Un jeu de rôle dans la collection Xbox live arcade, voilà qui est peu banal. Traditionnellement, ce type de jeux est doté d’une grosse durée de vie, de nombreux lieux à visiter et de dialogues multiples. Comment tout cela a pu rentrer dans les 500 Mo d’un jeu XBLA ? Par magie sans doute…
Des fées et des hommes
La magie autrefois puissante est peu à peu tombée dans l’oubli, rejetée par les hommes. Les créatures mythiques, vouées à la disparition, se sont réfugiées dans des univers parallèles pour chercher la quiétude, mais là aussi quelque chose cloche, chaque univers étant en danger. C’est ce qui a conduit Obéron, roi de la magie, à vous réveiller de votre stase pour que vous résolviez tout ça. Après une phase de personnalisation où vous pourrez choisir votre sexe (homme ou femme, pas longueur, bande d’obsédés) et votre apparence, il ne vous restera plus qu’à trouver des partenaires d’aventure pour tout arranger en deux temps trois mouvements, comme seuls les vrais héros savent le faire.
Quatre (petits) univers, autant de problématiques à résoudre, et une petite dizaine d’heures plus tard, vous serez le grand vainqueur de cette histoire.
Le monde décrit est d’un classicisme éprouvé, mêlant les différentes mythologies pour un résultat banal mais efficace. On croisera donc des sirènes, des trolls, des fantômes et des fées, soit exactement ce à quoi on pourrait s’attendre. Les mondes visités, eux, font preuve d’une certaine originalité et sont variés, puisqu’à part le monde d’origine, qui est juste une île « normale », vous évoluerez à Yggdrasil et son arbre géant qui est une sorte d’immeuble champêtre, autour du navire fantôme le Hollandais volant, ou bien dans une ville nichée sur le dos d’un scarabée géant se promenant dans le désert. Que ce soit vous ou vos compagnons, tout le monde vole, et il est très plaisant de se promener un peu partout, sans entraves, et avec pratiquement aucun bug de collision. Cette sensation de liberté, bien réelle, est d’ailleurs un bon point pour le jeu : ce principe permet d’utiliser les décors dans toute leur hauteur, ce qui donne un résultat particulièrement réussi dans le monde de l’arbre géant.
Vos associés seront deux que vous choisirez parmi tous ceux que vous rencontrerez et sont de dignes représentants de cet univers patchwork : un Troll, un pirate, un bébé dragon… En pratique, il faudra résoudre des quêtes très basiques, consistant dans l’ultra majorité des cas à récupérer un objet ou bien à aller parler à quelqu’un. Cela se traduit par de nombreux allers-retours, raccourcis du fait que chaque univers est tout petit avec bien peu de protagonistes. Le tout sera agrémenté de combats au tour par tour eux aussi redoutablement classiques. Chaque personnage dispose de points d’action et les dépense en lançant des sorts d’attaque ou de défense, ou bien en avec une attaque physique ou en utilisant un objet. Plus le sort ou l’attaque est puissant, plus cela consomme de points d’action. Comme d’habitude, les éléments eau/feu/air/terre sont mis à contribution pour un semblant de stratégie. Banal en tous points, ce petit système présente toutefois l’avantage de fonctionner correctement et de ne pas être un frein au jeu.
Les points d’expérience gagnés permettent de passer des niveaux et donc de choisir de nouveaux sorts. Comme c’est un jeu de rôle, on peut aussi équiper son personnage comme bon nous semble, mais seulement lui, nos associés se débrouillant seuls, demandant juste une fois de temps en temps quel est le sort qu’ils devraient apprendre. Enfin, pour être complet, ce que vous direz aura des conséquences sur vos relations avec les autres, qui vous aimeront plus ou moins. Enfin, en théorie, car j’avoue ne pas avoir bien vu ce que cela pouvait changer.