Les free to play, encore timides sur consoles, sont légion sur PC et mobiles. Airmech Arena n’est rien d’autre que le portage d’Airmech, sorti sur PC il y a maintenant deux ans. Le jeu est pratiquement identique, et n’est donc pas une nouveauté. Il fait pourtant figure de véritable originalité sur Xbox 360. Comme c’est gratuit, tout du moins au début, autant le télécharger pour s’y essayer.
A la croisée des genres
Finalement assez simple à jouer, Airmech Arena l’est nettement moins à expliquer, tant il puise son gameplay dans différents types de jeux. Fondamentalement, l’objectif est de détruire la base qui est en face, sur une carte définie. En pratique, on dirige un mecha qui peut se déplacer sous forme robotique ou sous forme d’avion (ROBOTEEEEEECH…euh…excusez-moi). On peut faire le job soi-même, et attaquer nos adversaires par la voie des airs ou directement au sol. C’est donc un bon vieux jeu de shoot ? Pas vraiment…
En effet, il faut se rendre maître de bases dans lesquelles on pourra produire des troupes qu’on placera où on le souhaite en les transportant en robot. Comme vous vous en doutez, ces troupes variées (véhicules, fantassins plus ou moins lourdement armés, etc…) peuvent attaquer le camp adverse, ou bien défendre le vôtre, empruntant beaucoup aux mécanismes des tower defense. Très vite, on utilise son robot à 80% de son temps pour déplacer des unités. Donc c’est un tower defense d’action ? Pas vraiment…ou plutôt pas seulement.
Evidemment, troupes, robots et capacités spéciales ne sont pas gratuites et coûtent des crédits. Et bien entendu, on n’en gagne pas si facilement que ça. La façon dont on les dépense est donc capitale, et donne une dimension stratégique évidente au jeu. La gestion des troupes conditionne clairement le résultat…Un peu comme dans un RTS ! Au passage, soulignons tout de suite un excellent point : bien que tout puisse être payé avec des espèces sonnantes et trébuchantes, Airmech Arena est parfaitement jouable sans débourser un centime. Le test a été réalisé sans que la main ne soit mise à la poche, et s’il est évident qu’on gagne du temps en payant, on ne se retrouve pas pour autant à la rue quand on ne le fait pas.
Cette fois, on a une image plus précise du jeu : c’est donc un jeu d’action-défense stratégique en temps réel.
Malgré la grande quantité d’options et de choix possibles, le gameplay s’avère très simple et bénéficie d’une excellente interface. Le jeu en solo fait office de tutoriel, avec au passage une adversité très basique due à une IA bien faiblarde.
Peu importe, il est surtout là pour qu’on prenne le jeu en main. Après quelques heures, malgré la somme de choses à faire, on constate avec plaisir que tout se maîtrise avec beaucoup d’aisance. La réalisation, de bonne facture avec des graphismes relativement simples mais très clairs et agréables à l’oeil, aide à la fluidité du gameplay en limitant la confusion quand beaucoup d’unités sont déployées. Quand on est prêt, c’est bien entendu en ligne que ça se passe.
Conçu pour le live
Deux modes de jeu sont proposés. Dans le premier, c’est la coopération qui est mise à l’honneur, contre une IA cette fois un peu moins stupide. Se répartir les tâches est un véritable plaisir, et les parties sont très agréables. Mais c’est le PvP (player versus player) qui est la substantifique moelle du jeu. De 1 contre 1 à 3 contre 3, le fun est au rendez-vous : quand on est seul contre un adversaire, le stress est permanent, et quand on est 3, les retournements de situation s’enchainent et débouchent souvent sur des affrontements épiques et mémorables. Rien de tel que de devoir rusher pour venir soutenir un allié en peine pour défendre une base… et se rendre compte, alors que la bataille semble tourner en notre faveur, qu’un sournois adversaire a organisé une attaque massive de l’autre côté de la carte pour prendre un avantage décisif. Et oui, ça sent le vécu. Les possibilités sont tellement nombreuses que les parties ne se ressemblent pas, pour un plaisir renouvelé à chaque fois. Attention toutefois, il y a des joueurs redoutables en ligne, et il est bon d’analyser chaque défaite pour s’améliorer. La différence de niveau entre joueurs qui paient pour progresser plus vite et les autres est réelle, mais le jeu ayant une grande dimension stratégique, elle ne rend pas les parties injouables, loin de là. On regrettera surtout le seul véritable point faible technique de ces parties : un lag omniprésent un peu frustrant, même si sa « constance » fait qu’on en prend finalement assez vite l’habitude.