L’ours et le piaf les plus déjantés de l’univers vidéoludique sont de retour dans leur deuxième aventure nommée Banjo-Tooie initialement sortie sur Nintendo 64. Armés de leur humour cinglant et accompagnés par un panel d’alliés conséquent, ils vont repartir sur le front pour venger Bottles qui a eu un petit accident de mort suite à la libération de l’horrible Gruntilda. Vont-ils y perdre des plumes ?
Plumé
Le jeu commence sur une longue introduction narrant l’escapade de Grunty de son trou, grâce à deux de ses compères, ainsi que la présentation de leur plan machiavélique pour lui faire reprendre son apparence d’antan. Faut dire qu’après deux ans coincée sous un rocher, il ne lui reste même plus la peau sur les os… Durant cet évenement, Bottles, alors qu’il était en train de ne pas tricher aux cartes avec Banjo et Kazooie va avoir un petit accident létal imminent. Du coup, vous allez devoir retourner apprendre la vie à la vieille sorcière ainsi qu’à ses petites camarades. Au programme, une fois pad en main pas de réel changement si ce n’est une plus grande fluidité dans l’enchaînement des actions, évitant ainsi plus facilement la perte de santé abusée.
On se retrouve avec la panoplie de mouvements complète du premier opus. Mais à cela viendront se rajouter de nouveaux mouvements tels que l’attaque perceuse, la possibilité de monter aux murs, ou d’autres mouvements propres aux nouvelles transformations que vous propose le jeu. Vous pourrez également contrôler durant quelques moments Mumbo, le sorcier qui vous aidera à débloquer certains passages des nombreux niveaux. Mais la nouveauté la plus remarquée est la possibilité de se séparer de son compère et de les incarner séparément pour profiter de nouvelles actions inédites.
Déplumé
On regrettera le fait que cette fonctionnalité ne soit pas plus exploitée que ça, et en devienne finalement assez anecdotique. Et au final, on a cette impression durant tout le jeu sur beaucoup d’aspects. Les nouveaux mouvements sont juste des upgrades des anciens (nouveaux types d’œufs, de chaussures…), les niveaux, bien que plus techniques, manquent de fun, les transformations ne servent qu’à débloquer une voire deux pièces de puzzle par monde, les challenges pour remporter chaque pièce deviennent carrément ennuyeux. Et ce ne sont pas les nouvelles phases à la première personne, carrément imprécises, et éparpillées à de rares moments, qui vont renouveler l’intérêt. Ne vous méprenez pas. On parvient à s’amuser dans le jeu, mais largement moins qu’avec le premier opus. Sans compter la même caméra, toujours aussi capricieuse que dans le premier opus, qui vous coûtera quelques plumes lors de vos actions.
L’aspect graphique reste de la Nintendo 64 remise au goût du jour sauce HD. Et même si l’ensemble fait un poil vieillot, ce n’est pas pour autant repoussant. Et pour cela, on peut remercier le design très coloré du soft. Les musiques ont toujours autant de charme et accompagnent vos péripéties avec un entrain plus qu’encourageant.
Bilan
On a aimé :
- L’ambiance sonore.
- L’univers coloré.
On n’a pas aimé :
- Les nouveautés restent anecdotiques
- La caméra horripilante.
- On ne s’amuse pas vraiment autant que ce qu’on pouvait espérer
Emplumé ?
Banjo-Tooie est le genre de suite dont on ne peut qu’être déçu si on a aimé le premier opus. La faute à un manque flagrant d’ambition pour renouveler l’expérience. On se retrouve ainsi avec des nouveautés qui frisent l’anecdote en n’étant pas exploitées. On obtient au final, un jeu de plateformes correct, techniquement supérieur à son prédécesseur, mais qui ne renouvelle pas la flamme qui habitait ce dernier. Mais les fans de plateformes 3D devraient quand même passer un bon moment avec Banjo Tooie.
