Dead Island est un de ces jeux qui se suffisent à eux-mêmes : pas de prises de tête avec un scénario niveau Maths Sup, pas de gameplay qui demande 56 mains et trois cerveaux pour venir à bout de l’entraînement, bref, un jeu vidéo, un vrai, un dur, un tatoué ! Et c’est avec ferveur et dévotion à La Mouche, le Dieu Zombie, que le dernier DLC nommé Ryder White est passé entre nos mimines pour le passer au crible.
White lave plus blanc que blanc
- Les bandits humains sont toujours d’actualité et vous barreront le passage tout le long de l’aventure
Ryder White met en scène le personnage éponyme et grand méchant de Dead Island. Avec ce contenu jouable en solo uniquement, vous découvrirez les évènements qui se sont déroulés en même temps que le jeu principal, mais du point de vue de Ryder, colonel Australien d’une armée militaire dont le nom ne sera que légèrement évoqué et qui de toute façon n’a aucune importance. On retrouve donc le système de combat contre ses zombies en kit et avec ses armes RPGesques qui peuvent être customisées, réparées, améliorées… Et voilà, on a fini pour l’aspect RPG. Et c’est la première débâcle : pas de niveau de personnage, pas de compétences à améliorer, pas de « boutique », on finit par se retrouver devant un simple FPS, perdant tout l’intérêt du concept de base.
La barre d’endurance est, elle, toujours présente, mais n’aura finalement que peu d’utilité, le personnage étant tourné vers les armes à feu. Et même si vous souhaitez utiliser un autre genre d’arme, toujours parmi les mêmes classes d’armes que le jeu principal, le jeu vous encouragera fortement à conserver et utiliser vos armes à feu. En effet, outre des zombies particulièrement agressifs au corps à corps, vous ne tomberez que rarement à court de munitions même en gaspillant à mort, ces dernières étant disséminées un peu partout sur les maps, ce qui ôte de beaucoup l’aspect survie du soft. On perd également énormément de liberté, puisque le jeu est linéaire au possible. Pas de missions annexes, pas de possibilités de se balader à l’opposé de la carte pour le plaisir de charcuter, rien. On se contentera juste de choisir la ruelle d’à côté pour essayer de contourner en vain les zombies aux sens surdéveloppés.
White Spirit
Et encore, nous n’aborderons ni les soucis techniques qui n’ont pas été corrigés, tels que des textures qui apparaissent tardivement, qui scintillent, des éléments qui disparaissent comme ça, des tags écrits dans les airs… On ne parlera pas non plus des objets à récupérer, dont les armes qui sont très limitées en qualité, mais aussi en types. Même les mods à disposition ne demanderont que la moitié des doigts d’une main pour les compter. Ce White nous a enlevé tout le charme qui a fait le jeu. N’y a-t-il rien pour le sauver ? Et bien si ! Et malgré le fait que le concept même du jeu, sa moelle nous ait été enlevée, il se dégage un charme certain dans ce contenu qui se résume à l’histoire et au personnage de White. Vous découvrirez, sur les 4-5 heures de jeu, l’envers du décor de Dead Island, de comment il est arrivé de militaire pur et dur jusqu’à gros monstre mutant malgré lui (qu’on ne pourra malheureusement pas jouer). Alors qu’on le considère comme un gros enfoiré dans l’histoire principale, ici on a presque pitié de lui, lui qui ne souhaitait que sortir sa femme de l’enfer qu’est devenue cette île de Banoï jusqu’à tout sacrifier. Attention, ne vous attendez pas à du scénario supra léché, la narration étant quand même hachée et pas extraordinaire, mais devant une petite histoire sans autre prétention que de vous faire comprendre le jeu dans sa globalité et c’est bien ce qui sauve ce DLC du manque d’intérêt et de l’inutilité.