Ride est le dernier jeu de courses motos de Milestone. Il reprend le concept de Riding Spirit 1 et 2, sortis respectivement en 2002 et 2004 sur la Playstation, à savoir proposer de rouler avec les motos des constructeurs officiels sur circuits et sur des pistes en ville. On va pouvoir chevaucher des motos de type sportives ou routières, allant des derniers modèles à certains plus anciens mais qui ont marqué leur époque. Les développeurs nous offrent ainsi une variante d’un milieu qu’ils adorent, en proposant autre chose que les motos des championnats MotoGp ou Superbike. Voyons ensemble si cette nouvelle licence va ravir les fans des 2 roues.
Y a du monde sur la ligne de départ
En effet, Milestone ne se moque pas des joueurs en termes de contenu, car c’est un peu plus de 100 bécanes de 14 constructeurs que l’on va pouvoir essayer. Pour débuter, on a le choix entre 3 roadsters de 2014, la Yamaha MT07, la Ducati Monster 696 et la Triumph Street Triple. Il ne reste plus qu’à comparer les atouts de chacune - accélération, puissance du freinage, vitesse max et maniabilité - pour choisir sa première monture, et c’est parti pour notre première course. Enfin, après un chargement bien long auquel il va falloir s’habituer, vu qu’il le sont tous. Pas d’inquiétude pour les novices des jeux de motos, un tutoriel est là pour aider à maîtriser l’engin. On peut ainsi voir les différences entre les niveaux pro, semi-pro et standard et faire le choix le plus adapté, les nuances étant liées aux aides activées que l’on peut modifier à souhait dans le menu options, ou juste avant une course.
Notre capital crédit de départ est de 3000. C’est au fil des épreuves que l’on va faire fructifier celui-ci et ainsi acheter de nouvelles montures ou des améliorations pour celles que l’on possède déjà. De ce côté là, ça fonctionne à la manière d’un Forza. Chaque pièce que l’on souhaite acheter pour une partie de la moto (moteur, transmissions, frein, ...) indique l’amélioration qu’elle apporte sur celle-ci (puissance, accélération, freinage,...). Il ne reste plus qu’à ce créer un bolide de compétition en amassant des crédits via toutes les épreuves proposées, que l’on peut effectuer dans l’ordre que l’on désire.
D’ailleurs, c’est un des points appréciables du titre, le mode carrière appelé World Tour qui comporte plusieurs épreuves sous forme de championnat peut se jouer selon notre envie, tant que l’on détient le véhicule nécessaire pour la course. Dans le World Tour on va également trouver les courses Elites Trophies, des épreuves dans lesquelles la pression monte car elles permettent de gagner une nouvelle moto. Elles se débloquent quand on atteint un certain niveau dans le classement mondial, que l’on débute à la 301e place. On a aussi accès à notre parc motos, à l’achat des améliorations ou au changement de peinture de sa meule. On peut regretter qu’il s’agisse juste des peintures officielles sans aucune possibilité de créer son propre design. C’est également ici que l’on peut aller visiter les différentes concessions lorsque l’on veut se procurer un nouveau modèle.
Il y a également un mode course rapide, dans lequel on peut choisir n’importe quelle moto sur le circuit désiré, pour des courses avec concurrents, ou des courses chronométrées. On retrouve aussi le tutoriel pour qui voudrait le refaire ou encore l’accès à l’écran partagé pour pouvoir jouer avec un pote de passage à “si tu freines t’es un lâche”. On a aussi accès un à mode multijoueurs où l’on part défier les adversaires du monde entier en live. On peut y choisir des catégories spécifiques par type de motos et ou par circuits, ou juste lancer une partie avec n’importe quel engin de notre garage. On débute avec 1000 points qui augmentent ou diminuent selon notre ordre d’arrivée. Si on percute des joueurs, des points de pénalité sont attribués en fin de course, ce qui peut calmer les ardeurs de certains, bien que l’on trouve toujours des joueurs qui pensent faire une partie de bowling.
La piste aux étoiles
Les courses n’ont pas toutes lieu sur pistes de circuits, bien que l’on retrouve quelques connus tels que Alméria en Espagne, ou encore Magny-Cours chez nous. Sur les 15 différentes localisations, pour certains tracés, les pistes se situent dans des villes. Quant aux épreuves, elles ne sont pas toujours identiques. On peut avoir de la course classique, du drag, du 1 contre 1 ou encore des chronos à battre. Par contre, ce qui est regrettable quand on voit le choix que l’on a en motos et circuits, c’est la piètre qualité des graphismes. On se rend tout de suite compte que le jeu a été développé pour les consoles d’ancienne génération et porté tel quel sur les next-gen. Il y a un aliasing fortement prononcé, des saccades relativement nombreuses surtout lorsque l’on est en meute et du clipping. Bref, à peu près tout pour nous flinguer la rétine sur la majorité des décors. Nos montures ont, elles, eu plus de chance, puisqu’elles ont bénéficié d’une belle copie bien travaillée. On reconnait tout de suite un modèle que l’on a déjà croisé.
Toutefois, il est un point, et pas des moindres, qui rattrape tout. Il s’agit de la sensation de pilotage globale. Que ce soit la tenue de route avec le pneu qui glisse à la ré-accélération ou ce que l’on ressent en envoyant sa moto dans un pif-paf à fond de cale en 2e, pour ressortir sur la roue arrière et passer la 3e, le tout est fort bien retranscrit. Qui plus est, lorsque l’on a décidé de jouer en manuel avec la gestion du frein avant et arrière séparé, on ressent bien le transfert de masse, tout comme lorsque l’on envoie son pilote trop en avant lors d’un freinage prononcé sur l’angle. Attention, le high side n’est pas loin. Il est appréciable de noter une réelle différence de maniement entre les machines. On ne remet pas les gaz de la même manière avec une 600 ou une 1000. Par contre, tout comme on peut être déçu de ne pas avoir de gestion climatique (qui a dit que le motard ne roule pas sous la pluie ?), on trouve aussi très décevante la gestion des collisions, assez approximative et sans aucun dommage pour notre véhicule.