Test - The Elders Scroll IV : Oblivion

«L’aventure avec un grand A» , - 0 réaction(s)

Nouvel épisode de la saga Elder scrolls, depuis son annonce, Oblivion n’a pas été avare en screens et en vidéos, attirant les regards et les envies jusqu’à sa sortie qui a été un véritable succès commercial. Pour ceux qui n’ont pas encore craqué, voici donc le test d’un jeu d’exception.

Il était une fois…

Alors que vous êtes en prison, par le plus grand des hasards, vous assistez l’empereur dans sa fuite…avant d’assister à sa mort. Agonisant, il vous confie la mission de retrouver son fils, seule personne capable de stopper la menace qui s’abat sur l’Empire. Un peu partout, des portes dimensionnelle apparaissent et permettent aux créatures d’Oblivion de venir envahir le monde…

Bref, en gros, la même histoire que d’habitude ! Pas vraiment original, c’est le moins qu’on puisse dire, le scénario du jeu est pourtant très bon. Pas à cause de son histoire, mais grâce à son déroulement. La trame principale est pleine de quêtes relativement variées, qui s’enchaînent avec naturel et qui nous immergent dans ce monde, toujours plus profondément. Le travail fourni par Bethesda n’a peut-être pas été de chercher à tout prix une histoire inédite, mais plutôt de chercher la meilleur façon possible de la raconter. Et ils y sont largement parvenus. Ce n’est pas dans l’originalité de l’histoire que se trouve la force d’Oblivion, mais plutôt dans tout le reste !

Je suis un homme libre !

Et la première chose qui frappe, c’est la formidable impression de liberté donnée par le jeu. Dès le départ, la création du personnage laisse un panel de choix considérable qui assure qu’il n’y aura pas deux joueurs identiques. De même, la progression du personnage se fait de façon naturelle, les habilités augmentant au fur et à mesure qu’on les utilise.

Dans le déroulement du jeu, une multitude de quêtes, facultatives, s’ajouteront à la liste. Des quêtes variées, voir contradictoires, qui auront parfois une réelle influence sur le déroulement de l’histoire principale, faisant de vous un guerrier, un voleur ou même un vampire ! Suivant la moralité que vous avez décidé de suivre, vous irez plus vers certaines quêtes que vers d’autres.

La liberté, c’est également l’espace, et on peut dire qu’Oblivion est là encore excellent. Le terrain de jeu est immense, et au fur et à mesure qu’on se promène, on croise sans cesse des ruines, des temples, des mines, etc…Avec à chaque fois la question qui se posera au joueur : « Vais-je explorer cet endroit, par curiosité, ou dois-je continuer mon chemin ? ». Quand on cède à la curiosité, on peut ainsi se retrouver à explorer une mine gigantesque et y passer une heure !

Enfin, cette sensation de liberté est renforcée par l’impression de vie qui se dégage du jeu. Dans les villes, il n’y a pas encore danger de surpopulation, loin de là, mais les PNJ sont nombreux, ont tous des personnalités différentes, tous des choses à dire, et ne sont pas juste là pour attendre qu’on leur parle. Ils vaquent à leurs occupations, se parlent, vont faire des courses, etc…Le monde ne gravite pas autour du personnage, comme dans la majorité des jeux de rôle, mais le personnage est un élément de ce monde. Une nuance qui fait toute la différence et qui renforce la sensation d’immersion dans l’Empire. Ici, on peut prendre n’importe quel objet, en faire ce qu’on veut, parler à n’importe qui, ouvrir n’importe quelle porte…

A noter qu’un système de quêtes prioritaire permet de toujours savoir où on en est, et « aide » le joueur à retrouver le droit chemin quand il s’est un peu perdu au milieu de trop de quêtes commencées. Tirant les leçons des classiques jdr où le joueur pouvait un moment donné ne plus trop savoir que faire, Bethesda lorgne du côté des jdr Japonais, plus dirigistes, pour dessiner une trame de base simple qu’on peut suivre aisément.

Libre, d’accord, mais comment ?

