Comme tout se passe dans une ambiance de bonne humeur agréable, on se retrouve à avoir beaucoup de mal à quitter le jeu, s’obstinant à recommencer « juste une fois » ou à passer au château suivant « juste pour voir » alors qu’il est déjà largement l’heure d’aller manger.
Kinect friendly
Soyons honnête, le jeu aurait très bien pu se jouer à la manette. Mais franchement cela n’aurait pas été aussi amusant. Nous avons là une très bonne utilisation de Kinect, et pas dans une débauche de mouvements frénétiques épuisants. On s’avance pour saisir le boulet, on recule pour prendre de l’élan en se déplaçant pour viser, on lâche pour tirer, et avec les mains on contrôle le boulet en plein vol.
Extrêmement simple et intuitif, c’est surtout rudement efficace. La qualité de la détection est très bonne, peut-être à l’exception du moment où on saisit le boulet. Celui-ci aura tendance à partir tout seul un peu facilement. Une petite astuce : joignez les mains, ça ne vous arrivera plus. Alors qu’on aurait pu penser qu’on allait voir débarquer pléthore de petits jeux de cette catégorie (simples et funs) utilisant Kinect, ce dernier en est étrangement dépourvu, et Wreckateer vient combler un vide pour le périphérique de la 360.
Il faut dire que les choses ont été bien faites. Le contenu est conséquent, la difficulté progressive (en particulier quand on cherche la médaille d’or à chaque château), et la réalisation est plus que correcte. On est bien d’accord, il n’y a pas de quoi donner des suées à la console, mais graphiquement le jeu est coloré et agréable à regarder, avec assez de détails pour donner une impression de vie dans tous ces châteaux. L’animation n’est pas en reste, que ce soit pendant les vols de boulets ou pendant les destructions massives des châteaux. Seule la partie sonore est en retrait, le jeu étant en anglais sous-titré, et les musiques étant trop répétitives et sans imagination.
Et là, vous vous demandez pourquoi il n’y a « que » 4 manettes après ce déluge de compliments ! La raison est toute simple, Wreckateer oublie d’exploiter pleinement son concept à plusieurs. On peut jouer à deux, en sélectionnant la carte (ou une sélection de cartes) de son choix, ainsi que les projectiles acceptés. Cela se passe chacun son tour pour une bataille de score. Ce n’est pas désagréable, mais quel dommage que cela n’aille pas plus loin ! Il y avait de multiples possibilités à exploiter, par exemple à deux sur un même château, des tournois par équipe, des malus pour l’autre joueur en cas de bon tir, ou même, mode ultime, la construction de son château avant l’affrontement contre d’autres joueurs. En soi, le mode 2 joueurs permet de s’amuser, mais pas plus qu’en solo si on se donne le tour pour tirer.