Test - Super Meat Boy !

«Mangez-en» , - 6 réaction(s)

Bienvenue à la boucherie Xboxygen, qu’est-ce que je vous sers ? De la viande fraîche et bien goutue ? Très bien, nous venons justement de recevoir un morceau de choix ! Tous mes clients m’en redemandent, et en plus il est en promotion pour son lancement. Vous n’êtes pas encore convaincu et les images ne vous ouvrent pas l’appétit ? Alors passons à la dégustation.

Un gameplay aux petits oignons

Super Meat Boy ! est un projet que nous mijote la Team Meat depuis quelques années, un duo de deux développeurs passionnés. Le jeu vous met aux commandes d’un morceau de viande qui part sauver sa copine Bandage, kidnappée par le méchant Dr Foetus. Ça vous rappelle une ancienne histoire de plombier (qui partageait les mêmes initiales) ? Oui c’est normal, mais ici il s’agit d’une version plus trash, plus sanglante et le Foetus est vraiment sadique. Notre pauvre Meat Boy et sa copine s’en prennent plein la tête pendant les petites cinématiques, et le pire c’est que ça nous fait rire.

Autre point commun, il s’agit ici aussi d’une sorte de jeu de plates-formes et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas vraiment à rougir de la concurrence. Les actions semblent simples au premier abord : un saut plus ou moins haut selon la pression sur le bouton A, et la possibilité de sprinter ou d’aller plus loin dans les airs en maintenant la gâchette enfoncée. C’est précis, fun, efficace, même diaboliquement efficace grâce à la physique bien particulière du jeu, un peu déroutante au départ mais très addictive sur le long terme. Ajoutez à cela un level design tout aussi réussi sur 300 et quelques niveaux, avec une difficulté présente sans être rebutante, et vous obtenez là un cocktail détonant. Oui vous allez mourir, souvent, des centaines voire des milliers de fois. Cependant, les niveaux ont beau être nombreux, ils sont aussi assez courts et sans checkpoint, vous repartez donc au début à chacun de vos échecs. Le truc qui ne rend pas la difficulté du titre (trop) frustrante réside ainsi dans ce respawn instantané, au lieu de s’attarder à rager on est déjà dans l’essai suivant en train de se débattre avec notre morceau de barbaque. La lassitude est aussi aux abonnés absents grâce aux différents mondes qui arborent chacun un thème visuel, des mécanismes et des pièges différents, sans oublier les boss ! Seuls les passages où vous devez faire voler Meat Boy avec des souffleurs sont en retrait, de par leur manque de précision et de rythme.

Non sans humour, le jeu vous propose aussi un ralenti, une fois votre niveau réussi, qui vous montre en simultané tous vos précédents essais. Inutile de dire que voir des dizaines de morceaux de viande rebondir sur les murs et mourir les uns après les autres est assez fendart.

Pour un bon gros steak

Vous devrez commencer par traverser les 150 premiers niveaux pour finir le jeu en normal. Si vous faites un bon chrono sur un stage vous débloquez le Grade A+, ce qui vous permet ensuite de rejouer ce niveau dans le Monde Noir, une sorte de dimension parallèle où la difficulté augmente encore d’un bon cran. Des nouveaux obstacles savamment placés viennent alors pimenter l’affaire, quand ce n’est pas le tracé qui se voit retouché par son concepteur sadique. On arrive donc dans les 300.

Vous pourrez aussi déloquer des Warp Zones, des suites de niveaux réalisés à la sauce old school, graphisme et musique 8/16 bits, qui introduisent en plus un nombre de vies limité. Ceux-ci sont particulièrement durs, mais heureusement il ne s’agit que de petits à-côtés réservés aux acharnés. Sont aussi présents cinq personnages jouables qui font apparition en tant que guest stars, venus d’autres jeux indépendants comme Gish ou le CommanderVideo de Bittrip-Runner.

