Pour connaître le planning des sorties de jeux de fin d’année, un bon moyen est de consulter les sorties cinéma de dessins animés, puisque chaque sortie est accompagnée de son adaptation vidéoludique. Avec son histoire de personnages de mythes qui combattent un odieux croquemitaine, Les Cinq Légendes comporte tous les ingrédients pour trouver sa voie sur nos consoles.
Voir, c’est croire
Pitch n’est pas seulement une brioche avec de la confiture dedans, c’est aussi le vrai gros méchant, celui qui souhaite le mal pour le mal. C’est le monstre tapis sous le lit des enfants qui les terrorise en contrôlant les ombres mouvantes, et qui tire sa force de leur peur et de leurs cauchemars. Les enfants ne pensent plus qu’à lui, et croient de moins en moins en tous les personnages mythiques et bienveillants. Ces derniers doivent donc réagir ! C’est ainsi que le Père Noël, le lapin de Pâques, le Fée des dents, le Marchand de sable et un petit nouveau qui devra faire sa place, Jack Frost, s’associent pour reconquérir la foie des enfants et botter les fesses du méchant Pitch. Heureusement que l’histoire se passe aux USA et non dans l’Est de la France, sinon on aurait eu le droit à Saint Nicolas, une cloche et une petite souris !
Le jeu nous propose donc de traverser cinq mondes, un par héros, pour détruire les ombres, libérer les enfants et trouver les trésors jusqu’à un petit combat contre Pitch. Avec un combat final, il faudra lui briser la mâchoire 6 fois pour boucler le jeu une dizaine d’heures après l’avoir commencé. Le titre se présente sous la forme d’un Diablo-like, toutes proportions gardées (pour les vieux joueurs : on est surtout proche d’un clone de Gauntlet), jouable jusqu’à 4 en même temps.
Au gré des passages de niveaux, on gagnera de nouvelles habilités, et on pourra répartir ses points de compétences comme on le souhaite. Un (tout petit-petit) aspect jeu de rôle plutôt rare dans les adaptations pour les enfants. Enfin, pour les enfants… la jaquette nous annonce qu’il est déconseillé d’y jouer en dessous de 12 ans, ce qui est un tantinet exagéré.
A plusieurs, sinon rien
Avoir choisi ce type de jeux pour cette adaptation est bien vu et original, tout à fait adapté au film. A condition de ne pas tomber dans tous les pièges inhérents au style…
Pas de chance, on est en plein dedans. L’action à l’écran est bordélique, et il est plus que fréquent qu’on ne sache pas vraiment où se trouve notre personnage. Les graphismes sont très inconstants d’un monde à l’autre, les plus colorés s’en sortant pas mal, alors que d’autres sont tellement sombres (la ville) qu’on ne distingue qu’avec peine les coffres à ouvrir. Mais surtout, que c’est répétitif ! On fait la même chose durant tout le jeu, contre les mêmes ennemis (des animaux plus ou moins gros sous forme d’ombres). Le point de vue est éloigné de l’action, et on distingue à peine à quoi ressemble les ennemis, ce qui pourra donner l’impression qu’on se bastonne contre des nuages noirs dès que beaucoup d’ennemis sont à l’écran. Le niveau de la réalisation ne fait pas beaucoup souffrir une Xbox 360 habituée aux super(bes) productions, et pourtant, c’est avec stupéfaction qu’on constate de violents ralentissements, très fréquents, que ce soit à cause du nombre d’adversaires, ou même juste à cause d’effets lumineux pourtant très ordinaires sur une console comme ça. Le seul vrai point positif est cette possibilité de jouer à 4 en même temps. Cela ne rendra pas le jeu meilleur, mais plus on est de joueurs, plus le foutoir de l’ensemble en devient amusant. Pas à grosses doses, mais marrant quand même !