Kill the orcs ! Slay the orcs ! Destroy the orcs !
Et force est de constater que la magie opère toujours même 20 ans plus tard. La force de la 2D est de proposer des graphismes intemporels. Même si l’animation est loin des canons actuels et que les modèles bitmap pixellisent pas mal sur nos gros écrans HD, les différents filtres proposés par Capcom vont permettre à tous les joueurs de ne pas être trop regardants sur l’artistique. Les deux jeux dégagent encore une atmosphère enivrante et proposent des décors variés à défaut d’être travaillés. On préviendra juste que Shadow over Mystara est la suite de Tower of Doom et qu’à ce titre il réutilise énormément de modèles de créatures tout en proposant une aventure beaucoup plus riche et ciselée que celle de son aîné.
Le petit groupe de Tower of Doom, l’elfe, le guerrier, le nain et le clerc se voit renforcé par la présence d’un mage et d’un voleur. Les différences ne s’arrêtent pas là, vu que Shadow over Mystara hisse le gameplay à un tout autre niveau. Chaque classe dispose d’une capacité qui lui est propre : le nain pourra récupérer plus d’or et d’objets des coffres, le voleur disposera du double saut, le guerrier pourra s’équiper de deux armes, une dans chaque main par exemple. Chaque classe possède aussi son propre panel de coups en dehors du socle commun. Les règles de base sont respectées au niveau de l’équipement autorisé, le clerc ne pourra pas s’équiper d’armes tranchantes, seuls l’elfe et le mage pourront utiliser les sorts, etc...
Mystara regorge aussi de secrets qui lui confèrent une excellente rejouabilité en plus de son mode coopératif. Certains embranchements, par exemple, ne pourront être pris que lorsque vous aurez telle classe dans votre équipe, quelques coffres seront inaccessibles si l’on n’actionne pas certains mécanismes cachés ou si l’on ne dispose pas des capacités appropriées. Le sort ultime du jeu ne pourra être déclenché qu’à quatre joueurs dans l’équipe et en respectant certaines conditions ! Mystara se hisse sans mal comme l’un des beat them all les plus riches et les plus inventifs sortis dans les années 90.
On ne pourra pas reprocher à Capcom de ne pas avoir travaillé l’écrin de sa petite pépite même si les coquilles dans la traduction française sont légion. Les nouveautés et le plaisir de jouer feront vite oublier les 1200 Mpts demandés. Outre les traditionnels succès, Mystara et Tower of Doom proposeront quelques défis à accomplir dans le jeu, comme tuer un certain nombre de créatures ou utiliser telle technique. Ces défis accomplis vous feront gagner des joyaux qui pourront être utilisés afin de débloquer des artworks de l’époque, des documents issus de la borne d’arcade et même d’acheter des règles maisons comme un Time Attack, un mode triche, des clés illimitées et j’en passe.
De quoi relancer encore l’intérêt du jeu et pousser le joueur à s’essayer à toutes les classes avec des amis en local ou en réseau via le live. Le jeu réseau souffre malheureusement d’un lag assez prononcé si la connexion de nos camarades de jeu n’est pas assez solide. Le jeu avec un magicien peut aussi s’avérer très frustrant vu que chaque sortilège est accompagné d’une petite animation qui met en pause le jeu, à un niveau élevé le mage peut en lancer une bonne dizaine d’affilée ce qui nuit pas mal au rythme. Ce problème est plus prononcé dans Shadow over Mystara que dans Tower of Doom. Les plus acharnés pourront tenter de terminer leur collection de tous les objets disponibles dans le jeu, certains s’avèrent particulièrement retors à obtenir ! On ne pourra pas finir ce test sans signaler l’excellente bande son de Shadow over Mystara