On n’arrête décidément plus les ninjas oranges, puisque Naruto revient encore cette année pour proposer la suite de ses aventures en jeu vidéo.
L’éternelle question de ce genre de titre qui va se poser naturellement dans vos esprits est : “Mais comment fait-il pour nous surprendre à chaque fois avec ses sous-titres de tests aussi inventifs que détonants et ces intros spectaculaires, même en Super-8 ?”.
Un ninja ne révèle jamais ses secrets afin de survivre.
Et ça tombe bien, parce que c’est justement de survie dont il est question dans ce nouveau Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 3.
This means WAAAAAR-tebayo !
Qui dit nouveau Naruto, dit nouvelle timeline. Ici c’est simple, puisque le jeu trace les aventures du plus survolté des ninjas depuis la défaite de Pain, là où le 2ème opus nous avait laissé, jusqu’à la destruction du masque de Tobi (anciennement connu sous le nom de Madara Uchiwa puis encore plus tôt dans l’aventure, sous le nom de Tobi, et qui en fait est... vous ne le saurez pas, ça spoile sinon) durant la 4ème Grande Guerre Ninja. Période à la fois compacte temporellement parlant, mais ô combien détaillée avec de nombreux affrontements.
Première déception : comme l’arc de la 4ème Grande Guerre Ninja est toujours en cours dans sa prépublication (les chapitres qui sortent hebdomadairement au Japon), on se retrouve avec une histoire légèrement modifiée au bout d’une douzaine d’heures de jeu en mode histoire, pour mettre fin à la guerre, ou plutôt la laisser en suspens (comme une trève). Cela signifie aussi que vous ne saurez pas quelle est la véritable identité de Tobi (moi je sais, nananèèèère !), ou encore les nombreux évènements poignants qui vont se dérouler.
Mais 12 heures de Story Mode, c’est pas mal déjà. Et c’est mieux lorsqu’on finit par conclure qu’après la partie scénarisée du jeu, on peut s’attaquer au story mode tel qu’on l’a connu dans les opus précédents (Generations ne compte pas) dans des aventures inédites. Vous pourrez ainsi, après avoir vécu ou revécu les passages les plus intenses du manga, vous atteler à diverses missions, requêtes, et autres tâches qui vous emmèneront au delà des 30 heures de jeu.
Au fil de vos balades dans ce mode, vous aurez le loisir de ramasser des rouleaux de parchemins, ou encore de les remporter durant des combats.
Ces parchemins, permettront de débloquer de nouveaux combats afin de retracer les évènements qui se sont déroulés avant la section choisie pour le jeu, ou de revivre le mode histoire afin d’opérer d’autres choix (sans influence sur l’histoire en elle-même, juste sur 2 ou 3 séquences annexes, et la difficulté des combats concernés). Et ceci sous forme de combats supplémentaires.
Ainsi, on a droit à un casting de choix avec près d’une centaine de personnages de toutes les époques, de toutes les contrées, certains s’offrant même le luxe de proposer plusieurs versions d’eux mêmes (certains ne sont que des costumes différents, mais pas dans tous les cas, heureusement !).
Vous bastonnerez donc avec les classiques Naruto, Rock Lee, Kakashi, Minato, Gaara, ou pourrez vous familiariser avec les Kages, leurs escortes, les jinchiuurikis, Mifune, et bien d’autres.
Malgré ce contenu très riche, le mode Story ne convainc pas. D’abord, durant toute la trame scénarisée, parce qu’on nous nargue avec des fonctionnalités auxquelles on ne pourra avoir accès qu’après avoir bouclé le scénario. Ensuite, parce qu’une fois qu’on y est enfin, on constate que tout se débloque assez en retard, perdant ainsi de l’impact, et du contenu qui aurait pu être finalement bien plus fourni, comme les correspondances, les niveaux d’amitié, la possibilité de composer une équipe libre, le mode survie...
Et sans compter le monde, qui bien que plus varié, est relativement restreint à visiter. Celui-ci nous offre un joli mini freeze à chaque nouvel écran (et les zones étant très petites, cela arrivera souvent).
Bref, vis à vis de ce qu’on nous a offert dans les précédents, cela fait un peu paresseux de la part des développeurs, et est décevant pour les joueurs.