Sam & Max sauvent le monde

«Pauvre monde !» , - 1 réaction(s)

Un des avantages indéniables d’un jeu en point & click, c’est qu’il peut tout se permettre, le jeu s’attachant avant tout à nous raconter une histoire. Vous en connaissez beaucoup, vous, des jeux qui vous proposent d’affronter des ex-enfants (vaguement) stars, de participer à des shows télé, de déjouer les plans d’un gang d’ours en peluche, de briguer le poste de Président des États-Unis, de vivre dans un univers virtuel, et enfin de vous promener sur la lune ? Et bien il y a tout ça (et même plus) dans Sam & Max.

Un bavard et un psychopathe

Commençons par un petit avertissement aux joueurs qui ne connaîtraient pas les deux loustics. Sam & Max ont connu la gloire il y a quelques années sur PC dans le jeu « Sam & Max Hit the road » sorti en 1993. Après une longue absence, ils sont de retour pour de nouvelles aventures, d’abord sur PC à nouveau, et maintenant sur consoles. Sam et Max forment une équipe de policiers freelance. Sam est la tête pensante, un chien avec un look de détective privé qui aime faire de belles phrases à rallonge ponctuées d’expressions inventées par ses soins. Son acolyte, Max, est une sorte de psychopathe hystérique amateur de violence, de stupidité, et se comportant comme un enfant. C’est en dirigeant ce duo que vous allez résoudre une longue enquête tordue découpée en 6 épisodes et tournant autour de l’hypnotisme. Vous serez aidé par vos amis Bosco (le patron d’une épicerie, inventeur à ses heures) et Sybil (jeune femme changeant de métier comme de chemise).

La démo du jeu vous donnera une idée assez précise de ce qui vous attend dans Sam & Max. C’est dans un univers baignant dans l’absurde, et développant sa propre logique, que vous allez évoluer. Impossible de ne pas penser aux Monty Pythons en jouant à Sam & Max. Comme chez les humoristes britanniques, l’histoire ne recule devant aucune énormité (au contraire !), le non-sens est roi, et les dialogues font penser à ceux qu’on a pu voir dans le « flying circus », la célèbre émission du groupe. Ainsi, Sam s’exprime avec un accent parfait digne de la BBC, et garde un flegme total en toute situation, tandis que Max est adepte de la punchline qui tue, et totalement infantile et agressif. Le couple marche à la perfection, aidé par une collection de seconds rôles tous plus drôles les uns que les autres (mention spéciale à Bosco, totalement déjanté). C’est l’histoire qui est dans ce jeu l’élément le plus important, et on se laisse balader le long d’une trame qui part un peu dans tous les sens pour en fin de compte retomber (plus ou moins) sur ses pieds. En chemin, tout est prétexte pour s’amuser et pour assister à des dialogues parfois à se tordre de rire.

Tout serait parfait si les 6 épisodes n’étaient pas inégaux. Alors que le premier est d’un bon niveau et pose les bases du jeu, les deuxième et troisième, sans être désagréables, sont plus monotones. Heureusement, l’incroyable quatrième épisode (« Abraham Lincoln doit mourir »…rien que le titre est génial !) relance l’intérêt du joueur, dont l’attention sera soutenue par deux très bons épisodes pour conclure. En moyenne chaque épisode vous demandera 2 grosses heures de jeu, soit une durée de vie conséquente pour un XBLA.

Tordu, or not tordu, telle est la question

Les mécanismes du jeu sont extrêmement simples : c’est une adaptation littérale des bons vieux point & click de nos ordinateurs. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est : on dirige un curseur, et pour déplacer notre personnage on pointe l’endroit où on veut qu’il aille, et on appuie sur le bouton. Pareil, quand on veut qu’il examine un objet (ou le prenne), ou quand on veut qu’il parle à quelqu’un. Pour utiliser un objet, on le sélectionne, puis on pointe et on clique. On ne peut pas faire plus simple ! Les dialogues, eux, se déroulent également de façon classique avec sélection d’une phrase parmi plusieurs. Dans ce type de jeu, les mécanismes sont souvent les mêmes : il faut trouver quel objet pourra faire avancer l’histoire en agissant sur un autre objet ou en provocant un événement particulier. A partir de là, cela peut être très simple, ou bien franchement tordu. Sam & Max Save the World propose un niveau variable, avec des énigmes logiques qu’on peut trouver sans rester bloqué des heures ou sans être contraint de tenter un peu n’importe quoi « au cas où ce serait ça ». Si les épisodes 2 et 3 semblent même particulièrement simples, les suivants devraient toutefois donner satisfaction à ceux qui aiment se creuser la tête, car quelques passages ne sont pas si évidents que ça, et il va falloir être bien attentif à tout !

Bilan

On a aimé :
  • C’est drôle pour de vrai
  • Bonne durée de vie
  • Réalisation sympa
On n’a pas aimé :
  • Inégal entre les épisodes
  • Problèmes d’affichage des sous-titres
Ambiance unique

Sam & Max fait partie des jeux les plus chers du XBLA, et cela se justifie par une durée de vie conséquente et par une réalisation globalement haut de gamme. Jouer à Sam & Max fout la banane, on ne voit pas le temps passer et on se demande sans cesse quelle sera la prochaine surprise. Il y a bien les quelques points problématiques évoqués, mais c’est très insuffisant pour ne pas retenir avant tout le plaisir simple et direct que donne ce jeu. Il souffre toutefois d’une autre limite, inhérente au genre : une fois terminé, il y a peu de chances pour que vous le ressortiez, à moins que vous ne souhaitiez vous refaire une petite cure de dialogues savoureux.

Accueil > Tests > Tests Xbox Live…

Sam & Max : Save the World

Genre : XBL Arcade

Développeur : Telltale Games

Date de sortie : 17 juin 2009

1 reactions

jon1138

30 jui 2009 @ 19:48

aaaaah Sam&Max, que de souvenirs ! et ces nouvelles aventures sont tout aussi excellentes. Un très bon myen pour avoir des fous rires ! et 1600 pts ce n’est pas cher vu la durée de vie