Test - Assassin’s Creed IV Black Flag : Le Prix de la Liberté

«One you go black, you never go back» , - 1 réaction(s)

Première dans l’univers d’Assassin’s Creed, nous avons droit avec le 4ème opus, à un contenu supplémentaire qui n’a apparemment rien à voir avec un des ancêtres de Desmond Miles. Cependant, ceux qui auront joué aux aventures d’Edward Kenway ne seront pas totalement dans un univers inconnu, puisque Assassin’s Creed IV Black Flag : Le prix de la Liberté sur Xbox One (disponible également sur Xbox 360) nous narre l’histoire d’un autre des protagonistes de cet univers marin, Adéwalé, qui évoluera dans un monde impitoyable où la connerie humaine l’emporte sur tout. mes sensibles s’abstenir…

Me want to go home

Il existe divers moyens pour libérer ses frères

Une dizaine d’années après les évènements d’Assassin’s Creed IV, nous retrouvons Adéwalé, devenu un Assassin. Hein ? Qui est Adéwalé ? Rappelez-vous, c’est le relou qui vient vous gonfler à chaque fois que vous engagez une bataille navale, qui flippe sa race alors qu’il y a largement de la marge dans vos manoeuvres, ou encore celui qui vous abandonne parce qu’il n’apprécie plus la vie de pirate. Ça y est ? Vous l’avez remis ? Oui, c’est bien le gars que vous aviez envie de baffer à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Et ne vous méprenez pas : si ce test va employer des termes crus et péjoratifs, ce n’est pas par manque de respect quelconque. La traite des noirs, thème central de ce DLC, est une période de l’histoire que tout le monde aimerait n’avoir jamais existé. Notre assassin Adéwalé se retrouve donc quelques instants après le lancement du jeu, échoué sur une île (décidément !). Cette île se nomme Port-au-Prince (qui deviendra plus tard la capitale de Haïti, pays qui n’existait pas à l’époque), et Adéwalé cherche à poursuivre sa mission.

Les Français vont regretter leurs actions

Malheureusement pour sa conscience, il se retrouve une fois de plus face à l’esclavagisme, la torture des noirs et le tyranisme des colons blancs. Et cette fois, ce sont principalement les Français qui seront à blâmer et à trucider. C’est donc tiraillé entre son devoir d’assassin et son envie de libérer son peuple qu’on retrouve un Adéwalé ce coup-ci touchant, presque émouvant le long des 9 missions et de la poignée d’heures de jeu qui vont en découler en plus des objectifs annexes. L’ensemble est encadré par une merveilleuse ambiance musicale africaine avec ses chants d’esclaves ou ses sonorités de percussions tribales. Même si lors des abordages, la très bonne musique qui les accompagne fait un peu tache vis à vis de ce qui se passe à l’écran et de l’ambiance pirate qui s’en dégage. Techniquement, on a exactement affaire à la même chose que sur Assassin’s Creed IV. Cependant quelques menus changements ont été effectués...

Ta rame et le Tromblon magique

La machette ne fait pas de cadeau

A commencer par la carte qui a été bien réduite pour se concentrer sur Port-au-Prince et ses îles environnantes, diminuant d’autant la quantité de contenu, l’absence de chasse au trésor, ou d’autres lieux civilisés ou supérieurs à quelques mètres carrés. Les voyages en bateau et les batailles navales sont toujours de la partie, mais l’évolution de votre brigantine se fera différemment du Brick d’Edward Kenway. En effet, pour bénéficier d’améliorations, d’aide, d’équipement et pour recruter des Marrons, il vous faudra libérer des esclaves d’une manière ou d’une autre. Vous aurez ainsi à attaquer et aborder des convois négriers, libérer des plantations de canne à sucre, défendre des esclaves qui s’enfuient, qui se font torturer, acheter vos confrères esclaves pour leur rendre leur liberté, etc. Bien des scènes vécues malheureusement en vrai dans le passé vont servir de moteur d’ambition à un Adéwalé qui, contrairement à Edward, maniera la rage et la machette comme personne, et troquera les pistolets pour un tromblon redoutable. Il conservera le reste de l’équipement d’assassin de l’époque, à savoir la sarbacane, la dague à corde, la bombe fumigène ou encore les classiques doubles lames cachées. Toute cette rage et cette violence abordées à l’écran de manière intelligente, mais non moins choquante pour beaucoup de monde, feront que le DLC ne conviendra pas à énormément de joueurs. Du moins pas ceux qui sont choqués s’ils entendent des choses comme quoi les “nègres” n’ont pas d’âmes, que ce sont des animaux (pas noirs, mais bien nègres comme ils étaient appelés par les blancs), ou encore voir des actes de violence gratuite inouïs même pour un Assassin’s Creed dont le but reste quand même de tuer des cibles. Il n’en reste pas moins que ce DLC est passionnant, bien construit et propose une durée de vie moyenne honorable pour du contenu supplémentaire, notamment grâce aux batailles navales et la pêche qui boostent grandement l’aspect “J’en fous pas une dans l’histoire, mais je m’amuse quand même” si cher au thème de la liberté prôné fièrement par Assassin’s Creed IV.

Bilan

On a aimé :
  • Adéwalé qui ne joue pas les relous
  • Une histoire maîtrisée
  • La bande musicale
On n’a pas aimé :
  • Les mêmes défauts dus à Assassin’s Creed IV
  • Un contenu scénaristique et une partie non scénarisée plus gros n’auraient pas été de refus
Liberté ! Egalité ! Fraternité !

Le Prix de la Liberté est un bon DLC. Mais ce qui fera vraiment accrocher le joueur ou pas au-delà du gameplay est son affinité vis à vis du thème de l’esclavage qui prend vraiment le joueur aux tripes par un traitement volontairement fidèle au triste déroulement historique, ce qui se traduit par des passages crus et horribles (même si c’est un peu édulcoré quand même). Le joueur devenu l’espace de quelques heures Adéwalé n’aura qu’une envie à travers le jeu, même si c’est vain : vouloir changer l’histoire. Après si vous avez un coeur de pierre, on peut toujours buter des gens dans des lieux différents et avec de nouvelles armes redoutables comme dans tout Assassin’s Creed, ça devrait donc aussi vous convenir.

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Assassin’s Creed 4 : Black Flag

PEGI 18

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft Montréal

Date de sortie : 29/10/2013

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

AceParty

31 déc 2013 @ 21:47

J’espère que vous apprécierez le DLC, cela à été mon premier projet sur laquelle j’ai travailler chez Ubi Montréal :)