2015 @ 14:41

15 euro la petite 10 ène d’heure ça reste quand même limite limite voir décevant je trouve, le DLC étant construit comme le jeu de base, la durée de vie est artificiellement gonflé par les allé retours (quête la poste ou fedex sans aucun scénario) et la difficulté arbitraire comme mentionné dans le test,

ca reste la durée de vie de certains jeux a 70 euro pour juste 15 euro (même moins avec le EA access) mais j’aurais plutôt espéré un DLC d’au moins 15h centré sur une quête principale travaillé avec un ou deux a coté de qualité

j’attend vraiment de voir les extensions promis du coté de CDProjekt pour faire une « comparaison » du contenue/prix même si le style de RPG est totalement différent

Jarel

14 avr 2015 @ 14:56

La comparaison on peut la faire tout de suite avec les DLC de Mass Effect qui étaient presque tous d’une nullité crasse avec parfois un prix comparable. On ne peut reprocher à Bioware, cette fois, d’avoir passé du temps sur ce contenu aussi bien en écriture que dans son travail artistique, cela vaut bien les 15 euros demandés. Pour la comparaison avec The Witcher 3 je pense qu’il ne vaut même pas la peine d’attendre tant ce Dragon Age Inquisition reste quand même très léger pour du rpg.