Testé sur Xbox One
Chez Activision, on doit se frotter les mains, tant le succès du concept Skylanders fait couler l’argent à flots. En mêlant jeu vidéo et jouets (et même plus, des livres sur le sujet étant édités), cela multiplie les sources de revenus. Les deux premiers opus avaient l’avantage d’être plutôt sympathiques, et c’est la moindre des choses, car le concept marketing de l’ensemble, évident, doit avant tout s’appuyer sur un produit central : les jeux proposés. Nouvel épisode, donc remise à plat de l’ensemble, car si le titre ne tient pas ses promesses, ce bel ensemble peu se casser la figure en un rien de temps.
Le retour de Kaos
Comme dans les épisodes précédents, le méchant Kaos met en place un plan diabolique pour devenir maître des Skylands, et à nouveau les Skylanders vont contrecarrer ses projets. L’histoire n’ayant pas grand intérêt, même si elle est agrémentée de vidéos souvent drôles et bien rythmées, examinons plutôt les nouveautés de cet épisode.
Pour mémoire, le principe est de placer des figurines sur un portail, périphérique qui se raccorde à la console (et qui doit être une version Xbox One… pas possible de réutiliser celui qu’on a déjà pour la 360). Elles apparaissent alors instantanément à l’écran, et on en prend le contrôle. A noter que Kinect n’est pas du tout exploité dans le jeu, témoignage de l’origine multi-formats du jeu. Trois figurines sont livrées dans le pack, mais on peut bien entendu en acheter d’autres, ou bien utiliser celles qu’on a déjà (heureusement, elles, sont compatibles). Dans Swap Force, les figurines sont sécables, le haut et le bas étant fixés par un aimant, ce qui permet de multiples combinaisons en mettant le haut de n’importe quel Skylanders Swap Force sur le bas d’un autre, mêlant ainsi divers pouvoirs. Le jeu en lui-même est dans la continuité des précédents, très classique, mais livrant un contenu plutôt conséquent et surtout une belle variété d’actions. Ainsi, pendant la dizaine d’heures nécessaire pour faire la campagne en ligne droite, on alterne plateforme (un peu), baston (beaucoup), mais aussi de nombreux mini-jeux (puzzle-games, jeux de réflexes, de course…). Le résultat est tout à fait concluant car on ne s’ennuie pas une seconde pendant le mode histoire.
Destiné en premier lieu aux enfants, Skylanders propose un challenge quasi-inexistant en « facile », mais parvient à se rendre intéressant pour les amateurs de difficulté quand on monte le niveau. L’intérêt du jeu va bien au-delà du mode histoire, car on pourra bien entendu rejouer les niveaux en difficulté supérieure, mais aussi des défis spéciaux, tous les mini-jeux… Avec à chaque fois à la clé, des étoiles pour monter de niveau, et ainsi bénéficier de bonus qui permettent d’affronter l’adversité la plus forte. Force est de reconnaître que cela est bien rodé, et qu’on a envie de continuer à jouer pour que tous nos personnages soient au maximum. La dimension commerciale du jeu, avec ses zones accessibles seulement à tel ou tel type de Skylander non compris dans le pack de départ, est elle aussi très efficace ! Quand on est pris par le jeu, il faut résister (ou pas…) à la tentation d’aller acheter des figurines supplémentaires. Celles-ci sont plutôt chères, mais au moins, en tant qu’objets, sont bien conçues. C’est déjà ça ! On peut rejeter cette logique, mais dans le même temps Activision n’arnaque personne en offrant un contenu tout à fait décent, et un univers fun et agréable, adapté aux plus jeunes, mais pas seulement, le tout baignant dans une bonne humeur communicative.
Un joli jeu 360
La facture technique du titre est elle aussi d’un bon niveau. Les graphismes sont colorés, fins, pour un ensemble plutôt joli et ne manquant pas de personnalité. Si l’animation ne donnera de suées à aucune console du marché, on peut souligner aussi une bande son de bonne qualité, et des doublages réussis, dans un ton « dessin animé » qui fonctionne très bien. Pour ce qui est du contenu, les développeurs ont eu le bon goût de ne pas se contenter du minimum. On a donc une belle brochette d’ennemis et des décors très différents les uns des autres. C’est donc au global du bon travail, même si, bien entendu, il n’y avait pas besoin d’une Xbox One, absolument pas exploitée, pour arriver à ce résultat.