Test - Thief

«Jeu de mot pourri dérobé.» , - 5 réaction(s)

Le vol est un crime passible de lourdes amendes selon l’influence de la personne que vous volez.

Pour certains, le vol est un art, une manière de se faire remarquer, sans se faire remarquer, et a toujours été un challenge pour être retranscrit efficacement dans un jeu vidéo. Jusqu’au jour où Thief est apparu sur PC, et chacun pouvait enfin s’essayer à la subtilisation sans risques d’interrogatoires à coups de bottins téléphoniques et sans risque de torture à base du mauvais pastis distillé par l’haleine du policier en charge des bottins. Pas mal de temps et quelques épisodes plus tard, Thief fait son grand retour, cette fois sur Xbox One, avec un jeu tout simplement nommé Thief : comme pour indiquer que c’est un nouveau départ pour Garrett, Maître voleur et votre meilleur enseignant pour prendre quoi que ce soit à qui que ce soit.

J’en veux pour preuve qu’en tant qu’apprenti de Garrett, je viens de vous subtiliser 1 minute de votre temps avec cette introduction, et que vous n’avez absolument pas vu le coup venir.

Un paquet de six Garrett

Ne pas attirer l’attention est délicat ici.

Vous êtes Garrett, Maître voleur qui sévit au sein de la Cité, dans un jeu en vue FPS. Le parallèle avec Dishonored ne se fera pas tarder, puisque ce dernier était un hommage à la série de jeux Thief, alors que cette dernière était aux abonnés absents depuis pas mal de bougies.

Et c’est là que le bât blesse, puisque sans Dishonored dans le coin et pas sur une console next-gen, Thief aurait pu être un jeu vraiment passionnant. Malheureusement, le titre de Bethesda est passé par là il y a un peu plus d’un an et a offert des sensations de jeu enivrantes, malgré les quelques faiblesses du titre. Thief, restant donc fidèle à lui même, propose une aventure plus réaliste – toutes proportions gardées- en termes de gameplay. Les seules capacités surnaturelles viendront de la possibilité de Garrett à utiliser son œil ensorcelé afin de mettre en évidence les richesses et les éléments avec lesquels il peut agir. Pour le reste, il faudra compter sur son endurance, son agilité et sa discrétion afin d’arriver à ses fins sans être vu et sans blesser qui que ce soit. A moins que le joueur ne veuille tenter un remake de Hot Shot 2, sortir ses flèches (non, il n’y a pas de flèches poules), et faire monter le nombre de cadavres au niveau « du jeu le plus sanglant jamais créé ». C’est donc au joueur de choisir l’approche qu’il veut user, sans oublier bien évidemment d’utiliser son environnement à son avantage pour leurrer des gardes, les mettre hors d’état de nuire, ou bien encore s’aider à progresser. Dans tous les cas, les compétences pourront être améliorées grâce à des points qui se trouveront difficilement dans les niveaux, ou s’achèteront auprès d’une vieille bique qui sait tout et qui ressemble mystérieusement à Cruella d’Enfer en un peu plus âgée.

Surprendre un garde est une solution comme une autre pour progresser.

Le jeu s’articule en contrats pour les missions secondaires faisables n’importe quand. Quant à l’histoire, elle progressera au fil des chapitres et vous permettra de débloquer de nouveaux objectifs secondaires. Rien ne vous empêche cependant d’occulter les missions secondaires pour vous concentrer sur l’histoire, ou même de recommencer n’importe quelle tâche avec une approche différente pour obtenir un bonus différent.

D’ailleurs la difficulté prend également la voie de la diversité, puisqu’en plus des 3 niveaux de difficulté initiaux, le jeu propose la très bonne idée d’un réglage personnalisé. Le concept est simple : vous choisissez différentes options apportant un handicap pour toute votre partie, et selon ce qui est activé, vous aurez un multiplicateur d’argent pour récompenser le risque pris. Un peu plus haut, on parlait de la comparaison avec Dishonored, et ce parallèle va souvent se faire sentir tout au long du jeu et essentiellement du côté du level-design.

Thief, contrairement au titre concurrent, propose rarement des routes différentes pour aller d’un point A à un point B. Tout au plus, ce seront de légères bifurcations. Il y a cependant plusieurs manières d’emprunter ces chemins, la manière discrète étant la plus ardue à maintenir du début jusqu’à la fin tant les niveaux ne sont pas faits pour une progression entièrement furtive. Il faudra alors composer avec les détours lourds pour entrer dans une maison, trouver une solution pour distraire les gardes, ou encore trouver le petit truc qui va vous permettre d’accéder à des hauteurs.

Ah, oui, parce que Garrett ne peut pas vraiment sauter, ou plus précisément, il ne peut pas sauter si les programmeurs ne l’ont pas prévu. Les joueurs qui ont du bagage vidéoludique (et peut être même les autres) se retrouveront avec une impression d’agacement qui prendra de l’ampleur au fur et à mesure du jeu : le jeu est très contextualisé.

Bilan

On a aimé :
  • Aspect très « simulation » du métier de voleur
  • Replay Value conséquente
  • Bande sonore de très bonne qualité...
On n’a pas aimé :
  • … malheureusement aux volumes très mal équilibrés
  • IA pas toujours cohérente
  • Level-design pas très adapté pour des approches entièrement furtives
  • Gameplay trop contextualisé
  • Pas mal de bugs
Le Maître a cédé sa place à l’élève

Thief va subtiliser votre temps. Peut être va-t-il le faire agréablement, peut-être cette expérience sera frustrante. Tout dépendra de vos antécédents vidéoludiques qui détermineront également votre approche : avoir touché à Dishonored avant n’aidera pas à apprécier Thief à sa juste valeur. N’essayez pas de vous forcer à agir de telle ou telle manière parce que le bonus semble plus intéressant, et vivez le jeu comme bon vous semble, comme vous le sentez le mieux et sans hésiter à vous adapter selon les situations. C’est dans ce seul état d’esprit que vous parviendrez à vraiment apprécier Thief : un jeu pas mauvais, mais pas excellent non plus dont la réelle tare aura été de revenir sur le devant de la scène après Dishonored.

