Très attendu ce mois-ci, Rage est, on peut le dire, l’un des block-busters de cette fin d’année. Dans un futur pas si lointain, le monde est une fois de plus dévasté par un cataclysme à base de météorite et même pas de Bruce Willis pour nous sauver. Fort heureusement, vous faites partie des quelques chanceux qui ont pu être mis à l’abri de tout ça et vous avez décidé qu’il était temps de vous réveiller pour décrocher des mâchoires à coup de Wingstick (sorte de Boomerang découpeur de tête).
Le vif du sujet
Dès les première minutes, on s’évertue à nous démontrer que c’est bel et bien un jeu à la dure. Au diable l’introduction narrative, une vidéo et une attaque surprise et vous voilà dans un véhicule à tenter de sauver vos fesses. Comme si cette mise en abîme mouvementée ne suffisait pas, votre première mission sera d’effacer vos traces. Adieu histoire développée et contes bien ficelés, ici, en guise de scénario vous n’aurez qu’une succession de quêtes qui bien entendu apportent un sens à votre périple mais qui malheureusement ne vous expliquent rien. Que ce soit le pourquoi ou le comment, vous errez dans ces terres après un réveil difficile. Le plus énervant, c’est qu’au bout de quelques heures vous avez l’impression d’être le type à qui tout arrive par mégarde, mais il faut bien l’avouer sur ce point là Id Software récidive presque… Outre donc un scénario principal dilué au milieu de plusieurs quêtes, y compris des annexes, il faut avouer que le contexte est travaillé. Dans les villes, vous pouvez trouver de nombreux jeux pour vous faire de l’argent, voir même des courses histoire d’augmenter votre équipement motorisé et de flatter votre ego. Nous sommes donc dans un monde post-apocalyptique avec tout ce que cela implique : de la taule, du sable, beaucoup même, et des villes fantôme où vous sursautez à chaque bruit. Bethesda Softworks a vu les choses en grand et les étendues désertiques tout comme les nombreux repaires de bandes qui ont un intérêt visuel indéniable.
Attention derrière toi, c’est horrible !
Graphiquement, c’est tantôt la claque visuelle, tantôt la déception profonde. Pourquoi ? Eh bien les décors son très travaillés et ça fourmille de détails tous plus inutiles les uns que les autres, mais il arrive fréquemment de tomber sur des textures de très basse résolution. Suffisamment souvent pour que ça en soit frustrant, vous passez d’un paysage magnifique à un vendeur à la tête réussie mais au corps mal texturé. Pire, vous visitez une pièce fantastique et devez presser un bouton qui, lui, est limite un gros pixel rouge... Au final, non seulement on est déçu de s’en rendre compte, mais ça ne rend pas hommage au personnage et encore moins au moteur graphique. Toutefois, en faisant fi de ces problèmes récurrents, le tout rend tout de même très bien, il est complètement jouissif de se balader en véhicule dans ces décors post-apo et de voir votre machine perdre des morceaux ou encore soulever un nuage de poussière fort réaliste. La physique est bien gérée et certains effets lumineux sont hallucinants. Les missions vous emmèneront dans des endroits très différents les uns des autres mais se résumant à des couloirs bien pensés puisque travaillés au point de vous le faire oublier. La bande-son, quant à elle, est bien réussie et vous met dans l’ambiance de chaque lieu : stressante, oppressante dans certains cas, elle se calme en ville. Le doublage est réussi, sans pour autant être impressionnant, mais chaque personnage que vous rencontrez a son caractère et son intonation.