Le personnage se manie comme dans un fps (une vue à la troisième personne existe, mais elle n’est pas du tout au point !), et le jeu a été clairement bien pensé pour être joué au pad. Toutes les touches sont donc utilisées avec ergonomie. On frappe avec la gâchette droite, pare avec la gauche, la tranche droite pour lancer un sort, la gauche pour prendre un objet. Y pour sauter, les autres boutons étant des raccourcis. La croix permet d’utiliser en raccourci 8 objets ou sorts, et en à peine une heure de jeu, on devient vite expert dans le maniement de notre héros, enchaînant les actions à toute vitesse. Dans les menus, les cartes sont bien pensées, et tout est accessible rapidement. En plus de ça, il y a de mini-jeux, pour forcer les coffres (celui-là je n’aime pas trop, peut-être parce que je suis un piètre voleur), ou pour convaincre les gens en fonction de leurs réactions.

Par rapport à l’épisode précédent, de nombreux défauts, et pas des moindres, ont été gommés. Il y a maintenant la possibilité de voyager automatiquement dans un endroit connu, les combats ont été largement améliorés (je vais y revenir), et les menus clarifiés. On peut naturellement fabriquer ses propres potions et également ses sorts (enfin, il paraît, moi j’ai un personnage qui ne s’intéresse pas à la magie, mais c’est ce que j’ai entendu dire dans les rues de la cité impériale).

Point important du jeu (et de tout jdr, en fait) : les combats. Ils sont ici en temps réel, et se jouent comme un jeu d’action. On frappe, on pare, on saute, on esquive, on se sauve, etc…Un bon manieur de manette peut donc toujours s’en sortir. A l’inverse, un joueur qui n’est pas très doué pour les fps aura peut-être un peu de mal. Pendant qu’on donne des coups d’épée ou qu’on se fait mordre par un zombie, tout le système de statistique du jeu se met en branle, et chaque impact, reçu ou donné, est modifié de façon transparente en fonction de la force, de la rapidité, de l’armure, etc…C’est donc un vrai jeu d’action, mais également un vrai jeu de rôle. Les combats sont vite intenses, et la jouabilité étant bonne, ils sont très agréables.

Et si on n’est vraiment pas capable de manier le personnage (en gros, si on est de mauvaise volonté !), il est toujours possible de baisser la difficulté, jusqu’à ce que les ennemis meurent tous en un coup de dague !

Ah ouais, quand même !

Tout ça, c’est très sympathique, mais est-ce pour ça que le jeu était tant attendu avant de sortir ? Bien sûr que non. Si il était si attendu, c’est parce qu’il a une allure folle ! Les intérieurs sont somptueux (en particulier les grottes), les extérieurs laissent le regard partir à perte de vue, la végétation est luxuriante, les PNJ sont très bien modélisés, tout comme les monstres, etc…Une vrais réalisation haut de gamme. Dans l’absolu, les graphismes n’ont rien d’incroyable pour une X360, mais ce qu’il l’est, c’est que cela soit aussi beau sur une telle étendue, avec autant de lieux et de personnes.

Alors histoire d’être complet, la technique n’est tout de même pas parfaite. En extérieur, les textures sont nettement moins riches qu’en intérieur (mais ça reste pas mal, qu’on soit bien d’accord !). L’intérieur des maisons de tout l’Empire se ressemble souvent. Les temps de chargements, bien que réduits à quelques secondes, existent bel et bien et sont fréquents, et, surtout en extérieur, on n’échappe pas à du clipping de temps à autre, ainsi qu’à des ralentissements.

Attention, je signale ces restrictions histoire d’être complet, mais ce n’est pas ça qui peut nuire au plaisir du jeu, et c’est loin d’être de vrais problèmes. L’ensemble dégage une superbe impression.

Enfin, je terminerais en parlant de la musique et des bruitages qui vont nous accompagner. Pour faire simple, je dirais qu’on a le droit à une BO du niveau des grands films d’aventures, tout simplement magnifique et envoûtante.

Bilan

On a aimé :
  • Le jeu est immense
  • Univers cohérent
  • Liberté totale
  • Musique magnifique
  • Classique instantané
On a pas aimé :
  • les temps de chargement
  • le clipping et les ralentissements
L’aventure, la vraie

Oblivion est un grand jeu. Un de ces jeux qui va devenir une référence, et qui va rester dans les mémoires des gamers. C’est un titre incontournable sur X360, à moins qu’on ne soit vraiment allergique au genre…et encore. Des heures et des heures de plaisir. Le jeu est terriblement addictif, et il est très difficile de lâcher la manette !

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The Elder Scrolls IV : Oblivion

PEGI 0

Genre : RPG

Editeur : Ubisoft

Développeur : Bethesda Softworks

Date de sortie : 21/11/06

Prévu sur :

PC Windows