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Thief

PEGI 18

Genre : Action/Infiltration

Éditeur : Square-Enix

Développeur : Eidos Montreal

Date de sortie : 28/02/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

5 reactions

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alaindc

04 mar 2014 @ 17:21

Dans « on a pas aimé », j’aurais ajouté streaming mal foutu, avec chargement un peu partout...

nico3D

10 mar 2014 @ 08:16

l est miens depuis samedi dernier, et Malgré les critiques plutôt mitigées je trouve le jeu assez bon, oui il n’est vraiment next-gen graphiquement, mais pour ceux qui oseront jouer en difficulté « maître », ce jeu révélera sont vrai potentiel : une IA coriace (malgré les critiques qui disent qu’elle est catastrophique c’est peut-être vrai en facile ou normal, en maître les PNJ vont vous donner du fil à retordre), une obligation de furtivité maximum, et une réflexion poussée à chaque niveaux, et si en plus vous êtes un fan d’exploration, thief vous offrira de longues heures de loot à découvrir, de pièces cachées etc... l’ambiance du jeu est soutenue par de beau effets de lumière, et d’effets volumétriques plutôt réussit ce qui dégage une atmosphère glauque à souhait et rattrape le jeu graphiquement. pas mal d’équipement disponible, d’objets spéciaux, et de compétences à gérer, des trésors à découvrir et à collectionner, des missions sympas ainsi que des missions secondaires variées vraiment intéressantes.

On peu se poser cette question : les notes attribuées à ce jeu sont elles dues à une déception de ne pas avoir un jeu next-gen « monde ouvert » qui en fout plein les mirettes ? certes graphiquement ça vaut une Xbox 360 qui tourne à 100% de ses capacités, seul les effets de lumière et les effets volumétriques vous rappel (un peu) que vous êtes sur une One. Le jeu ne souffre pas trop d’aliasing donc le rendu est plutôt propre, malgré un framerate à 30 FPS ça ne rame pas et ça reste plutôt fluide comparé à certains test sur PS4 qui disent le contraire (hin,hin,hin, la One la surpasserai sur ce coup là ?) Oui le gameplay est assez hold school avec ses actions contextuelles qui changent de tous ces jeux en monde ouverts qui commencent à prendre le dessus depuis ces dernières années. Mais est-ce que ses caractéristiques doivent être jugées comme des « tares » ?

Regardez les succès tel que Minecraft qui possède des graphismes honteusement pourris comparé à un Ryse, il y a aussi le phénomène « Flappy bird », no comment pour ma part.... ça en dit long.

Et bien pour ma part n’ayant pas joué à un bon jeu d’infiltration depuis Splinter cell 3 ou Metal gear 2, ou bien depuis assassin’s creed 2 (les suites de ces jeux étant encore et toujours si décevantes car elles n’ont pas renouvelés le genre du tout), n’ayant pas joué non plus aux anciens Thief, ni à dishonored, et bien du coup j’apprécie beaucoup Thief IV, qui lui me propose un tout autre style de jeux : j’apprécie de ne pas pouvoir grimper partout comme je veux (comme dans la réalité), j’apprécie de ne pas être un surhomme qui peut dézinguer 10 type en même temps(comme dans la réalité), j’apprécie de devoir me décarcasser la cervelle pour trouver un chemin ou deviner comment accéder à une salle secrète sans aide de pouvoir spéciaux comme dans la réalité, mais dans ce cas pour thief il faudra désactiver le mode concentration qui n’est autre qu’un gros « cheat » qui enlève toute la dimension exploration du jeu.

Oui je suis d’accord qu’en 2014, aux niveau des textures les développeurs auraient du faire plus d’efforts, ainsi que pour livrer un jeu en 60 Fps pour une fluidité optimale sur une console à 500€ tout de même.

Mais pour ce qui est du gameplay et bien il est au top et ça c’est important ! n’oubliez pas que nous sommes là pour jouer, et le mieux est de jouer à un jeux amusant plutôt qu’une « belle » production insipide ou se dit "whoaw c’est beau...,mais qu’est ce que je me fais chier !...)

En Bref il est à réserver aux Hardcore gamer qui aiment les jeux un peu old school, ceux-là l’apprécieront à sa juste valeur : un bon jeu certes pas excellent comme il aurai pu l’être mais vraiment bon, immersif, et long, très long car oui il y a énormément à faire dans ce jeu, par contre si vous êtes un casual gamer, si vous avez écumé tous les derniers jeux d’infiltration ou bien si vous avez joué plus récemment à « dishonored » vous risquez de moins aimer.

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llAngerFist

15 mar 2014 @ 00:11

Perso je l’ai acheter en version collector, moi qui fait tous les jeux car fan de deblok les succès, c’est le seul jeu que j’ai pas fini et revendu au bout de 2 jours, 7/20 et encore jsuis gentil , a eviter vraiment !

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llAngerFist

15 mar 2014 @ 00:12

Pour infos ajoutez moi sur le live : ll AngerFist

HazardElika

09 avr 2014 @ 11:34

nico3D, merci, tu as tout dis ! ;)