D’accord, on a compris mais le jeu dans tout ça ?
Vous dirigez The Player, un malfrat qui suite à un casse raté sous les ordres d’un “Joker” d’opérette se retrouve propulsé dans le temps via des toilettes temporelles. Il tombera alors sur un dénommé Doc Brown qui, le prenant pour le sauveur de l’univers, l’aidera à retourner dans son époque via une vieille DeLorean. L’aventure qui se termine en un peu plus d’une dizaine d’heures sera l’occasion de vous faire rencontrer diverses icônes du jeu vidéo et de vous mettre dans des situations qui ne seront pas sans vous rappeler, à chaque fois, de vieux souvenirs vidéoludiques.
Retro City Rampage est un condensé de ce que propose la célèbre série GTA : une ville ouverte nommée Theftropolis, des objets à trouver, un arsenal complet, du vol de voiture, des courses poursuites avec les flics, des petits boulots et des missions secondaires. Les amateurs de GTA ne seront pas perdus et retrouveront rapidement leurs marques. Retro City Rampage a aussi le bon goût de ne pas pousser le vice jusqu’à reprendre la maniabilité exécrable des premiers GTA. Les deux sticks sont utilisés, un pour le déplacement, l’autre pour tirer mais il sera toujours possible de tirer et verrouiller ses cibles avec le bouton X. Votre minuscule personnage pourra sauter pour esquiver les attaques mais aussi se mettre à couvert derrière certains éléments du décor. Un petit plus appréciable qui enrichit légèrement la jouabilité un peu abrupte du jeu. Les missions s’enchaînent avec plaisir même si elles n’évitent malheureusement pas une certaine redondance passé la moitié de l’aventure.
Vu les nombreuses références présentes on aurait aimé qu’elles soient distillées avec plus de soin, plus d’humour. Elles se contentent d’arriver à l’écran dans un joyeux bordel, sans réelle cohérence se contentant d’être saupoudrée un peu comme un de ces films parodie, soi-disant comiques, américains, qui se contentent d’enchaîner les clins d’oeil sans avoir le comique des films de Abrahams, Zucker et Zucker.
Mais le principal grief que l’on pourra faire à Retro City Rampage viendra des pics de difficulté rencontrés au cours de l’aventure. Les sprites Lilliputiens n’aidant pas la lisibilité de l’action, on aura par moment l’impression de jouer à une simulation de fourmilière. Certaines missions nécessitent de gros réflexes et pas mal de chance vu le timing serré qu’elles requièrent, on croisera les doigts pour avoir un trafic plus fluide, moins de flics et éviter l’apparition incongrue d’une voiture de police dans l’axe de notre véhicule. On pestera plus sur la conduite imprécise des véhicules, sur les tirs adverses invisibles et le manque de lisibilité de la carte que sur les légers bugs que l’on pourrait presque croire comme volontaires, clins d’oeil supplémentaires du jeu à ses ancêtres. Même la traduction française du jeu rappelle la préhistoire avec ses nombreuses fautes qui agresseront continuellement le joueur. Dans ce cas on aimerait croire à un fait exprès tellement cette traduction française est un massacre.