Aboule le fric !
Le reste du système de combat est assez classique, puisqu’à base d’endurance, coups puissants, coups rapides, roulades pour esquiver... D’ailleurs en parlant d’esquive, vous pourrez en profiter pour échapper aux combats, à la civilisation et apprécier la bande sonore vraiment réussie. Quand vous êtes en forêt, vous avez vraiment l’impression d’être en forêt, les oiseaux gazouillent, l’eau clapote. Quand vous êtes sur un champ de bataille, les cris de rage des soldats résonneront jusqu’aux profondeurs de votre cortex auditif. Dans les villages, le quotidien sera animé par ses habitants. Les dialogues ne sont pas en reste, puisque dans l’ensemble, ils sont réussis aussi bien dans le jeu d’acteur entièrement en français qu’en qualité textuelle. Mais ce sera plus la cruauté dans la verve et les phrases très crues qui auront toute votre attention puisque les injures, insultes, provocations se multiplieront tandis que les remarques sexuelles iront bon train. Le tout collant bien évidemment aux situations visuelles aussi violentes que sexuelles, aussi féériques que dramatiques. De quoi provoquer un orgasme auditif et visuel tant par sa richesse que par son manque total de retenue, puis à provoquer un arrêt cardiaque ou une syncope si vous êtes du genre à vous outrer pour un rien. Les musiques, elles, se font très très discrètes, au point de se demander une fois la console éteinte, s’il y en a vraiment en dehors des tavernes. Mais le reste de la bande sonore fait tellement bien son office qu’au final on s’en moque.
La narration, quant à elle, est relativement fluide, quoi que perfectible. Vous aurez pour chaque quête un indicateur textuel d’objectif qui vous rappellera ce que vous devez faire, accompagné la plupart du temps d’un marqueur d’objectif sur votre mini-carte. Et étant donné que les environs de chaque acte sont très vastes, elle vous sera bien utile. On regrettera devoir par moments chercher soi-même un personnage en particulier, même si déjà rencontré, parce que ce con se déplace dans les environs et que l’objectif n’est pas indiqué sur la mini-carte. Cela se transformera dans certains cas en cache-cache avec quelqu’un qui n’est pas caché et qui est visuellement anodin. Les quêtes se mettent à jour à chaque étape et sont suffisamment bien détaillées pour laisser le joueur à l’écart du jeu quelque temps afin de lui permettre d’y revenir sans perdre d’information essentielle. L’histoire, sans tomber dans le cliché de l’amnésie ouin ouin, est pleine de rebondissement, ou peut être convenue en fonction de vos envies et de vos décisions. Mais rassurez-vous, la cohérence de l’ensemble reste toujours d’actualité. Le jeu s’offre le luxe d’offrir aux joueurs quelques phases d’infiltration où discrétion sera le mot d’ordre. Malheureusement, l’argent ne fait pas tout puisque ces phases sont plutôt ratées, le personnage n’offrant pas de réelles possibilités dans le domaine. Il peut certes se plaquer contre une surface et assommer des gardes en plus de devoir faire attention à ne pas cogner contre certains éléments du décor (bouteilles, seaux...), mais cela n’ira pas plus loin et vous vous ferez rapidement repérer, souvent sans aucune raison, engageant des combats bien moins discrets rameutant la garde.