Après un Tom Clancy’s : H.A.W.X. plutôt pas mal qui avait placé la barre assez haut en termes de réalisation, Ubisoft récidive avec ce qui aurait dû être une suite réussie. Analyse d’un ratage à haute altitude.
Solitude à haute altitude
L’aéronautique n’est pas vraiment un genre très développé sur console alors que tout le monde ou presque a rêvé un jour de piloter un de ces aigles de fer, des avions capables de voler à des vitesses folles, enchaînant des figures hors du commun... Un truc bien classe que le succès de Top Gun ne pourra jamais contredire. Malheureusement, cette petite part de rêve semble bien difficile à retranscrire dans un jeu vidéo. Quelques essais ont été plus au moins réussis avec les années mais le haut niveau du jeu vidéo n’a jamais été atteint, et ça ne sera pas encore pour cette fois.
Si, comme 90% des joueurs, vous commencez par la campagne solo, c’est là que vous allez être le plus déçu. Celle-ci est une succession de missions sans aucune originalité (s’il vous plaît, arrêtez ces missions au milieu des canyons vues et revues) et bien répétitives : vagues d’avions ennemis, vagues d’ennemis au sol, vagues d’avions ennemis, vagues d’ennemis au sol, etc. On garde donc un goût amer, celui de l’ennui, accru par une absence totale de sensations. D’autant plus que la mise en scène et le scénario n’aident pas non plus à rentrer dans le jeu. On voit bien que le studio a fourni un petit effort depuis Hawx 1 mais tout reste d’un classicisme et d’une platitude dignes d’un bon gros nanard. Et la déception ne s’arrête pas là puisque de nombreux bugs couronnent le tout. Il est par exemple très intéressant de voir par moment les Mig russes utiliser involontairement la MHD (une technologie encore non maîtrisée qui permettrait grâce à la création d’un puissant courant électromagnétique de propulser et de freiner un corps d’une vitesse de 0 km/h à plusieurs milliers en quelques secondes). Un phénomène qui devient vite énervant pour cibler les dernières cibles d’une mission.
On pardonne facilement quelques écueils aux éditeurs lorsqu’ils ont le courage de nous proposer une nouvelle franchise mais une suite se doit de proposer un niveau bien supérieur, c’est à ça que l’on s’attend lorsque l’on passe à la caisse dépenser 65€.
Ici, les quelques ajouts (intéressants sur le papier) ne permettent malheureusement pas de redresser le niveau du mode solo, et c’est même plutôt le contraire. Les atterrissages et les décollages sont un plus indéniable dans le jeu mais tellement indispensables qu’on s’étonnait à l’époque dans Hawx 1 qu’un jeu d’avion oublie de gérer ces paramètres, de même que le ravitaillement en vol. Et là encore, pourquoi se contenter du minimum sur la question alors que le jeu propose des F35 et des Harriers, des avions qui utilisent une technologie spécifique assez incroyable qui leur permet d’effectuer des décollages et des atterrissages verticaux.