Test - Ion Assault

«Et ion, et ion, petit patapon.» , - 1 réaction(s)

Dans la série « jeu du passé réactualisé », Ion Assault se pose là. C’est même bien loin dans le passé qu’il faut aller pour trouver le jeu original dont s’inspire ce nouveau titre XLA : il faut remonter jusqu’en 1979, quand Atari a sorti en arcade son hit Asteroïd. Trente ans, voilà qui ne nous rajeunit pas, reste à voir si le concept de ce jeu a aussi bien vieilli que le testeur qui vous parle.

Saloperies de cailloux

Dans Ion Assault, vous êtes aux commandes d’un vaisseau spatial perdu au beau milieu d’un champ d’astéroïdes. Ça vous apprendra à suivre aveuglément votre GPS, toujours prêt à vous envoyer dans des raccourcis qui n’en sont pas. Il n’est donc pas seulement question de passer, mais surtout de survivre en détruisant tous les astéroïdes. Et comme vous n’avez vraiment pas de chance, il se trouve qu’en plus les lieux sont infestés de vaisseaux qui n’ont comme but dans la vie que de vous faire la peau. Et dire que si vous aviez pris à droite, vous seriez déjà arrivé… Par-dessus le marché, vous n’êtes pas très armé. Vous pouvez seulement aspirer les particules qui vous entourent (les fameux ions) puis les relâcher brutalement pour en faire un rayon mortel. Quand vous détruisez un gros rocher, celui-ci se divise en plus petits que vous devrez détruire également pour tout réduire en miettes. Naturellement, divers bonus se trouvent dans certains astéroïdes ou bien sont transportés par des vaisseaux ennemis (enfin, « naturellement »… façon de parler). Le combat pour votre vie se déroule dans des environnements fermés, vus du dessus, et il vous faut détruire tous les astéroïdes pour passer au tableau suivant.

Jeu à l’ancienne avec du nouveau

C’est ce concept d’aspirer l’énergie avant de la relâcher (par une pression maintenue sur la gâchette) qui est la vraie nouveauté du jeu, et qui lui donne un rythme intéressant. Alors que la difficulté se corse très vite, on apprend à se positionner dans le terrain de jeu pour aspirer le plus vite possible les ions.

De même, impossible de s’en sortir sans une bonne maîtrise des bonus : certains sont passifs et améliorent les capacités du vaisseau (qui peut par exemple aspirer plus vite l’énergie, ou être doté d’un bouclier), d’autres sont plus agressifs et peuvent vous permettre de lancer une grenade attirant tout ce qui est sur l’écran. Il faut jongler de l’un à l’autre, être rapide et avoir l’œil. Sur une base simple, le gameplay prend vite du volume et donne lieu à des parties frénétiques. Les amateurs de scoring vont être aux anges, car pour faire un bon score, il faut enchaîner, ramasser tous les bonus et ne jamais s’arrêter : le doute n’est pas permis, ceux qui feront des gros scores ne les feront pas par hasard, cela nécessitant pas mal d’adresse. Le tout est soutenu par une réalisation très colorée qui vous fera immanquablement penser au classique Geometry War. Dans le genre, c’est d’ailleurs plutôt réussi, avec des effets de particules très bien rendus et agréables à l’œil. L’effet pervers de ces écrans psychédéliques est que ce n’est pas toujours très lisible, tant l’écran est surchargé. A plusieurs joueurs (en coopération ou en opposition, en local ou en ligne), c’est encore pire, et rapidement on ne voit plus trop ce qu’on fait. Les quelques parties que j’ai faites m’ont vite refroidi, et je suis revenu au solo de suite.

Si la prise en main est agréable, le jeu montre pourtant bien vite des limites causées par des choix étranges.

En premier lieu on n’utilise pas le stick droit pour donner la direction du tir (comme dans Geometry War), mais pour tourner le vaisseau dans le bon sens avant de tirer. Si on peut s’y habituer, c’est loin d’être intuitif : vous serez amené à aller à gauche pour tirer à droite et inversement. Si encore la forme du vaisseau était parlante, comme c’était le cas sur le jeu d’origine (on dirigeait un triangle), cela serait jouable, mais notre navire ne ressemble à rien, et dans le feu de l’action il n’est pas évident de savoir s’il est dirigé vers le haut ou vers le bas ! Enfin, le jeu m’a semblé vraiment difficile, avec une adversité augmentant très vite, de façon peu progressive. Peut-être est-ce moi qui ne suis pas bon, mais j’ai trouvé ça décourageant. Le gameplay n’étant pas varié, j’avoue qu’une fois ce test rédigé, je n’y retournerai sans doute jamais.

Bilan

On a aimé :
  • Un gameplay simple et efficace
  • Jolie réalisation
On n’a pas aimé :
  • Répétitif
  • Le style psychédélique peut rebuter
  • Maniabilité discutable
Pour un public averti

Bien réalisé, Ion Assault souffre de défauts importants qui font qu’on ne peut pas vraiment le conseiller : le XLA propose pour le même prix des jeux d’un excellent niveau, bien supérieurs à celui-là. Pourtant, difficile de le rejeter en bloc, car il pourrait bien grandement satisfaire un public bien précis, celui des joueurs perfectionnistes qui cherchent à atteindre les cimes des gros scores. Pour eux, le jeu offrira un véritable challenge. Fluide et joli, il sera agréable à jouer pour ceux capables de le dompter. A vous de voir si vous faites partie de ce type de joueurs.

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Ion Assault

Ion Assault

Genre : XBL Arcade

Editeur : Black Inc.

Développeur : Coreplay Games.

Date de sortie : Eté 2009

1 reactions

Rapace66

02 oct 2009 @ 21:23

bof bof la démo...