Banjo Kazooie

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Récemment revenus sur le devant de la scène, l’ours et le piaf de Rare se la jouent remake en débarquant dans un jeu XBLA proposant leur première aventure qui avait eu lieu sur la planète Nintendo 64. Rappelez-vous, c’était le premier jeu de plate-formes de Rare et à l’époque il avait fait pas mal de bruit. Banjo et Kazooie arriveront-ils à sauver Tooty ?

Double Team

C’est ainsi que l’on se retrouve, la manette en mains, dans les chaussures de Banjo, un ours flemmard qui dort toute la journée. Déjà ça commençait bien, nous avions déjà un point commun. Par un bel après-midi ensoleillé, alors que vous entamiez votre deuxième tour d’horloge de sommeil d’affilée, Tooty, la soeur de Banjo, vient vous rendre visite pour que vous alliez vous promener tous les deux. Ni une ni deux, la sorcière Gruntilda vient la kidnapper espérant être enfin la plus belle grâce à sa machine qui aspire la beauté. Et pourtant, tout le raffut provoqué par le kidnapping et les cris de détresse de votre sœur et de Bottles, la taupe, ne vous dérangeront pas dans votre divin repos. Heureusement que vous vous réveillez enfin après de multiples contusions dues à votre amie volatile installée confortablement dans votre sac à dos. Mais il est trop tard, la sorcière a emporté votre sœur dans son manoir. Il ne tient qu’à vous d’aller la sauver. Mais d’abord, entraînement ! C’est ainsi que Bottles vous expliquera au travers d’un tutorial comment effectuer les actions de base de vos deux héros. Ça y est ? Vous avez appris à botter les fesses des méchants et à sauter ? Parfait, direction : le manoir de la Gruntilda !

Double Détente

Le jeu se présente donc comme un jeu de plate-formes 3D, comme la Nintendo 64 savait en proposer : une aire de jeu libre, des objets à collecter pour pouvoir progresser et plein de choses supplémentaires. Vous devrez traverser les mondes du manoir tout en récoltant des pièces de puzzle (10 par monde, ainsi que 10 dans le manoir en lui-même), des notes de musique (100 par monde), des alvéoles supplémentaires (vous octroyant de précieux récipients de vie dès que vous en rassemblez 6), des Jinjos (une espèce d’oiseaux colorés), des crânes Mumbo, des plumes rouges, des plumes dorées, et enfin des œufs. Bien évidemment tout n’est pas forcément vital, puisque les œufs serviront de munition, les plumes rouges vous permettront de voler, les plumes dorées vous rendront invincible. Mais avant tout ça, il faudra avancer en remplissant les tableaux de pièces de puzzle qui vous ouvriront les divers mondes, ainsi que récupérer assez de notes de musique pour ouvrir les portes du manoir. Découvrir tous les mouvements secrets du jeu que Bottles pourra vous apprendre dans sa taupinière ne sera pas du luxe, loin de là ! Même si le jeu se trouve être relativement facile, il n’en n’est pas moins épique ! Vous pourrez donc avec votre duo : sauter, double-sauter, planer, voler, frapper, exécuter une roulade, piquer du nez, sprinter, effectuer une attaque charge contre le sol, faire un saut flip-flap, vous reposer sur les pieds plus rapides et stables de Kazooie, vous permettant de gravir des pentes raides... C’est donc accompagné d’humour que vous vous baladerez le long des mondes. En effet, tout est fait pour faire sourire le joueur, avec notamment les dialogues qui ne sont composés que de vacheries. Vous serez également l’auteur de quelques situations cocasses (embêter le pauvre dromadaire, parler à la cuvette des toilettes...).

Double Trouble

Techniquement parlant, le jeu est du jeu Nintendo 64 mis au goût du jour pour la HD que propose la 360. En clair : ça ne pixellise pas et c’est propre. Ça ne va pas plus loin, vu que les polygones sont très anguleux, mais cela se laisse regarder grâce aux couleurs chatoyantes que propose le soft. Côté jouabilité, c’est de la Nintendo 64, donc nickel ... pour de la manette Nintendo 64. En effet, on constate quelques soucis de commandes combinées qui font un peu n’importe quoi. C’est probablement dû à la foultitude de mouvements disponibles, mais c’est assez agaçant, puisque cela peut coûter la vie. Et la caméra ne vient pas arranger les choses. Cette caméra très capricieuse qui rendra les passages de plate-forme encore plus délicats. S’il y avait un point à soigner, c’était celui là encore plus que les graphismes. Bien évidemment, on peut la remettre derrière le personnage, ou la déplacer tout autour de Banjo, mais là encore, à quelques endroits, on se retrouve bien embêté avec une vue forcée. C’est bien dommage, puisque c’est le seul point noir dans ce petit jeu fort sympathique aux musiques endiablées qui collent bien aux mondes. Petite mention spéciale d’ailleurs aux transitions de la musique en fonction de l’endroit du manoir où l’on se trouve. Et même s’il s’agit de petites mélodies basiques, elles resteront ancrées dans votre mémoire bien après les quinze heures de jeu que demandera le soft pour être achevé. Quinze heures peuvent sembler peu. Le jeu étant dans son ensemble facile, voir très facile, seuls les deux derniers mondes (dont le dernier étant un quizz sur tout le jeu, soyez donc attentifs !) et le boss du jeu vous donneront un peu de fil à retordre. En dehors de ça, c’est du gâteau.

Double Impact ?

Banjo Kazooie est un bon jeu, mais qui souffre de lacunes de jouabilité et de caméra qui auraient pu et dû être corrigées pour en faire un come-back fracassant. Au final, seuls les fans qui n’ont plus leur Nintendo 64 (les fous !), et les accros de jeux de plate-formes seront pleinement satisfaits. Les autres sont encouragés à se lancer dans l’aventure en toute connaissance de cause, parce qu’au final, Banjo Kazooie est probablement le jeu qui a entrainé l’univers du jeu de plate-formes 3D là où il est aujourd’hui, et on l’en remercie.

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Banjo Kazooie

Genre : XBL Arcade

Editeur : Rare

Développeur : 4J Studios

Date de sortie : 03/12/08