Test - Skulls of the Shogun

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C’est à la mode, et c’est tant mieux, les jeux d’inspiration vintage, de l’époque 8/16bits, reviennent sur les consoles actuelles dans des versions revisitées pour notre plus grand plaisir. C’est cette fois la stratégie au tour par tour, à la Shining Force, qui s’invite sur le XLA. Un genre plutôt rare, et donc immédiatement original.

Laissez-moi mourir !

A l’époque du Japon féodal, le Général Akamoto est assassiné en pleine bataille. Arrivé dans le royaume des morts, il n’est pas très décidé à attendre 500 ans pour être jugé et accéder au paradis. A la place, il va mettre un formidable bazar dans l’Au-delà, embrigadant des âmes perdues pour défourailler tous ceux qui se dressent contre lui, avec comme objectif de se venger de son exécuteur.

Plus qu’une action

Le scénario est plutôt amusant, voire délirant, ce qui nous donne des dialogues absurdes souvent drôles et bien vus. Le prétexte pour enchainer les combats est bien trouvé, et on suit avec intérêt cette histoire au gré de l’avancée linéaire du jeu pendant les 7 bonnes heures nécessaires pour aller au bout.

Le mécanisme de jeu, très simple, se révèle efficace et demande un réel sens stratégique. Si l’IA est une faible opposition en facile, le challenge est bien là en normal, et il faut même bien cogiter sur chaque action pour vaincre en difficile. A chaque tour, seulement cinq actions sont possibles pour les trois types d’unités mises à disposition : les fantassins qui se défendent bien et attaquent mollement, les cavaliers qui font très mal mais qui encaissent tout aussi mal, et les archers qui tirent de loin et à la défense très faible. S’ajoute Akamoto, le plus puissant, mais dont la mort entraine la défaite. Rapidement des nouveautés viendront s’ajouter, comme les moines qui peuvent rendre de la vie ou les temples qui créent des unités contre des offrandes gagnées dans les rizières. Et puis il faut manger les crânes des ennemis tombés au combat (d’où le titre). Chaque crâne mangé donne des points de vie, et au bout de trois c’est une action supplémentaire qui tombe ! Si on ajoute à cela des capacités de déplacement variées, le terrain qui joue un rôle important (pour se protéger, ou bien pour pousser les adversaires dans le vide), les boucliers naturels formés par les fantassins qui sont les uns à côté des autres, et le pouvoir de méditation des Généraux qui les requinque, on arrive à une jolie somme de possibilités et à des choix cruciaux à faire en permanence.

Le temps des cerises

On a largement de quoi réfléchir avant chaque action, sans pour autant être assommé par des tas de paramètres. On n’échappe toutefois pas à une certaine répétition dans les actions et dans les stratégies après quelques heures de jeu, mais surtout du fait de situations pas assez renouvelées.

A l’ancienne

Le gameplay, très facile à prendre en main, souffre tout de même de l’étrange choix de ne pas afficher à l’écran en permanence les points de vie de chaque protagoniste. On passe de ce fait un peu trop de temps à sélectionner toutes les unités une à une pour savoir où on en est. C’est d’autant plus indispensable que dès que plusieurs unités sont engagées dans un combat, on les distingue mal les une des autres.

Rivières et rizières

Visuellement, le jeu s’en tire avec les honneurs, avec des graphismes très simples, mais agréables à l’œil dans un style cartoon, avec juste ce qu’il faut de variété dans les décors pour que la lassitude n’ait pas le temps de s’installer. La bande-son, de son côté, est très neutre, ne laissant pas un grand souvenir, si ce n’est le borborygme nippon amusant qui sert de langage aux personnages. Il n’y a rien de honteux, mais on aurait tout de même aimé une réalisation un peu plus clinquante. Le multijoueurs est intéressant, proposant suffisamment d’options pour des parties hautement configurables, ainsi que la possibilité d’affronter des adversaires jouant sur Windows 8. Enfin, intéressant à condition d’affronter des amis avec qui on peut papoter en jouant, car le principe même du jeu fait que les combats peuvent durer relativement longtemps, et sur un rythme assez lent. Même en réglant un temps maximum pour se décider à chaque action, les longs tunnels de silence et d’attente sont trop nombreux. A l’inverse, voilà un jeu idéal en multi quand on veut discuter tout en s’amusant tranquillement.

Bilan

On a aimé :
  • Un genre de jeu peu fréquent
  • Histoire amusante
  • Bon équilibre entre accessibilité et possibilités stratégiques
On n’a pas aimé :
  • Problèmes de lisibilité
  • Devient répétitif après quelques heures
Stratégie Zen

Que ce soit visuellement ou au niveau de son contenu, Skull of the Shogun a bien du mal à se situer au-delà de la catégorie des « petits jeux ». Quelques petits défauts viennent également entacher l’expérience de jeu. Mais il n’y a rien de honteux à être un petit jeu quand on est bien conçu, et quand on propose un principe qui accroche le joueur à la manette. C’est exactement le cas de Skull of the Shogun, qui offre de la stratégie accessible sans être simpliste dans une ambiance délirante très amusante.

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Skulls of the Shogun

PEGI 7 Violence

Genre : XBL Arcade

Editeur : Microsoft

Développeur : 17-Bit

Date de sortie : 30/01/2013

Prix : 1200 MsP

Prévu sur :

PC Windows