Ceux-ci sont débloquables en remplissant certaines conditions, puis ensuite vous pourrez switcher à volonté entre Meat Boy et ces invités, qui apportent des variations de gameplay sympathiques (possibilité de planer quelques secondes, de rester collé au mur, etc). Les niveaux qui étaient déjà bien funs avec Meat Boy (on découvre toujours un moyen d’aller plus vite, des raccourcis, etc) apparaissent alors sous un tout autre aspect avec ces nouvelles possibilités. Et ce n’est pas tout, car cinq autres personnages vous attendent encore, mais cette fois-ci, il va falloir partir à la chasse aux pansements pour les “acheter”. Ces pansements sont dispersés ici et là dans les niveaux et ils vous obligent souvent à emprunter des chemins très risqués. Bien sûr, si vous allez chercher le pansement mais que vous ne validez pas le niveau, celui-ci ne sera pas comptabilisé.

De base, comptez une dizaine d’heures pour passer les mondes une première fois avec Meat Boy, mais si vous voulez débloquer tous les personnages, traverser le Monde Noir et finir par faire la course au meilleur temps avec vos amis, alors vous en aurez pour très très longtemps avant d’en voir le bout. Sans compter que la Team Meat a trouvé un moyen détourné de proposer du contenu gratuit, et ce via un monde dédié appelé “Teh Internets”. Celui-ci verra son contenu évoluer avec le temps, soit avec des niveaux faits par Team Meat, soit avec les meilleures créations issues des joueurs PC et de leur éditeur de niveau.

Bilan

On a aimé :
  • Un gameplay et un game design réussis
  • Une histoire basique mais attachante (Dr Foetus !)
  • Les 10 personnages supplémentaires
  • Une difficulté bien dosée
  • Un studio qui gâte ses joueurs
On n’a pas aimé :
  • Les niveaux à base de souffleurs
  • A quand des courses en multijoueurs ?
Mortellement bon

Malgré la difficulté vous serez toujours partant pour retenter votre chance, vous lancer joyeusement sur les murs avec des petits bruits de viande sanguinolente, virevolter avec agilité entre des scies bien aiguisées, ... tout ceci grâce à cette maniabilité parfaite qui ne laisse pas de place à la chance. Si vous échouez, c’est uniquement de votre faute, et non pas à cause de la structure bancale du niveau ou d’un passage mal pensé. Bref, le jeu avalera avec facilité des heures et des heures de votre précieux temps, à moins bien sûr d’être allergique au principe du Die & Retry. Là où Braid mélangeait la plate-forme au casse-tête temporel pour vous faire cogiter, Super Meat Boy se contente de mettre vos réflexes et votre agilité à l’épreuve, mais il le fait aussi avec beaucoup de brio. Même sans son offre de lancement, soit pour 1200 MsP, on ne voit vraiment pas ce qui pourrait vous faire regretter votre achat.

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Super Meat Boy !

Genre : XBL Arcade

Editeur : Team Meat

Développeur : Team Meat

Date de sortie : 20/10/2010

6 reactions

Raster

30 oct 2010 @ 17:08

Vu que je n’arrive pas au bout de N+ depuis sa sortie ... je vais me laisser tenter par ce Super Meat Boy :->

GT Blood

30 oct 2010 @ 21:21

C’est clair que ce jeu est une pure merveille je suis complètement d’accord avec le test. J’ai bien aimé dans point négatif « Les niveaux à base de souffleurs » ! Il y a aussi les niveaux avec les genre de point gravitationnel qui sont vraiment vraiment hyper balèze ! :-))

john195

30 oct 2010 @ 22:47

C’est pas mon style de jeux mais j’ai quand même aimer

Larangys

01 nov 2010 @ 13:27

Si on a aimé Trials HD, on peut le prendre sans trop de risques ? J’aimerai savoir si le système de frustraton/gratification est du même style...

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Wargamer

02 nov 2010 @ 01:27

En gros ouai, les checkpoints en moins parce que c’est troooop harcore de pas en mettre. Comme n+ quoi, que j’ai jurrer de plus jamais retoucher, SMB étant dans la même ligné, sans moi.

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d00mnuk3m

02 nov 2010 @ 19:00

perso j ai fini n+ a 100% niveau succes et c ets clr que je retrouve dans smb ce que j adorais dans n+, c a d le challenge ! surtout qd on veut faire un temps canon :)

ce jeu est une perle, vraiment ! à prendre les yeux fermés