Des monstres contre des aliens. Si ça c’est pas du pitch de série B bien bis ! Et pourtant c’est un dessin animé des studios Dreamworks destiné aux enfants. Désolé, il n’y a donc pas de gore ni de violence, mais plutôt des bons sentiments. Pas grave, le film (et donc le jeu) respecte les classiques du fantastique en lorgnant du côté de Godzilla, du Blob, de la créature du lac noir et de l’Attaque de la femme de 50 pieds ! De quoi flatter l’amateur qui s’amusera de voir avec quoi les enfants se distraient !
Nos amis les monstres
Si vous avez vu le film, vous constaterez sans surprise que le jeu en retrace les grandes lignes, en insistant sans doute plus sur l’évasion des héros que dans le long métrage où c’est plus vite expédié. On va donc incarner alternativement trois personnages proposant un gameplay totalement différent. Le chaînon manquant va bastonner tout ce qui passe à sa portée, et utilisera sa souplesse pour sauter un peu partout. B.O.B., de son côté, va nettement moins bastonner, mais beaucoup plus réfléchir à travers des casse-têtes qui ne la casseront pas trop. Enfin, Génormica va nous entraîner dans des courses en rollers (ou plutôt en « voitures qu’elle utilise comme des rollers ») pendant lesquelles il faudra éviter de se planter tout en esquivant les attaques sournoises dont elle sera victime.
Après que nos larrons, accompagnés du gros Insectosaure, ont fui une base militaire dans laquelle ils étaient retenus prisonniers, ils vont affronter les robots géants aliens pour sauver l’humanité et gagner la reconnaissance de tous. Comment ça je vous ai raconté la fin ?
La vraie bonne idée du jeu est cette alternance entre les personnages. Chacun propose quelque chose de différent, mais en soi extrêmement classique, avec environ aucune idée neuve à aucun moment. Pourtant, en passant de l’un à l’autre, on n’a pas le temps de s’ennuyer, et le lien entre les séquences fonctionne très bien, suivant une vraie logique narrative. L’ensemble donne un résultat rythmé et accrocheur, en réussissant presque à éviter une trop grande répétitivité.
Pas au point de s’en relever la nuit, tellement tout cela est déjà vu, mais c’est un bon moment qu’on passera manette en main. Le jeu a même le bon goût de s’achever en une grosse poignée d’heures, juste avant qu’on ne commence à en avoir marre. On pourra toujours prolonger un peu sa durée de vie en réussissant les défis proposés. Ceux-ci sont d’un intérêt très relatif à jouer, mais permettent de débloquer des améliorations pour les personnages, des images, et surtout des commentaires audio assez drôles qu’on entendra en rejouant la scène concernée, comme sur un DVD. Le regret vient de l’absence de niveaux en coop, qui auraient pourtant eu leur place dans un jeu avec ce concept. Si un deuxième joueur peut accompagner le joueur 1, accompagner sera vraiment le bon mot, puisqu’il se contentera de diriger un curseur pour tirer sur les ennemis. A oublier.